chassés de Sion par les Bourguignons. On y
trouve beaucoup d’antiquités romaines. On voit
près de la grande porte de la cathédrale une
inscription à moitié effacée, en l’honneur d’A
guste. Il en existe une seconde dans le palais
épiscopal, et d’autres encore, ainsi que des
médailles romaines dont on conserve plusieurs
collections dans cette ville. Sion est le siège
d’un des plus anciens évêchés de la Suisse; car
celui qui existoit à Martigny ou Octodurum depuis
le IV, siècle Fut transféré dès le VI. à Sion. Pen»
dant la seconde moitié du XIV. cette ville fut
plusieurs fois assiégée, prise et réduite eu
cendres. Elle soutint encore un siège pendant
le cours du siècle suivant. En 1788 un fforribl«
incendie la consuma presque toute entière, et
en 1799 elle fut prise d’assaüt par lés François,
(V. des détails sur les événemens militaires des
derniers tems à l’article Valais).
Curiosités. Les trois châteaux; le plus bas,
nommé Majorie (Meyerbourg) sert de résidence
ordinaire à l’Evêque; c’ést "aussi là que se rassemble
la diète des députés de toutes les corn-
munes dut Valais. Le second château qui s’appelle
Valérie, étojt, dit-on, fortifié dès le tems des
Romains. Le plus haut de ces châteaux, con nu
sous le nom de Tourbillon (Turbeln) renferme la
collection des portraits de tous les Evêques d«
Sion depuis l’an 300.. Au reste ces portraits pa-
roissent avoir été faifs d’imagination au moins
jusqu’à ceux du XIII. siècle, - Le plus curieux
est celui du Cardinal Matthieu Schinner, qui i°uî
an si grand tôlè au eomhiencementdü XVI. siècle.
(V. Amen). On voit entre la ville et le Saneûch,
sur des rochers d’un accès très-difficile, les ruines
¿es châteaux de Séon et de Montorges. Ce fut a
Sion que le Baron de Thurn fit en 1375 précipiter
du haut des rochers du château son oncle Quichatd»
Evêque de Sion. Les Valaisans, pour punir ce
| crime, attaquèrent ce Seigneur, le défirent dans
une bataille sanglante entre Sion et St. Léonard ,
et le chassèrent de leur pays. L’an 1417 les
falaisans assiégèrent dans le château de Séon
I l’Evêque Guillaume, et après lui avoir accorde
I libre sortie > ils mirent le feu à ce château ainsi
[ qu’à celui de Montorges. On découvre des vues
magnifiques près des trois châteaux de la v ille ;
il y a d’agréables promenades entre ses murs et
le Rhône, ainsi que de l’autre côté du fleuve, sur
les superbes coteaux qui s’étendent en face de
Sion , et où l’on voit quantité d’habitations d’été
'et de sites pittoresques. Vis-à-vis de la v ille ,
f on remarque un hermitage curieux, situe dans
la commune de Brémis, et compose d une eglise ,
d’un cloître, et de plusieurs cellules, le tout
taillé dans le roc vif. Cet hermitage construit au
XVI. siècle était dans l’origine un couvent de
Cordeliers ; maintenant il est habite par un seul
hermite. — £ur la rive opposée on voit déboucher
à l’Est de SionVEringerthal, vallée remarquable,
de 12 1. de longueur, d’où sort la rivière de
Borgne qui vient se jeter dans le Rhône. (V. Erin-
gerthaV). La rivière de la Morges que l’on rencontre
un peu au-dessous de Sion a fait jusqu’en