
 
        
         
		chef de cette légion de martyrs.  Le pont du Rhône  
 et quelques  inscriptions conservées  dans  l’Abbaye  
 sont  les  seules antiquités romaines  que l’on  trouve  
 dans  cette  ville.  L’Abbaye  passe  pour  avoir  été  
 fondée  dès  l’an  515.  Quelques  uns  des  rois  de  
 la  Petite-Bourgogne  y   ont  été  couronnés.  —  Près  
 de  St.  Maurice  étoit  Epone  où  se  tint  un Concile  
 en  1517.  L’an  1562  ce  lieu  fut  enseveli  sous  les  
 ruines  d’une  montagne. 
 Curiosités.  La  Bibliothèque  abbatiale  possède  
 beaucoup  de  manuscrits  intéressans,  '  Près  de la  
 ville  on  voit un hermitage,  situé  à  une élévation  
 considérable au milieu d’une haute paroi de rochers;  
 l’on  y   découvre  une  jolie  vue,  —  Le  Valais  se  
 rétrécit  tellement  à  St.  Maurice  que  cette  vallée  
 dont  la  longueur  est de  30 lieues  s’y   ferme  chaque  
 soir  au  moyen  de  la  porte  du  pont  à  l’extrémité  
 duquel  on  entre  dans  le  Canton  de  Vaud.-  Une  
 autre  porte  sert  à  fermer  l’entrée  du District  de  
 Bex  du  côté  du  Valais. 
 Chemins,  La  Pissevache.  De  Si, Maurice  à Bex,  
 1   lieue.  A  Martigny,  3 lieues,  Au  sortir  de St,  
 Maurice  on  voit  à  droite  la  Dent de Midi  au  travers  
 d’une  lacune  dans les  rochers,  d’où  descend  
 le  ruisseau  de  St.  Barthélemi  près  du  village  de  
 gfuviana,  et  à  gauche  la  Dent  de Mordes,  Ces  
 deux  sommités  s’élèvent à plus de 7000 pieds  au-  
 dessus  du Rhône.  De loin  on  apperçoit au Sud les  
 monts Velan et Valsorey  qui  font  parti§  du groupe  
 du  grand  St.  Bernard  et  ont  environ  10000  pieds  
 au-dessus  de la mer.  Le  chemin  paisse par les villages  
 de  Labarbe  et  de  Mieuville  ou  Mivilk,  et 
 à  côté de la  superbe cascade de Pissevache. 
 Le ruisseau  qui.  forme  se  nomme la Palanche;  il  
 tombe  de  plusieurs  centaines  de  pieds  de hauteur;  
 cependant  sa  chûte  ne  devient  verticale  qu’à  100  
 pieds  au-dessus  du  sol.  Avant midi  la  cascade  
 est  éclairée  par  le  soleil,  dont  les  rayo_ns y  font  
 paroître  de magnifiques  iris.  Des  deux  côtés  on  
 peut gravir une  colline de  pierres  et se placer  tout  
 près  de  la  colomne  d’eau.  Du  côté  de  l’Est  elle  
 offre  un  plus  bel  aspect  qu’à  l’Ouest.  A  peu  de  
 distance  de-Îà  le  chemin  passe  le  pont  du  Trient,  
 ruisseau  qui  sort  des  rochers  par  une  ouverture  
 fort  remarquable  dont  ce  torrent  occupe  toute  la  
 largeur.  Lés  deux  parois  ainsi  séparées  par  les  
 eaux  sont  entièrement  verticales  et  ont  environ  
 I 2 o o pieds  de  hauteur;  on  s’est quelquefois servi  
 de  cette  ouverture  pour  faire  flotter  du  bois  depuis  
 la  Valorsine.  Audeià  du  pont  on  traverse  
 encore  les  villages  de  Verrières  et  de  la  BatHia  
 avant  d’arriver  à Martigny.  Dans  tout  ce  trajet  
 on  a  le  fleuve  à  sa  gauche. 
 Plantes.  Près  de  St .   M a u r i c e :   Sin a p is  n ig ra .  
 Arabis  tu rrita .  Colutea  arborescens.  S a lix  arriygdalina,  
 au bord du R h ôn e .   Crataegus  o x ya c a n th a  non spinosa.  
 Potentilla  çaulescens,  sur  les  murs.  Ophrys  spiralis.  
 Orchis  abortiva.  Seseli  annuum.  Hieraciutp,  glaucum ;  
 ces  trois  dernières  croissent  près  de  l’hermitage,  Au  
 bord  du  T r i e n t ,  à  sa  sortie  des  rochers:  Sem pervi-   
 vum  arachnoideum  ( à   fleurs  purpurines).  A ly ssum   
 utriculatum  (rare).  Entré  le  T r i e n t   et  la  cascade.  
 Populus  alba.  ( 'V . - F o u l y ,   M a r t i g n y ). 
 Faits  géologiques.  Les  dents  de Midi  et de Mor