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par une tempête qui ne lui permit pas de le con*
tinuer; l’année suivante# au mois de Septembre#
il se munit de, cinq guides , et plein d’un nouveau
zèle il se dirigea du côté de l’Ouest. La violence
du froid et la fatigue empêchèrent la plupart de ces
voyageurs de poursuivre leur route; il n’y eut
que deux chasseurs de chamois, nommés Marie
Coutet et François Cuidet, qui continuèrent de monter
; M. Bourrit les apperçut au milieu des neiges
des hauteurs et à leur retour ils déclarèrent qu’ils
étoient parvenus jusqu’à 60 toises au-dessous do
la plus haute cime. , L’an 1785 MM, de Saussure,
Bourrit et son fils firent une nouvelle tentative#
accompagnés de 15 guides. Ils partirent en Sep*
tembre de Bionnossey, village du Val-Montjoie#
situé à 4 1* de Chamouny au Sud-Ouest, passèrent
au pied du glacier de Bionnossey, et se dirigèrent
au Nord-Est par la Pierre-ronde jusqu’au pied de
Y Aiguille du Goûté où ils arrivèrent au bout de 5
lieues de marche et où ils passèrent la nuit à 8S33
pieds' au-dessus de la mer dans^une cabane qu’ils
avoient fait construire; le fils de M. Bourrit se
trouva incommodé. Le lendemain ils s’ élevèrent
sur l’Aiguille du Goûté jusqu’à la hauteur de 11442
pieds# Mais les neiges étoient si molles et on y
enfonçoit tellement qu’ils ne purent pas monter
plus haut La chaleur paroissbit insupportable
quoique le thermomètre exposé à l’ombre ne fût
qu’à *ï* 2,5° et au soleil à 4*7°. En 1786, au mois
de Juin# six hommes de là vallée de Chamouny
firent de nouveaux efforts pour atteindre la cime
du Montblanc. Mais la fatigue et d’autres circôn*
stances
MONTBLANC. 369
¿tances lé contraignirent de renoricer à cette entreprise.
L’un d’entre eux , nommé Jacques Bal-
mat, s’égara dans les glaciers où il fut obligé
de passer la nuit : la vigueur de sa jeunesse lui
sauva la vie. Le lendemain il apperçut là cime du
Montblanc à une distance pëu considérable# et
découvrit une contrée pour en approcher qui lui
parut plus adcessible que toutes celles qu’il avoit
vues jusqu’alors,
Jacques Bâlmat et lé Docteur Paccard furent les premiers
qui en 1786 atteignirent le sommet du Montblanc,,
Le f. Août de la même année Jacques Balmat et lé
Docteur Paccard de Chamouny partirent ensemble
de ce lieu et allèrent coucher au haut de la montagne
de la Côté. Le lendemain dès les 4 heures du matin,
ils entrèrent dans les champs de glace ; à 3 h.
après midi ils ignoroieht encore quel serait le succès'de
leur entreprise; le Docteur était fort incommodé
de la fatigue et dp froid, et Balmat ne
cessoit de l’encourager-» Enfin ils apperçurent encore
une cime au-dessus d’eux sans savoir sic’étoit
la dernière ou noh ; à 6 heures % ils atteignirent le
point le plus élevé de toute la montagne # à la vue
de tout Chamouny et de plusieurs étrangers *) qui
suivoient leur marche de l’oeil# à l’aidé delà lunette
d’approche, A ^ heures ils quittèrent la cime,
gagnèrent à minuit la montagne de la Côte où ils
D M. de GersdorJ'y gentilhomme Saxon, qui se trou-
Voit alors à Chamouny, étant de retour chez lüî,
envoya 17 lôüiâ à M. Bourrit pbur remettre à J*
Balmat en faveur duquel il avoit fait cette collecte
dans son pays,
ni, a *