fertile,1— Le grand chemin de Berne /traverse
d’abord un ou deux villages , après quoi on ar-
rive à Payer ne.
M o u o t t a , V. Mutta,
' Moüri. V. Muri\ ■
MouTiERS-GRASD-vAt (en ailem. dasMunster-
thaï)', vallée du ci-devant Evêché de Bâte, située
dans le ffura entre les. villes de Baie et de Bienni
elle a 4 ou 5 lieues de longueur; elle eSt arrosée
par la Birse ; et l’aspect pittoresque, romantique
et sauvage qui lui est propre la rend très - intéressante.
*
Histoire. La Prévôté de Moutiers fut fondée pendant
le VIL siècle ; elle a donné son nom à toute
la vallée. Rodolphe III. Roi de Bourgogne gratifia
l’an 1000 l’Evêché de Bâle de la Souveraineté
de cette petite province et de la Prèvêtê. Dés
l’an i486 les habitans formèrent un traité d’alliance
et de combourgeoisie avec la ville de Berne. ' Ces
relations ont subsisté jusqu’à la fin du XVIII,
siècle. — Ge traité obligeoit les habitans delà
'Vallée lorsque Berne étoit en guerre,.à lui fournir
leur contingent armé, sous la réserve toutefois
de rester neutres quand leur Evêque fai-
soit la guerre à cette République. En revanche,
les Bernois leur accordoienfc la protection la plus
énergique pour le maintien de leurs libertés, contre
toutes les usurpations et prétentions arbitraires
de l’Evêque de Bêle, et l’on vit plusieurs fois
les troupes de cette ville entrer en armes dans
la vallée de Moutiers pour en défendre les habitans
et ramener des Prélats ambitieux dans les
bornes du devoir. Cette petite peuplade-a voit
de fort belles franchises: elle jouissoit, entre
autres, du droit de se former en assemblée générale
armée,.pour élire un Tribun du peuple,
qui portoit le titre de Banneret et dont la charge
étoit à vie. Ce Magistrat exerçoit ¡un pouvoir
fort étendu pour l’avantage de ses concitoyens.
De plus, dans toutes les Mairies chaque commune
élisùit la moitié de ses juges; l’autre moitié,
étoit à la nomination .des premiers * ) -— L ’an
1529 les habitans de la vallée embrassèrent la reformation;
dès lors tous les Pasteurs du paÿs firent
partie d’un des chapitres ou classes du Canton
de Berne, et toutes les difficultés matrimoniales
furent portées en dernière instance par devant le
Consistoire suprême de la capitale de ce Canton,
Ces relations intimes ont été cause qu’on a toujours
considéré cette vallée comme faisant partie
intégrante du territoire de la Suisse -, et que le
Gouvernement de la République franqoise respecta
d’abord sa neutralité lorsqu’en 1792 il fit occuper
tout le reste de l’Evêché de Bâle. Ce ne fut
qu’en 1797, lorsqu’il eut résolu d’opérer par la
force une révolution en Suisse, que les François
entrèrent dans la vallée de Moutiers, en même
tems qu’à Bienne et dans le Val St. Imier ; bientôt
après elle fut définitivement réunie à la^France.
Chemins. Curiosités naturelles; Pour le trajet de
Bâle à Correndelin5 8 lieiies .('VaBâle). C’est à
V, déplus amples détails sur là liberté, politique et
civile dont jouissoient les habitans de cette vallée „•
dans le recueil intitulé Rôle de ia Prévôté.