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 Aussi  ces  phénomènes  redoutables  ont-Lis  occasionné  
 aux  habitans  des  montagnes  de  toute  la  
 chaîne des Alpes des malheurs  sans nombre.  Voici  
 l ’énumération de  quelques unes  des  principales lavanges  
 dont  les  annales  de  ces peuples font mention# 
   L’an 1478,  60 Soldats suisses fuient écrasés  
 par  une  lavange  sur  le  mont  St. Gothard. — L’an  
 149g,  Une  chûte  de  neige  atteignit  400  Soldats  
 autrichiens,  dans l’Engadine;  mais aucun d’eux n’y  
 perdit  la vie. — CentSuisses furent ensevelis sous  
 une lavange sur le Sti Bernard en  1590, A Martigny,  
 il tomba en 1595 des lavanges d’une grandeur si prodigieuse  
 dans  le Rhône>  que le cours de ce fleuve fut  
 entièrement  suspendu,  et  que  ses  eaux  grossies  
 détruisirent  quelques  centaines  de  maisons  et  
 tuèrent  une  quantité  d’hommes  et  {de  bestiaux,  
 Des  lavanges  firent  périr  13  personnes  à Dâvos,  
 en  1602 —  eÇ  26  personnes  à St. Théodore,  dans  
 les  Grisons,  en  1609 ;  cependant au bout de deux  
 jours,  on  trouva  le  moyen  de  retirer une de ces  
 victimes  encore  vivante,  du  tombeau  de  neige  
 qui  couvroit  son  corps*  Trois - cents  personnes  
 furent  ensevelies  en  1624  sous  les  ruines  d’une  
 lavange de la montagne de  Cassêdra dans la Suisse  
 italienne*  Deux lavanges  couvrirent  l§o maisons  
 du  Prettigau  au  mois  de  Janvier  de  l’an  i 689>  
 et  77  personnes  y   perdirent  la  vie.  *—  L’an 169!  
 au  mois  de  Février,  34  individus  périrent  delà  
 même  manière.  En  1720,  il  tomba  une  lavange  
 sur  le  village  de  Fettan  dans  la Basse-Engadinei  
 cet événement coûta  la  vie  à 61  personnes.  Cette  
 même  année  une  lavange désola  le  village d’Obtf*  
 ghesteln en  Valais ;  120 maisons  furent renverse# 
 et  84 hommes  et  400  pièces  de  bétail  tués.  Le  
 même  mois  il  périt  dans  les  neiges  40  individus  
 aux  environs  de Brieg,  7  dans la vallée de Viesch  
 et 23 sur le St. Bernard.  Pendant la dernière moitié  
 du XVIIL siècle il tomba aux environs àeStoujfen-  
 >lauinen  dans  la  vallée de  Lauterbrounn une lavange  
 dont  la  chute  dura  24 heures. 
 Tourmentes.  C’est  ainsi  qu’on  nomme  en Savoie  
 ces  ouragans mêlés  d’une  abondante  poussière de  
 neige dont les effets  sont aussi fort redoutables pour  
 les  voyageurs*  Dans  les montagnes  de la  Suisse  
 allemande  ces  tourmentes  sont  connues  sous  le  
 nom de Bouxen ou txouxen.  Des  tourbillons  impétueux  
 font  élever  les  neiges  nouvellement  tombées  
 dans les hautes  vallées  des  passages  de montagnes  
 ,  les  poussent  en masses  semblables  a des  
 nuages ,  de place  en place,  obstruent en peu d’in-  
 stans  les  gorges  et  les  enfoncemens,  couvrent  
 les chemins et ensevelissent dans la neige jusqu’aux  
 perches  qui  indiquent la direction de la route*  Les  
 voyageurs qui ont  le malheur d’être surpris par ces  
 tourmentes, sont exposés aux plus affreux dangers :  
 car  les tourbillons  de neige  dont  les  flocons  très-  
 subtils  font rougir et enfler la peau en faisant éprouver  
 de vives douleurs ne lui permettent pas de tenir  
 les  yeux  ouvefts  et  de  voir  son  chemin,  ce qui  
 est  cause  qu’il  s’égare  et  court  risque  de  tomber  
 dans  des  précipices, 
 Lauenen  (la vallée de),  haute  région  des Alpes, 
   située dans le pays de Sanen ou- Gessenai,  au  
 Canton  de  Berne,  et  parcourue  par  le  ruisseau  
 de  même  nom.  Elle  a  4 ou  5  lieues de  longueur 
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