toit leur bannière,, et qui resta sur le champ de
bataille au milieu de 14 de ses parens, et un
grand nombre de simples Soldats tombèrent sous
les coups des Bernois libres, qui dès le lendemain
entrèrent en triomphe dans leurs murs.
L a u s a n n e , Capitale du Canton de Vaud. Au*
berges : le Lion d’or, la Couronne, le Cerf, l’Aigle,
Cette ville est située par les 46°, 3 1 ', de latitude
, et 240, 27', 4 7 de longitude sur le revers
méridional du g?orat à 432 pieds au-dessus du lac
de Genève, ou bien,à 1566 pieds au-dessus delà
mer; elle est bâtie sur-trois collines et dans les
vallons adjacens. Le climat, plus doux que celui
de Berne, n’est guère moins sain que ce dernier,
Histoire^ L’an 264, l’Empereur Aurèlien fit,
dit-on, bâtir un bourg nommé Colonia equestris
sur une colline qu’occupe aujourd’hui l’une des
principales rues de la ville, savoir celle de Bourg,
laquelle jusqu’à la fin du XVIII. siècle à joui
d’un privilège singulier, qui consistoit en ce que
chaque propriétaire d’une maison de cette rue étoit
membre né du tribunal criminel. La ville a pris
le nom qu’elle porte actuellement au V. ou au
VI. siècle, lorsque le siège épiscopal à'Aventk
y fut transféré *). Comme les reliques de Ste.
Anne que l’on conservoit dans l’église de 'Lfoftï
* ) Il est fait mention dans l’itinéraire d’Antonin d’un
lieu nommé Lauson(um, dont on croit âvoir trouvé
des ruines au village de Vidi, Au reste, il paroit
certain que c’est du mot Lausonium que le nom d*
Lausanne est venu. , M. Bourrit est le seul auteur
dans les ouvrages duquel le traducteur ait trouvé
Dame ( c’est actuellement la cathédrale) y atti-
roient un grand concours de pèlerins . on prétend
que le lieu prit alors le nom de Laus-Annae (gloire
de S te Anne), qui par corruption s’est changé
dans la suite en celui de Lausanne. Les dévots
continuèrent jusqu’au tems de la réformation d’aller
en pèlerinage à Lausanne en l’honneur de
cette Sainte et de ses miracles. Pendant 150 ans
avant cette époque, cette ville offrit lé,tableau
hideux de la plus profonde superstition jointe
au débordement de moeurs le plus scandaleux.
L’église de Ste. Anne étoit entourée de maisons
de débauche et les prêtres eux-même ne rougis-
soient pas de faire dans leurs propres demeures
ce trafic infâme. Les mêmes moeurs étoient en
vogue à Genève, et dans une infinité,d’autres lieux.
La forêt de Sauvabel'm, s’ituée au-dessus de la
ville, s’étendoit autrefois jusqu’à la colline où
l’on voit aujourd’hui la cathédrale; elle étoit ha-
bitée' par les Druides qui y célébroient leurs mystères.
I l est probable que le nom de Sauvabçlin
( Silva Bellini') dérive de celui d’une dé leurs
divinités qu’ils appeloient Bellinus. Le nom du
vallon de Bellevaux, situé à côté de cette forêt,
a peut-être aussi la même étymologie. Depuis
que la République de Berne eut soustrait (en 1536)
tout le pays de Vaud à la doàiination de la maiquejque
mention de Ste. Anne de Lausanne et de
son culte. Les autres ne parlent que de la vierge,
à qur la Cathédrale étoit consacrée et dont la célébrité
y attiroit un grand concours de pèlerins. —•
N. du Tr.