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 des  anciens  courans  d’eau.  Toute  la vaste plaine  
 située  entre  Lentzbourg  et  tPildeck,  et  jusqu’a i  
 ou 2 lieues en de4 à de Lentzbourg du côté à'Aarrn,  
 est composée  de  cailloux  roulés  libres  et  recou*  
 verts  d’une  couche de terre végétale;  ces  innombrables  
 éboulis  que  les  courans  venus  du  côté du  
 lac  dés  ÏValdstettes  amenèrent  autrefois  dans  ces !  
 contrées,-  y  sont  accumulés.  à une hauteur extraordinaire. 
   ( V.  Righi ). 
 L e v a n t i n e   ( Val) ,   (en  allem,  Livenen-Thal,\  
 Lifner-Thal,  en latin Vallis Lepontina,  en ital.  FM  
 Leventina) ;  cette  vallée  transversale  (^i  Canton  
 du Tésin,  commence  sur  le  revers mérFdiodaldu  
 St.  Gothard  aux  montagnes  de  Nuvino (Nufenenj  
 sur  les  confins  du Valais ;  elle s’étend au Sud-Est  
 jusqu’à Poleggio  sur une  ligne de  u  lieues  de longueur  
 ,  et  se  divise  en trois parties dont les hauteurs  
 sont  très-différenteS  le  Tésin  les  parcourt  
 toutes  trois.  Elles portent les noms de Vstllêé Lb  
 vantine supérieure,  /moyenne  et  inférieure.  Le  chemin  
 du  St. Gothard  en  Italie descend  le  long delà]  
 Val  Lévantine.  Elle est entièrement couverte de  
 pâturages alpestres,  dans  lesquels  on prépare un  
 fromage très-dur que l’on embarque dans  les ports  
 de  l’Italie  pour  les porter  dans  des  contrées  lointaines. 
   On y   trouve une abondance de forêts, de  
 châtaigners,  de  gibier,  d’oiseaux et de chamois;  
 le  sol des  vallées  inférieures  est d’une fertilité remarquable. 
   (V.  Airolo,  Dazio,  F a i d o ,   Giornùo  
 et  Poleggio ), — Les Romains donnoient aux habi-  
 tans  de  cette  vallée  le  nom  de Lépontiens}  de-b 
 celui  à'Alpes Lêpontines que prirent le St.  Gothard  
 et  les  montagnes  adjacentes.  Au  VIII.  siècle,  
 les  Rois  Lombards  firent  construire  en divers  en-»  
 droits  de  la  vallée  plusieurs  châteaux  forts  dont  
 on  voit  encore  les  ruines.  Ce  pays  a  appartenu  
 pendant  plusieurs  siècles  à des Evêques italiens;  
 l’an  1403  il  se mit sous  la protection des Cantons  
 à’Ury  et  Unterwalden.  Mais  ce ne fut qu’en  1466  
 que  le  Duc  et  l’Evêque  de  Milan  y   renoncèrent  
 solemnellement;  depuis  cette  époque  il  a  formé  
 un Bailliage sous  la  souveraineté du Canton à’Ury.  
 L’indépendance  des  habltans  a.  été  reconnue  en  
 1798,  et  la  vallée  fait maintenant  partie  du Canton  
 du  Tésin. 
 L euic  (Louësche'),  mauvais  bourg  du  Valais,  
 situé  sur  une hauteur de la  rive droite du Rhône,  
 non  loin  du  lieu  où  la  Dala  se  jette  dans  ce  
 fleuve.  —  Auberges : \ la  Croix,  Y Etoile. —  Ce  
 bourg  et  ses  deux  vieux  châteaux,  vus  à  une  
 certaine  distance,  offrent  un  aspect  pittoresque.  
 Près  de  Louësche,  on  montre  la  Senfzer-Matte  
 ou  Prairie  des  soppirs,  où  en  1318  les Valais ans  
 attaquèrent  et  détruisirent  une  petite  armée  que  
 r trois  gentilshommes  avoient  levée  contre  eux.  
 En  se  plaçant  sur  le  pont  du  Rhône  on  suit  de  
 l’oeil sa marche singulière entre des collines hautes  
 de  159  à  200 pieds  et  entièrement  composées  de  
 débris  calcaires.  (V.  sur l’origine de ces hauteurs  
 l’art,  suivant  et  celui de Sion).  —-  Le  grand chemin  
 qui  traverse  tout  le  Valais  ne  passe  point  
 par  ce  bourg;  on  le  laisse  sur  la  gauche  en  faisant  
 cette  route.  (*V.  Sierre).  —  Mais  ceux  qui