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 comme faisant  partie de  la  Confédération  helvé-  
 tique,  et pris  le titre d’alliés des Suisses en qualité  
 de  Souverain  de  cet état.  —  Pendaht la dernière  
 moitié  du X V I I1.  siècle,  Berne  exerça  les  fonc-  
 tions  d’arbitre  et  de  médiateur  dans  une  con-  
 testation  très-animée  qui  étoit  survenue  entre  
 le  Cibuvérnement  et  les  habitans  du  pays  de  
 Neuchâtel,  et qui déjà  avoit  coûté  du  sang;  ce  
 Canton envoya  à  cet  effet  des troupes pour  exécuter  
 ses décisions ,  et grâce  à  ses  soins l’ordre,  
 le repos et la  concorde furentbientôt  rétablis. 
 Constitution;  Habitans.  Les peuples de Neuchâtel  
 et Vallengin  jouissent d’une liberté  civile  et politique  
 très-étendue.  Selon  la  constitution j  le  
 pouvoir  du  Prince  se  borne uniquement  a 'l’administration  
 de l’état, tandis que les prérogatives  
 de  la  souveraineté  y   sont  exclusivement  attribuées  
 à la masse du peuple et de ses teprésentans;  
 tous les  droits du  citoyen y   sont garantis  et protégés  
 contre  toute  usurpation  et  extension  arbitraire  
 du pouvoir.  (V. les Articles généraux de la  
 Constitution,  et  les Articles particuliers  de  la ville èt  
 Neuchâtel  et  Vallengin)  *).  ,  L’exemption  de  tout  
 impôt,  redevances,  subsides,  péages  et  autres 
 * )  Un  de  ces  articles  suffit  pour  faire  juger  jusquou  
 s’étend  la  liberté des  citoyens de ce pays-là.  Il  porte  
 que  chacun  a  le  droit, d’entrer  au  service  d’une puissance  
 qüelconquo  à son  choix,  et méihe de porter  l®5  
 armes  contrç  le  Roi  dë Prusse  toutes .lés  fois  que  ce  
 n’est  point  en  qualité de Prince  de Neuchâtel  que  ce  
 dernier  est  en  guerre» 
 N e u c h â t e l .   *5 
 entraves  semblables  ,  la  tolérance  religieuse 
 portée  plus  loin  que  dans  aucun  autre  pays  de  
 la Suisse,  la facilité  avec laquelle l’ étranger peut  
 s.v  faire  naturaliser,  et  la  paix  profonde  dont  
 cet état  a joui  si  longtems  au-dehor». ont peuplé  
 depuis  une  cinquantaine  d’années  les  vallées  et  .  
 les  montagnes  d%  Neuchâtel  d?une  .multitude  
 d’étrangers  remplis de toute sorte de talens.  Dès-  ^  
 lors les  arts,  rindustrië  et  le  commerce  s’y  sont  
 rélevés  à un degré  admirable de prospérité  (v.  les  
 articles Locle,  Chaux-de-Fond).  La liberté  civile,  
 la sûreté des droits du peuple ,  les  lumières,  les  
 E  talens,  les  ressources  et  le  bien  etre  général  
 ¡  concourent  à  faire  des habitant de Neuchâtel  le  
 peuple le plus heureux de  l’Europe.  La plupart  
 I  d’entre  eux  professent  la  religion  reformes,  et  
 ¡  parlent  le  françois. 
 P l a n t e s   particulières  à  la Principauté  de N e u c h â t e l . 
 I  Valeriana  a n g u s lifo lia  WMd., au C r e u x   du  V e n t .  V .  
 Neuchâtel (la ville de). F r itilla ria  M e le a g ris, à M o r o n ,   
 aux E s s e r t i l l e s   et  à G o u d e b a ,  où  cette belle plante  
 est  si  commune  qu’elle  est  cpnnue  dans  le  pays  sous  le  
 I  nom de  Tulipe  de Goudeba.  Carex  ckordorhiza.  C. p u lV   
 |  çyris  Good.  dans  les  marais. 
 C’est dans  le  district  de la  ville  de  Neuchatel,  
 au-dessus  des  villages  de  Peseux,  Corcettes  et  
 Cormondrèche  que  croît  l’excellent  vin  de  Neuchâtel, 
   Le rouge  de  Covtaittod  et de  Faverge  va  
 de  pair  avec  le meilleur  Bourgogne;  après  ces  
 vins,  on  place  en  second  rang  ceux  de Boudri  
 et  de  SU  Aubin.  Un  arpent  de  40,000  pieds  
 quarrés  de  ces  vignes  coûte  jusqu’à  5°9