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 n’avoit pas la  resource de la fuite ;  car les  valets 
 des Chevaliers  avoient  déjà gagné  le  large avec 
 les  chevaux.  Le  Duc  Lêopold,  656  Comtes  et 
 Chevaliers ,  et les Bourguemestres de Schaffouse, 
 de Zofihghen,  de Lentzbourg,  de Mellinghen et de 
 Bremgarten,  indépendamment d’un grand nombre 
 de  citoyens  de  ces  villes,  perdirent  la  vie  dans 
 cette  terrible joîtrnée.  Les  Confédérés  eurent à 
 'regretter  200  des  leurs,  entre  autres  presque 
 tous leurs chefs.  De  ce  nombre  furent les  deux 
 Avoyers  de  Luc erne,  les  Landammanns  Conrah 
 d'Ury  et  Tiesselbach  d’Obwalden,  Arnold de Win-l 
 kelried à'Unterwald,  les Chevaliers â'Attinghausa, 
 d e Silenen,  Antoine zu Port d’Ury,  etc.  qui furent 
 tons  ensevelis  à  Lucerne,  Le  corps  du  Duc 
 A’’Autriche  et  ceux  de  60  Comtes  tués  dans la 
 bataille  furent  transportés  et  enterrés  à  Königsfelden  
 (v. cet art.)  Pendant la bataille  un Lucerrn 
 s’approcha de l’Avoyer Péiermann de Gundoldingên 
 qui  tout  couvert  de  blessures,  attendolt  le 
 moment  de  sa  fin,  et  lui  demanda  s’il  n ’ avoit 
 rien  à  faire dire  à  ses parens.  „Non, ”  répondit 
 le  héros;  „ mais  dis  à  mes  Concitoyens  de ne 
 „jamais  souffrir  qu’aucun  Avoyer  reste  plus 
 „  d’une année  en charge ;  tel est le dernier conseil 
 „que  leur  donne Gundoldingen en leur  souhaitant 
 „  la  victoire  et un  heureux Gouvernement.” El 
 disant  ces  mots,  il  expira.  La  bannière  qße 
 portoit Gundoldingen,  et  qu’il teignit  de  son sang 
 e s t   encore  conservée  dans  l’arsenal  de  Lucerne <\ 
 ainsi  que  la  cotte-d’arme  du Duc  Leopold  et leJ  
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 collier  garni  de pointes  de  fer  dont  il  prétendoit  
 s e   servir  pour  faire  expirer  Gundoldingen  dans  
 lestourmens.  Les bannières d'Autriche,  deTyrob,  
 de  Hohenzollern  et  diverses  autres  tombèrent  
 entre  les mains  des Confédérés ;  on  les  voit  encore  
 dans  les  arsenaux  de  Lucerne,  Unterwald,  
 Schwytz,  Ury,  Ghefsau  et  Zoug  avec  un  grand  
 nombre  des  cuirasses  et  d’armes  de  chevaliers.  
 Hans  Sutergde  Lucerne,  de  retour  du  combat,  
 composa un hymne militaire en mémoire de  cette  
 journée.  —  De  nos jours  encore on  trouve quelquefois  
 dans  la  terre  du  champ  de  bataille  dés  
 anneaux,  des  ornemens  etc.  A  -la‘place  où  le  
 Duc  tothba,  on-a  construit  une  chapelje  poiîr  
 perpétuer le  souvenir de  cet événement à jamais  
 mémorable  que  l’on  y  célèbre  toutes  les  années,  
 s L’homme qui demeure  près  de  la  chapelle  et  qui  
 la montre aux  étrangers porte le titre de Schlacht-  
 brouâer  (Hermite  de  la  bataille). 
 C h e m in s .  De Sempach à Lucerne,  3I.  A Sursée, 
 2  lieues.  ^ 
 S e n n w a l d ,   joli village  du Canton de St. Gaïï,  
 situe  au  pays  d e   S a x ,  non  loin  du Rhin,  sur  la  
 hase  du Gamor  supérieur  et  sur  le  grand  chemin  
 du  Rhinthal  à  IVvrâenberg  et  Sargans.  C’est  là  
 quon trouve l’auberge  la  plus  supportable entre  
 Altstetten  et  JVerdenberg,.- 
 Particuiaritésf.  La  situation  élevée  de ce village  
 est cause qu’on y  jouit d’une fort belle  vue.'  Du  
 cote du Sud-Ouest on  découvre  sur une  ligne de 
 3  1.  de  longueur  jusqu’à  ÏVerdenberg  toute  la  
 vallée  ovale  et couverte  de  bois  et  de  prairies,