
 
        
         
		Histoire*  Autrefois  le  paÿs  dé Gessenai  
 tenoit aux Comtes de Gruyères.  Dès  l’an 13%  
 partie  allemande  se  racheta  des  redevances fj  
 dales  les  plus  onéreuses ;  en  1448  elle livrai  
 somme  considérable  au  Comte  au  moyen de  
 quelle  elle  se  libéra non-seulement de  toutes  
 dîmes  et  cens  qu’elle  payoit  en  grains  et  
 argent,  mais  elle  acquit encore un  tribunal  
 Cl) 
 indépendant  et  diverses  autres  franchises,  
 1403  les habitans des communes allemandes  
 tractèrent  un  traité  de  combourgeoisie  avec  
 ville  de  Berne,  lequel  dès-lors^se  renouve  
 tous  les  5  ans,  et  fut  converti  définitivem  
 l’an  1491  en  une  alliance  perpétuelle.  En 1  
 la ville de Berne dont le territoire étoit limitro  
 de  celui  du  Gessenai,  libéra  les  habitans de  
 pays  de  toutes  les  dîmes  qui  étoient  échues  
 Canton  par la sécularisation  des  couvens du  
 sinage  à  l’époque  de  la Réformation.  C’est  
 que les bergers allemands du Gessenai s’élevèn  
 au rang d’un peuple libre et presque indépendi  
 Ils  en  conservèrent  les  prérogatives,  lorsq»!  
 passèrent sous  la domination du Canton de JScf  
 Car  en  1555  tous  les  états  du XÜomte Miài  
 Gruyères  tombèrent  au  pouvoir  des  Cantons  
 Berne  et de Fribourg.  : Les franchises des habit'  
 du  pays  allemand  furent  alors  respectees  
 point que  le  domicile du Baillif bernois  qu  
 enyoya  fut  établi  à  Rougetnont,  village  s1®  
 dans  la  partie  romande.  Une  circonstance $ 
 singulière,  c’ est  que  du  tems  des  CotnteS 
 mtyères,  leurs  états  étoient  beaucoup  plus  
 E p ié s  qu’ils  ne  l’ont  été  dès-lors  *). 
 ¿Botanique;  géologie.  Les montagnes  et les Alpes  
 Ëondent  en  plantes  rares,  V. Oex  (Château  d').  
 L e  Narcisse  des poè'tés  descend des Alpes  et  des  
 vallées  du pays de Gessenai jusqu’à Villeneuve  et à  
 monai au bord du  lac de Genève.  Le Sinapis nigra  
 cioît au Gessenai même.—   La  remarquable formation  
 de  gypse  que  l’on  observe  à  Aigle  et  à  
 Bex se  prolonge  vers  le Nord-Est  au  travers  du  
 p|ys de  Saanen.  (V. Bex,  Etivaz,  Gsteig,  Laue-  
 ùn et Reulissen).  C’est  dans  cette formation que  
 les  eaux sulfureuses  des  vallées  de  l’Etivaz,  de  
 Wptenen  et  du  Tourbach  prennent  leur  source. !  
 Ilputes  les  autres  espèces  de  montagnes  sont  
 cfmposées de pierre calcaire,  d’argile, de schistes  
 n^rneux  et de  brèche.  (V.  sur  la  formation  de  
 Pfèche l’art, Niesen).  Leurs  limites  ne  sont  pas  
 encore déterminées avec précision dans les montagnes  
 du Gessenai.  Sur  les  sommités  des montagnes  
 calcaires,  on voit régner un  banc de mine  
 P fe r,  dans le  voisinage duquel  il  se trouvé des  
 pétrifications;  c’est  ainsi  qu’il  y   a  sur  le  Rubli  
 yes  traces  d’échinites  pétrifiées,  et  des  ammonites  
 sur le Malraison.  On  trouve  en  abondance  
 ■on g  des parois de rochers schisteux du sulfate  
 ■  magnésie  que  les  habitans  nomment  Sel  des  
 gfaciers.  On  trouve  une  formation  de  quartz  
 B>t  le grain  est grossier  et anguleux,  disposée 
 i-o 11  lit  des  détails  fort  curieux  sur  l’histoire  de  ces  
 .Comtes ^souverains  dans  les  Etrennes  ~helȎtiennes ,  
 par M. le Pasteur B r i d e  L pour i’an  iB°5» AT. du Trad.