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 Baillif  Bernois;  mais  elle  jouissoit  de  privilèges  
 plus  étendus  qu’aucune  autre  ville  de  ce  pays-là.  
 En  1798  elle  devint  Capitale  du  Canton  de  Vaud  
 ( v .  Vaud ). 
 Curiosités.  L ’acadénsiè,  fondée  en  1337.  Elle  
 a  compté  des  Savans  distingués  parmi  ses  Professeurs, 
   tels  que Théodore de Bèze,  Conrad Gessner,  
 Pierre  de  Crousaz,  Louis de Bochat,  etc.  Elle a  
 été  mise  sur  un  meilleur  pied  qu’autrefois  dans  
 les  derniers  tems.  La  Société  des  sciences  phy.  
 siques,  dont  les  mémoires  ont  été  publiés.  La  
 Société  d’émulation.  La Bibliothèque.  Le manège.  
 La maison  des  orphelins.  L ’hôpital.  L ’école  de  
 charité.  Le  cabinet  de  physique  et  d’histoire naturelle  
 de  M. le Professeur Struve qui  contient des  
 collections  précieuses  des6 trois  règnes.  Le  cabinet  
 d’histoire naturelle de feu  M. Desruines;  on y  
 distingue  principalement  une  belle  série d’oiseaux  
 indigènes. —   Antiquités  romaines :  à  l’hôtel  de  
 ville  l’inscription  d’un  autel  consacré  au  soleil et  
 à  la  lune;  une  pierre  milliaire,  chez  M.  Levaâr,  
 elle  a  été  trouvée  à  Paudex,  village  situé  sur  le  
 chemin  de  Lausanne  à Lutri;  elle  avoit  été  placée  
 sous  Antonius Pius,  êt  elle  indiquoit le 38me mille  
 depuis  Avenche.  Non  loin  de  Lausanne,  près du  
 village de  Vidi,  on  a  trouvé  à  diverses  époques  
 des  pans  de  murailles,  des  briques,,  des  médailles  
 romaines,  et  la  statue  d’un  Sacrificateur  (on  
 conserve  ce  dernier morceau  à  la Bibliothèque de  
 Berne).  Au mois  de  Février  I804,  on  a  trouvé  
 aù Bois de Vaüd,  près du mémç v illag e ,  un  caveau 
 rempli d’urnes  et  de médailles;  de nouvelles  fouilles  
 auront  sans  doute  donné  lieu  à  des  découvertes  
 ultérieures.  Le  chemin  de  l’Estraz  (Etraz,   
 v i a   strata)  étoit  autrefois  une  voie militaire,  du  
 tems  des  Romains,  Il  passe  au-dessous  de  Bon-  
 mont,  et  de-là  par  le  village  de  Trélex f  traverse  
 toute  la  Côte par Bursin,  Tartegnin,  Bougi, Bussi,  
 où il  a  14 pieds  de  largeur ,  etc. —  Caffé  littéraire  
 çt  Cabinet  de lecture chez M. la Combe.  Plusieurs  
 librairies et imprimeries.  Une imprimerie  en  taille-  
 douce ,  chez M.  Vincent.  Fabrique de pastels chez  
 M. Hellmold.  "Fabrique  de  fil  de  coton  garance  
 chez  M.  Remi.  Plusieurs  orfèvres  et  jouaillers,  
 surtout MM.  Coste  et Pergault  qui font des bijoux  
 en  ivoire  et en  cheveux  d’un  fini  parfait. 
 Etrangers.  La  situation  magnifique  de  la  ville  
 et  le  bon  ton  des  classes moyenne  et  supérieure  
 de  ses  habitans  chez  lesquels  régnent  toute  la  
 politesse,  toute  l’urbanité  des  meilleures  compagnies  
 ,  mais  non  les  vices  et  le  luxe  effréné  des  
 grandes  Cités,  joints  à  la  facilité  d’apprendre  à  
 fond la  langue  françoise  avoient depuis des  siècles  
 fait  de  Lausanne  le  séjour  favori  d’une multitude  
 de  riches  étrangers  de  toutes  les  nations  de  l’Europe. 
   On  y   rencontroit  principalement  toujours  
 quantité  de  jeunes Anglois  et d’autres jeunes gens  
 de qualité  dont  le but étoit de  s’instruire dans  cette  
 langue  et  d’acquérir  l’usage  du  monde.  Il  y   a  
 en  conséquence  un grand nombre de pensions pour  
 les  étrangers;  les  plus  chères  coûtent  6  lo u is ,  
 d’autres  4—5 ,  et  les moins  chères  3 louis par mois.  
 Le choix de la maison  où l’on veut  se placer exige