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 croient être venu  de  la fête de 0 $  que célébroient  
 les anciens  Celtes;  c’est  à  ce  peuple  qu’il  faut  
 attribuer  la  fondation  des  deux  colomnes,  con*  
 nues  sous  le  nom  de  Colomnes  juliennes.  Elles  
 ont  quatre  pieds  de  hauteur  et  sont  d’un  granit  
 brut, le même que  celui dont la montagne est composée; 
   on  n’y   voit  ni  soubassement, ni piédestal,  
 ni  chapiteau,  ni  inscription.  Il  est  probable que  
 ces  colomnes  faisoient  partie  de  l’autel  d’une  des  
 peuplades  celtiques  qui  habitoient  autrefois  ces  
 % montagnes,  et  qui  avoient  coutume  d’immoler  
 un  sanglier  au  soleil  qu’ils  adoroient  sous le nom  
 de  Thor.  Ces  sacrifices se  faisoient  sur de hautes  
 montagnes  à  l’époque  de  leur  fête  de 0 ul,  Vers  
 le  solstice  d’hiver.  La  chaîne des Alpes s’abaisse  
 tellement  sur  le  Julier  et  y   forme  une  ouverture  
 si large  que  dans  tout  le  reste  de la Suisse on ne  
 trouve  aucun  lieu  où  l’on  pût  établir  à  si  peu  de  
 fraix  et  si  aisément,  une  grande  route  praticable  
 pour les voitures  au travers de  te chaîne  centrale,  
 Géologie.  Sur  le  Julier  le granit  passe  dans  la  
 véritablq  syénite  *);  il  est  cortiposé  de feldspath  
 blanc,  de  quartz  gris  et  de  hornblende  d’un vert  
 noirâtre.  Sur  le  revers  septentrional  de la montagne, 
   on  remarque  une  belle  formation  de  serpentine  
 d’un  vert  noirâtre,  laquelle  se  prolonge  
 du  cote  du  Sud  le  long  de la haute arête des montagnes  
 jusqu’au  Septimer  ( v.  Septimer').  A l’Est 
 * )   I f   est  ici  question  de  la  même  espèce  que  M.  dt  
 Saussure  appelle  ordinairement  granitsllo.  N.  du  
 Trad. 
 la  chaîne  des  Alpes  se  relève immédiatement de-  
 ipuis  le Julier  jusques  sur les hauteurs del'Albula; 
 au Nord-Est  on  apperçoit le haut Cimolt au milieu  
 Idu  groupe  des  montagnes qui séparent les  vallées  
 jd'Albuld  et  d’Oberhalbstein.  Ces  dernières  montagnes  
 offrent  des  formations  de  pierres  très-varié 
 es ;  mais  on  n’a  point  encore  reconnu  avec  
 exactitude  leurs  diverses  transitions.  V.  Ober-  
 f halbstein  (Vallée de),  Albula,  Bergun  et Filisour. 
 J u n g f r a u   (La  Vierge)   * ) j   tel  est  le  nom  de  
 ;la  plus  magnifique  et  de  la  plus  extraordinaire  
 Ide  toutes  les  montagnes  que  l’on  yoît  dans  la  
 |chaîne septentrionale  des  Alpes,  dont  les  rochers  
 *sont  composés de couches  calcaires  horizontales.  
 ; Cette masse imposante est entourée de toutes parts  
 v d’épouvantables  précipices  et  d’affreüses  parois  
 de  rochers,  et  un  manteau  de  neiges  éternelles  
 |couvre  ses  énormes  flancs.  La Jungfrau  s’élève  
 idu  sein  de  la  vallée  de  Lauterbrounn  jusqu’à  la  
 ¡hauteur  de  12852 pieds  au-dessus  de la mer  selon  
 les  mesures  trigonométriques  de  M.  Traites  ( v .  
 ¡ les  Lett.  GG.  Pl. I.,  Lett.  e.  Pl. II.  et  Lett. h.  Pl.  
 IÏIL  du  I.  vol.  de  cet  ouvrage).  M.Rieter  de  
 |Winterthour,  domicilie  à  Berne,  a  donné  une  
 I petite  estampe  qui représente  avec te plus grande  
 ■exactitude  la  forme  de  cette  belle montagne  ( v*  
 ¡ aussi  l’excellente  estampe  de  la  chaîne  des Alpes  
 j vues  de  Berne  par MM/ Studer  et  Rieter.  Quant  
 faux  particularités  géologiques,  consultez  l’art.  
 I Lauterbrounn ). 
 i  }  Ce  nom  dérive  du  mot  celtique  Ju r i - f r a u ,  c’est-à-  
 dire  un  lieu  d’où  il  découle  de  l’eau.