été ouvertes, afin qu’on pût y recevoir ië Due
de Bourgogne avec les honneurs qui lui étoient
dûs; il l’ invitoit donc à s’y rendre, assurant que
tout étoit prêt poiir sa réception. — En effet Bou-
benberg pendant tout le tenas diisiege ne fit jamais
fermer les portes, pas même de nuit, se contentant
de lés garder avec une pièce de canon.
Alors on commença à canonner vivement la place;
ïa batterie placée au-déssüs du village deMontilluir
étoit bieh servie; elle fit trois brèches considé-
tables dans les murs; mais les assiégés réparèrent
le dommage à la faveur de l’obscurité de lâ nuit*
Celievqûe Charles avoit fait dresser au-dessus du
village de Merlüch' ne fit presque aucun effet*
Heúfeiisemént que les Bourguignonsne s ¡’étoient
pas empâtés dit passage de Gummenen et à'Aneth
{Tnsy; on en profitait pour conduire au bord du lat
de Morât des ttoüpes et dés munitions de guerre et
«lé bouche, que l’on faisolt entrer par le lac dans
la place pendant la nuit. Char{es s’apperçut tro|)
tard de sà faute, et liiooo hommes qu’il envoya
pour attaquer les 6oûo Bernois retranchés à Gwti-
minen et à Neueneck ( la Singine) furent repoussés»
Le 12. Juin Berne ënvova de toutes parts des
- fcouriers dans les villes et dans les Cantons confédérés
pour en solliciter les secùo'rs nécessaires.
Hans de Hallwyl qui cômmandoifc le petit corps
de Gumminen avança jusqu’à CHampigni où il assit
Son camp avec' quelques autres corps de troupe*
Confédérés qui dès, le 20. Juin avôient opéré leur
jonction avec le sien. Le 2 1. toutes les troupes
Suisses étoient arrivées à l’exception des Zuricoiï
commandés
commandés par Waldmann. Le 22* l’armée des
Confédérés occupa une contrée coupée de collines
et de petits bois âu milieu de laquelle coule la
petite rivière de Bibem. Elle n’étoit qu’à peu de
distance de celle des Bourguignons qÿant à dos le
corps du Comté de Romont. En face de l’armée
il y avoit plusieurs épaisses forêts, et la Suriné .
couloit à sa gauche et sur ses derrières* Wàld*
mann arriva le 2 au point du jo u r , et l’on con*
voqua sur le champ le Conseil de guerre. Ori
résolut d’attaquer l’ennemi dans la journée. Wald-
««mw soutint qu’il falloit non seulement vaincre
mais détruire l’armée des Bourguignons ; qu’en
conséquence il étoit nécessaire de leur couper là
retraite du côté de Payeme èt de Moudon, et de
ne leur laisser d’autre choix que de tomber sous
le fer des Suisses ou de périr datts le lac. Il
conseilla donc d’attaquer à la fois les deux e x trémités
du croissant que formoit l’armée du Due
de Bourgogne et dé les contraindre à se replier
sur le centre. Ce conseil hardi fut tellement
goûté que Waldmann fut nommé Gériéral-en-chef
de l’armée. Waldmann, secondé par Herter de
Strasbourg, se plaça au centre à" la tête d’un
corps de îôooo hommes. ^ L ’avant-gatde ou àîle '
droite, forte de 7500 hommes, -était cotnmatîdéë
par Hans de Hallwyl et Rodolphe de Wuipens, dé
Fribourg; l’arrière-garde ou aîle\gauche, aussi
composée de 7500 combattans, étoit sous les ordres
de Gaspard de Hertenstéin, de Lucerne. Là-
cavalerie fut placée aux dëüx aîles: le Duc de
Lorraine commandoifc celle de la droite, et le
III* : B h