Poipts de vue magnifiques à i ou a lieues de Gais:
Sur le Gaebrisberg, et* sur le Kronberg; sur le
Goldênstôck, d’où la vue s’étend jusqu’au de là
de Feldkirch sur Y Ht; au lieu nommé am Stofs
dont il sera question plus bas; à 4 ou 5 lieues
de Gais, au Wolfshalden, où les Autrichiens tentèrent
une seconde attaque après la bataille d’am
Stofs, et où ils furent également repoussés avec
perte; à Waltzenhausen, au-dessus de Rhineck;
près de l’église de ce village, on voit 92 clochers,
la partie supérieure du lac de Constance et le cours
du Rhin; dans la vigne de Krèhenhalde ou Kayen,
dans le Réhqtobel, d’où l ’on découvre le lac de
Constance tout entier; au village de Haiden, et
sur le mont Gamor> 4-5 lieues (v . Appenzell)♦
Chemin de St. Galh On y va en 3 heures de marche
par Troghen, Speicker et Vogliseck, ou bien 'par
Buler et Teufeti♦ En prenant ce dernier chemin,
on peut se servir d’un petit chariot.
Bataille d’am Stofs.' L e Comte Rodolphe de Werdenberg.
Les environs d’am Stofs sont devenus célèbres
dans l’histoire par la victoire signalée qu’y remportèrent
jadis les Appenzellois commandés par
Rodolphe , Comte de Werdenberg *), sur lès troupes
de l’Abbé de St. G all, et sur les Autrichiens.
. / ' ' * ' 7f' ’/• - ' '
Dès l’an 1404 le Comte de Werdenberg se rendit
à App enz e ll, et s’étant présenté le 28. de Septembre
devant l'assemblée générale des citoyens: Bra-
„V e s gens’*, leur d it - il, „vou s n’ignorez pas qui je
„ s d i s ; la race des M o n t fo r t , à laquelle j ’appartiens,
j,n e le cède à nulle autre,_iti p o u r l’antiquité, ni
2 pour la splendeur. Mais pour moi, je ne connois
dette, journée assura leur ^liberté et l’indépendance
de leur pays. (L e premier volume des,
tableaux des peuples des Alpes, par JVL Ebel,
contient les détails sur l’histoire intéressante de
cette petite nation. V. p. 59. et suiv.)* Le 15 .
I Juin 1405 les ennemis s’étant avancés jusques
B au travers du défilé d’am Stofs, passage étroit,
« pratiqué dans le boulevart qui défendoit l’entrée
B du pays, du côté d’Altstette, les Appenzellois
postés sur les hauteurs firent rouler sur eux des
troncs d’arbres et des piérrès > et voyant qu’ils
[ etoient parvenus a mettre en désordre la cava—
I l erie autrichienne* ils se jetèrent impétueusement
r sur les rangs ébranlés de l’ennemi. De grandes
[ pluyes avoient rendu le gazon si glissant quç
I les Autrichiens ne pouvoient ni avancer ni rester1
| en place, au heu que les Appenzellois, qubavoient
Leu la précaution de se déchausser> combattoient
de pied ferme et de toutes leurs forces. Cepen-
| dant les femmes de 1*Appenzell, couvertes de ces
II loùgues chemises que les bergers ont coutume
|8 de porter par dessus leurs vêtemens, âccouroient?
¡B-au secours de leurs peres et de leurs époux. A
I ce^ asPect imprévu, les ennemis saisis d'une ter-
I reur superstitieuse prirent la fuite de toutes parts,
x d autre noblesse que de savoir vivre libre et dép
en d re sa liberté* L e s malheurs du passé ont établi
» des différences entre les mortels; c’est à vos mains
»belliqueuses à redresser les injustices du sort.
»C e s t ainsi que les hommes rentrent en possession
„ des droits de :1a nature et que tous les gens de
»bien se trouvent frères, comme vous et moi le