où la Rhône prend sa source-, est de 4266 p. au-
dessus du niveau du lac de Genève. Voyez aux
articles Furca et Rhône quelques détails sur les
sources et sur le cours du fleuve. Le Valais est
environné de toutes parts de montagnes très-
élevées ; on n’y peut entrer nulle part de plain-
pied i si ce n’est à St. Maurice; encore l’entrée
en est-elle si étroite que le Rhône trouve à peine
l’espace nécessaire pour se frayer un passage
entre les parois escarpées de la Dent de fflprcm
et de celle de Midi, et que la porte du pont de
St. Maurice sert tous les soirs à fermer l’entrée
du Valais. Les deux chaînes de montagnes qui
bordent de part et d’autre la vallée sont les plus
élevées qu’il y aitfdans les Alpes. Leurs innom*
brables cimes s’élèvent de gooo à 14580 p. au-
dessus de la mer. Les partiesjes plus basses de
ces montagnes , connues stius le nom de Cols ont
de 6000 à io284 p. de hauteur. C’est'aussi sut
ces deux chaînes qui bornent le palais àu Nord
et au Sud que reposent le^ plus énormes glaciers
ët les champs de glace les plus vastes qu’il y ait
.dans toute la Suisse. “;En été il règne dans lë
Bas-Vàlais depuis Sioti jusqu’à Fouly une chaleur
telle que lé thermomètre de Réaumur s’élève à
l’ombre à 240 % et qu’il monte de 38 à 480 lorsqu’on
l’exposé au soleil sur les rochers. Cette
partiè-dé la vallée ést entièrement inaccessible
aux vents du Nord, et il n’y a que ceux de
l’Est, du Sud ët de l’Oüést qui puissent s’y faire
Sentir, Le Valais est un dès pays les plus remarquables
non-seulement de la Su isse, mais même
de toute l’Europe. Car on ne voit nulle part
ailleurs un district aussi resserré réunir les pro*
ductions et les climats de toutes les latitudes
depuis celle de VIslande jusqu’à celles de la Sicile
et de l’Afrique, et offrir une variété aussi inépuisable
des objets les plus contraires, un passage
aussi rapide des scènes les plus effroyables
d’une nature qui annonce partout la mort et la
destruction, aux tableaux les plus gracieux
d’une végétation brillante et vigoureuse. La
Vciltelline est peut-être de tous les autres pays
fcelui qui a le plus d’anàlügié avec le Valais ’?
mais en général ce dernier est beaucoup plus
remarquable soit par la grandë diversité des
peuples qui l’habitent, soit par la richesse, par
la singularité et la sublimité de la nature; Î1 est
én Valais dés endroits où l’on moissonne au mois
de Mai ; il eh est d’autres où la récolte des bleds ,
n’a lieu qu’en Octobre. Si dans certains sites les
fruits ne sauroient parvenir à maturité; on voit
ailleurs croître l’asperge sauvagé ët mûrir l’amande
, là figue, la grénâde; la figue d’ indé, etc;
Presque sans travail et sans soins le sol y rapporté
de très-bons vins qhi pourraient valoir les espèces-
les plus recherchées que l’on tiré de l’Espagne
si les Vàlaisdns entendoient thieüx la culture dé
la vigne. Les montagnes nourrissent des chamois
, des marmottes, des* lyn x , des loups ,
quelquefois dès ours, des lièvres ; des chevreuils
fet beaucoup d’oiseaux sauvages parmi lesquels
lien est un grand*nombre d’excellens à manger»
On trouve dans les vallées des insectes très-rares,