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la Vouache ne fortnoient autrefois qú’une seule I
et même masse, comme le montre bien claire*
ment la simple inspection de ces montagnes,
Leurs couches calcaires sont de part et d’autre
presque verticales, et seulement inclinées à l’Est
par un angle de 150. C’est ce que l’on observe
au-dessus du Fort sur les hauteurs du $w ra y en
regardant au bas de la montagne du côté du
Rhône, et surtout au-delà de là chapelle à deux ou
trois cents pas du Fort. Comme cette position des
couches Semblbit opposer une digiïë impénétrable
aux courans du Sud-Est, et que néanmoins l'iip-
pétupsité des eaux venues de-là, rompit cette
barrière, cette station doit être du plus grand
intérêt aux yeux de l’observateur. Ce n’est pas
ici le lieu de décrire la course ultérieure du|
Rhône, les obstacles contre lesquels ses ondes
ont par-tout à lutter avant d'atteindre jes plaines
de Lyon, non plus que les précipices à pic qu’el
les ont creusés dans la pierre calcaire massive,
et diverses autres particularités géologiques* relatives
à ce fleuve ; cependant tous ces objets sont
très-dignes dp l’attention du voyageur naturaliste,
au-dessous de la surface actuelle du lac Léman,
dont elle est d’ailleurs à 4 lieues de distance, 11e
peut guère agir aussi immédiatement sur la hauteur
de cette surface. Mais* il y a un peu au-dessous
du confluent de YArve et du Rhône < une chaîne
de collines composées de couches horizontales de
grès et de brèche, au travers desquelles le RhônM
s’est aussi frayé un passage; à gauche du fleuve,]
cette chaîne porte le nom de coteau de la Bâtie,
et À droite celui de colline de S t .'Je a n . C’étoit de
Genève ( Le lac de ) est situé selon M. de Luc,
i 1126 pieds, selon le Chevalier Schuckburgh, à
JM2 pieds , et selon M. Pictet, à 1134 pieds au-
dessus de la mer. Par la plus grande crue des
eaux, il s’élève à 6 pieds au-dessus de son niveau
ordinaire* Sa longuèur déterminée sur le grand
arc que forme le rivage du côté de la Suisse est
de 18 lieues Mais cette même longueur déterminée
en ligne droite par dessus le Chah lais, n’est
que de 1 4 1* Sa plus grande largeur savoir
entre Rolle et Thonon est de plus de 3 lieues fy,
A Nyon sa largeur est de 1 1* de-là elle va
toujours en se rétrécissant jusqu’à Genève, où
elle n’est plus que de trois à quatre cents pieds. Il a
620 pieds de profondeur à une lieue d'Evian, 313 p.
près du château de Chillon, etp5op. aux environs:
de Meillerie. Non loin de Villeneuve, le Rhône
tombe dans le lac, lequel s’étendoit autrefois 4 1.
plus loin jusqu’à Bex. Le village de Port-Valais,
situé jadis au bord du lac, en est maintenant â
une demi- lieüe de distance. Au sortir du lac le Rhône
se divise en deux bras, qui après avoir formé
une île se réunissent un peu plus bas. Ce fleuve
la profondeur de cette ouverture que dépendoit immédiatement
la- hauteur de la surface du lac de Ge«
nève, avant la formation de la masse de débris accumulés
par les éboulis de YArve, lesquels s’élevèrent
peu à peu au point de dépasser en hauteur l’echan-
crure de la chaîne dont on vient de parler: maintenant
le niveau de la surface* du lac dépend uniquement
de cette masse dé cailloux roulés de YAr v e ;
aussi, l’accroissement de cette dernière par les débris
chariés par YArve’, élève peu à peu le niveau de la
surface du lac dans toute son étendue, M.
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