le Séehorn (ou Pic du lac), du nom d'un petit lac
que l’on trouve de l’autre côté au pied de ce pic.
Ce lac est formé par les eaux qui sortent du glacier
de Ràtzli, et c*est son écoulement qui alimente
les Sept fontaines. Le glacier de Ràtzli est composé
de trois étages ou gradins que l’ou voit fort
distinctement du village de Lenk. On en atteint
le pied en 3 heures de marche depuis Y Alpe de là
Simme% Comme les montagnes offrent *du côté du
Nord un escarpement excessivement rapide, il se
détache d’immenses quartiers de glace toutes les
fois que le glacier se meut; ceS masses se précipitent
le long (te la. pente et forment un glàcièf
isolé qui n'est qu’à une lieue du chalet. Audelà du
ruisseau du glacier on trouve un sentier qu’on
peut prendre pour retourner au village; mais il
est si peu intéressant que je conseille- plutôt au
voyageur de reprendre le r&ême chemin. Les
personnes qui ne sont pas habituées à de longues
marches* peuvent regagner à cheval le village]
ou bien aller à cheval aux Sept fontaines et fe¿
Venir à pied jusqu’au bosquet d’aunes pour voir
en passant les trois cascades. Cette petite course
est tout au plus d’une petite lieue. Ceux qui
veulent donner plus de tems à ce voyage et dîner
au chalet, peuvent en revenant l’après-dîner voir
dans un nouveau jour les belles cascades de la
Simme, et jouir du spectacle des magnifiques
arcs-en-ciel qui se forment sur leurs nuées de
vapeurs. Il n’est aucun ami de la nature qui puisse
éprouver du regret d’avoir consacré un jour entier
à la jouissance de toutes ces beautés naturelles.
Chemins*
Chemins* D’An der Lenk on peut passer à cheval
la montagne de Ravyl, malgré l’extrême rapidité
du revers méridional, et se rendre le long du
ruisseau de Liéna par Ayeni et Arba à Sion, 16
ou 11 lieues. Sur le mont Ghemmi, en passant
par YEngsteln-Alpe de la vallée d’Adelboden, i l
lieues* On a 8 heures de montée pénible à faire
au milieu d’une contrée déserte, nue et hérissée
de rochers, où l ’on ne voit nulle part de chemin.
Aussi' faut-il se pourvoir d’un guide très-expérimenté
pour ce voyage» Dans la vallée d’Adelbo-
dm, 3 lieues* il n’y a que des montagnes couvertes
de verdure à passer. A Lauinen par leReu■>
lissen (v : Reuiissen). Les personnes qui voyagent
avec un chariot^ rebroussent chemin jasqu’àZî&ey*
simme, et de-là se rendent à Sanen (ou Gessenai)>
ou bien regagnent les bords du lac de Thoun en
redescendant tout le Simmenthal*
Géologie* Les hautes montagnes de ces contrées
sont composées de pierres calcaires mêlées de grains
de quartz* lesquels sur les couches supérieures
qui sont le plus exposées aux injures du tems,
finissent par faire saillie et former une sorte de
râpe* Sur les hauteurs il règne aussi de vastes ~
bancs de pétrifications. On en voit un bloc énorme
sur la Simmen-Alpe entre le chalet et te Séehorn*
Toutes les pétrifications sont brisées* Les chaînes
latérales des montagnes de cette vallée paroissent
composées de brèche* assise sur des schistes
argileux* ( V. l’art, Niesen )* Non loin de Lenk,
on remarque une source d’eau soufrée; on en
Y°it une seconde à quelques lieues de-là dans la
ni». ' q