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 les  limites  de  la  grande formation  calcaire  super,  
 posée  sur  la  roche  primitive au Nord  de  la chaîne  
 des Alpes dont elle fait partie elle-même.  (V.gfurn  
 et  Lukmanier). 
 L a v i n e n t h a l î   v a l lé e   de  la  Basse-Engadine,  
 entre  Sufs  et  Ardetz;  elle  débouche  près  de£a-  
 v in ;  cette  va l lée  est  parcourue  par  le  ruisseau  
 de  Lavinuzi.  ( V. Sufs, ). 
 L a v i z z a r a   (L a  vallée d e ) ,  au Canton  àuTésin,  
 V ♦  Maggia  (Val). 
 L a u p e n )   petite  ville  du  Canton  de Berne f  située  
 à  gauche  et  à  peu de  distance du grand chemin  
 de  Berne  à  Gummine,  et  à  droite  et  près  de  
 Neueneck,  entre Berne et Fribourg.  Laupen est au  
 confluent de IseSingme (Sense) et de hSarine (Sam),  
 Bataille  de  Laupen.  La  première  victoire importante  
 que  remportèrent  les  Bernois  peu  de  tems  
 après  la  fondation  de  leur République  a  rendu ce  
 lieu  fart  célèbre,  Toute  la  grande  et  la  petite  
 ' Noblesse  du  pays  jusqu’en Bourgogne,, en Alsaa  
 et en Souabe,  s’étoit liguée pour l’entière destruction  
 de Berne,  La  ville de  Laupen,  défendue par  
 une  garnison  de  600 Bernois,  sous  les  ordres de  
 l’Avoyer  £Jean  de Bubenberg,  fut inve^ie par une  
 armée  de  19000  hommes.  Le  21.  Juin  1339,  à  
 minuit,  Rodolphe  d’Erlach  *)  partit  de  Berne  à  la 
 *)  Rodolphe  d 'E rla ch ,  vassal  du  Comte  Rodolphe  de  
 N id a u ,  étoit  citoyen  de  Berne  et  la  plupart  de  ses  
 biens  se  trouvoient  situés  sur  le  territoire  de cette  
 République.  Le Comte  lui  permit  d’aller  combattre  
 avec  ses  concitoyens,  en  ajoutant  que  la  perte d’un 
 tête  de  4000  Bernois,  de  goo  guerriers  d’Ury,  
 Schwytz  etUnterwalden,  de  300 hommes  du Hasli  
 commandés  par  Kuono  de  Rinkenberg,  de  300  h.  
 du Simmenthal}  sous  la  conduite  de yfean de.Weis•  
 senbourg,  et de 80 So leuro is il  arriva  â  midi  sur  
 le  Bramberg,  à  ^   lieue de "Laupen ;  de-là  couvert  
 par  une  forêt  qui  protégeoit  son  arrière-garde  il  
 dominoit  sur  le  camp  des  ennemis.  Le  signai  
 donné,  les frondeurs  se  jetèrent  sur  ces derniers;  
 de  pesans  chariots  de  fer  remplis de  combattans,  
 Se  précipitèrent  dans  leùrs  rangs  qu’ils  enfoncèrent; 
   alors  d'Erlath  la  bannière  de  Berne  à  la  
 main,  avança  à  la  tête  de  son  infanterie.  Après  
 avoir  combattu quelque  temps  avec  acharnement,  
 les  ennemis  prirent  la  fuite ;  leur  perte  fut  immense: 
   tous  les  champs  d’Oberwyl  et  de  IVyden  
 furent  jonchés  de  leurs morts,  de leurs  chevaux  
 et  de  leurs  armes.  Quatre-vingt  chevaliers  au  
 casque  couronné,  entre  autres  le  Duc  £fean  de  
 Savoie,  les  Comtes  de Nydau,  et Gerhard de Ky-  
 bourg,  trois  Comtes  de  Gruyères»  tous  les  Fry-  
 bourgeois  avec  leur  Avoyer  Fulistorf  qui  porhomme  
 pouvoit  lui  paroître  assez  indifférente  puis-  
 qu’ilpouvoit compter sur 200 chevaliers :  “ Vous dites,  
 „  Monseigneur ” ,  répliqua d’E rla ch ,  “ que  je  ne  suis  
 „  qu’un  homme ;  eh  bien!  je  vous  prouverai  que  je  
 „sais  combattre  comme  un  homme” .  Le  Comte  de  
 Nydau  fut  tué  dans  la  bataille.  Telle  étoit  la  con-  
 fiaifcè  qu’inspiroit  d'Erlach,  que  la  tutèle  des  enfans  
 du  défunt  et  l’administration  de  ses  biens  lui  furent  
 confiées  par  les.parens  du Comte.  —  ( V .   sur  la  fin  
 tragique  du  brave  et  vertueux  Rodolphe  d 'E r la c h ,  
 l'art,  Berne),