-courent comme les autres de l’Est-Nord-Est V
l’Ouest-Sud-Ouest, Mais c’est surtout entre Hosn-
tal çt Airolo que l’on se trouve le plus souvent
à même de reconnoître cette position et cette direction
des couches, parce que, dans tout ce
trajet, la grande route coupe presque transversalement
la grande chaîne centrale. Aux environs
du pont de Rudunt on observe avec la plus grande
facilité la stratification très-régulière des rochers
granitiques. Les couches ont trois Ou quatre pouces
d’épaisseur et courent du Nord-Est au Sud-
Ouest. Il en est de même de celles des monts
Prosa et Feudo ainsi que des rochers que l'on
trouve dans la VaLTrèmofa sur le revers; méridional;
ces couches sont verticales et courent
aussi du Nprd-Est au Sud-Ouest, comme on peut
s'en assurer en divers endroits,
Les pierres calcaires primitives et le gypse que
„l'on trouve sur le rev-ers. méridional en traversant |
la Val-Lévantine et les vallées de Cariaría et de
Fiora, non plus que la' pierre calcaire, la pierre
oilaire et les schistes argileux dont on voit des
couches sur le revers septentrional au milieu des
roches primitives du St. Gothard ne doivent point
être regardées comme formant un accident local,
comme, on l’a cru jusqu’ic i; ce phénomène, envisage
sous ce point de vu e , a dû paroître singulier
et inexplicable aux observateurs, Mais
dans le fa it, ces couches ne sont autre chose que
la suite des formations de pierre calcaire, de pierre
oilaire et de gypse lesquelles régnent dans toute
la longueur du Valais (v, le Traité géologique sot
la chaîne des Alp es , par M, Ebel, 1805).
Révolutions qui ont changé la face du St. Gothard. C e s
I montagnes sont étrangement déchirées et portent
ib a r tout fempreinte de la destruction./ Il est hors
;î de doute qu’elles ont été autrefois infiniment plus
i hautes qu’aujourd’hui, et il me paroît probable
I q u e c’étôient à juste titre qu’elles portèrent le
¡¡nom dès plus hautes des Alpes, du tems des Roumains.
La vallée de rochers, dans laquelle est
. située l’hospice, est obstruée ■ I Sr • d’une multitude in-'
inombrable de débris, tombés des sommités qui
¿3 l’environnent, La grande quantité de gneifs peu
«compacte et à grains fins, et de granit veiné, qui
«traversent le St. Gothard, est apparemment la
«cause de ces dévastations extraordinaires. La
î disposition de cette espèce de roche à se fendre en
| feuillets triangulaires et eri prismes quarrés est
I remarquable. La vallée supérieure dont la forme
le s t presque circulaire, étoit autrefois fermée de
Jtou tes parts^ On voit encorte très-clairement les
»■restes des rochers qui en barroient l ’entrée au
¡«Nord, en avant du pont de Rudunt, dans un liéu
h où la Reufs forme une belle cascade. Du coté du
f Sud au-dessous de l’hospice, le rapprochement
f des rochers de part et d’autre est si frappant que
| l'on ne saüroit méconnoître le déchirement qu’ils
1 ont éprouvés dans la lacune qui les sépare. Avant
|q u e cette lacune existât, cette haute valléé for-
J-moit un lac très-profond; I l n'est pas moins cer-
ita in que la vallée d’Ursern avant l’ouverture qui
I se fit le long du Teufelsberg et la Val-Lévantine su-
| perieure, avant que les rochers duPlatifer eussent
■ çte brisés près de Duzio grande, étoient remplies