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 l’entrée  du  Val  Gros sino,  d’où  l’on  voit sortir le  
 Ruasco,  torrent qui descend  des  glaciers du fond  
 de  la vallée.  Bientôt  après,  on  repasse  sur  la  
 rive  gauche  de  V Adda  à  côté  de  la  vallée  de  
 RJzen,  pour se  rendre  à  lè Prèse,  3  Ju  De-là par  
 la  gorge  de  la  Serra,  resserrée  au  milieu  des  
 rochers,  à  Bormio,  autrement  nommé  le Froid-  
 pays,  2 1.  (V.  Woyms).  Un  grand  chemin  qui  
 traverse  le  Val  de  Rèzen,  passe  le  Gavia  et  le  
 Tonal  et mène  dans  le  Val Camonica,  et  dans  le  
 pays  de  Trente.  *  Plusieurs  passages  qui  partent  
 de  Tirano  vont  directement  au  Val  Camonica,  
 pays qu’on nepouyoit traverser du tems  du Gouvernement  
 Vénitien  sans  s’exposer  aux dangers  
 les plus  imminens,  à  cause  des  brigands  et des  
 assassins qui l’infestoient.  En traversant la vallée  
 de  Poschiavo  et  le  mont Bernina,  on  passe  dans  
 VEngadine  et  dans  le  Tyrol.  (V.  Poschiavo  et  
 Bernina). 
 Géologie.  De  Sondrio  jusqu’à  Tirano  et  de-là  
 jusqu’a  Bèldào,  on voit  alterner  des  couches  de  
 granit  avec  un  j^neis  rougeâtre  et  gris,  mêlé  
 de  stéatite  et  de  hornblende.  Entre  ces  deux  
 espèées  de  rochés  s’étend  un  marbre  salin  ou  
 grenu,  comme  dans  les  vallées  de  Poschiavo,  
 %d’Ambria  et  de  Camonica.  Depuis  Bélado  on  
 rencontre  plus  communément  le  granit  mêlé  de  
 très  grands  feuillets  de  mica,  et  dont  le  grain  
 devient  peu  à  peu  plus  fin  et  présente  tantôt de  
 petites  lames  de  schorl  noir,  tantôt  de  la hornblende  
 noire  et  des  veines  de  feldspath  de  1’«- 
 paisseur d’un doigt,  tantôt de la  stéatite,  et tantôt  
 beaucoup de quartz  et de grenats.  Près de Bormio  
 on voit du  granit gris,  et  ensuite des montagnes  
 calcaires que  les vallées  de Fréel,  de Furba  et de  
 Pèdenoss  séparent  de  la  formation  granitique. 
 (V.' Worms'). 
 T i t l i s   (le  mont),  au  Canton  d’Unterwald,  
 s’élève  à  plus  de  10000 p.  au-dessus  de  la  mer, 
 (V.  Engelberg). 
 To c c ia ,  ou  Tosa  (la).  Cette  rivière  prend  
 sa  source  dans  les  glaciers  du  revers  méridional  
 du mont Griès,  sur les  confins  du Piémont  et  du  
 Valais.  Les cataractes qu’elle forme sont,  après  
 celle  du  Rhin,  les  chûtes  d’eau  les  plus  magnifiques  
 et les plus étonnaptes qu’il y  ait en  Suisse. 
 Tochenbourg  (le),  vallée  fort  étroite,  mais  
 de j.2  lieues delongueur,  fait actuellement partie  
 du Canton de St.  Gall,  et borde celui  d’Appenzell  
 à l’Orient dans toute  la longueur de ce dernier *)♦  
 Le Tockenbourg est arrosé par la  Thour,  rivière  
 souvent,  très-impétueuse,  qui  prend  sa  source  
 sur  le  revers  occidental  du  Sentis,  et  qui  après  
 avoir reçu  une vingtaine  de petites  rivières,  va  
 se  jeter  dansTe Rhin  à  Elliken.  De hautes  mon-  
 jtagnes,  parmi lesquelles  le Sentis  s’élève  à plus  
 de 7000p.  de hauteur,  forment à l’Est  et  au Sud-  
 Ouest un rempart  autour de  cette vallée  qu’ elles  
 séparent  du  Rhinthal  et  du  laie  de  IValïenstadt.  
 (V.  Wildhms-).  Au  Nord,  règne  la  chaîne  de  
 VAUmann  qui  forme  les  limites  entre  le  Canton 
 r )   V.  des  détails  sur  les moeurs  du  peuple  de  ce  pays-là  
 dans  les  Tableaux  de M,  Mb ? I f  T e n u   l î ,   p.  t—*37,