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 cours  plus  réglé,  et dès-lors la source  est  restée  
 sur la  rive  droite.  Le  terrain situé entrela source  
 et  les habitations  est  marécageux,  et  il  en  sort  
 des  exhalaisons  mal-saines  pendant  les  grandes  
 chaleurs.  Les  bâtimens  des  bains  sont  situés  à  
 ioo  pas  de  ceux  qu’on  habite,  l’odeur  du  gas  
 hépatique  y  étant  trop  forte  pour  qu’on  put  la  
 supporter  habituellement.  11  y   a  84  baignoires  
 placées  chacune dans une petite chambre obscure,  
 Analyse  et  propriétés  des  eaux  d’après  M.  Morell,  
 A  la  source  on  voit toujours  s’élever  des bulles  
 d’air  au-dessus  de  l’eau  qui  indique  26° %  du  
 therm.  deRéaumur.  Mais après avoir passé par les  
 pompes  dans les  chaudières de l’étage supérieur,  
 elle  n’est plus qu’à 26°.  L’eau  thermale  exhale  
 une  forte  odeur de  foie  de  soufre ;  elle  est limpide  
 comme  le  crystal,  mais  elle  se  trouble  
 promtement à  l’aîr ;  elle se  couvre dans les bains  
 d’une  pellicule  dont  la  couleur  est  verdâtre  et  
 Changeante.  En hiver la source  s’élève de quelques  
 pieds  plus haut  qu’en  été,  êt  se  couvre  de  
 crystallisations  et  d’une  substance  semblable à  
 de  la  crème.  On  trouve  quelquefois  dans  le  
 réservoir  de  la  source  des morceaux  de  soufres  
 et des  crystaux  en aiguilles.  Les eaux déposent  
 dans  les  chaudières  où  on  les  fait  chauffer,  une  
 masse  pierreuse  fort  dure  et  souvent  lustrée,  
 d’un  gris  blanchâtre  avec  des  rayes  cendrées,  
 Ce  dépôt  connu  à  Schintznach  sous  le  nom  de  
 pierre des bains (Badstein) ,  est composé de  terre  
 de sulfate de magnésie,  de gas acide et de cuivre. 
 Au-dessous  du  plancher  qui  supporte  lés  chaudières  
 dans  lesquelles  les  pompes  amènent  les  
 eaux,  on  voit  celles  qui  se  répandent  suinter  
 au  travers  des poutres  et y  former  des  crystaux  
 dont  la  forme,  la  couleur  et  la  saveur  varient  
 beaucoup,  Quèlquefois  on  en  trouve  de  parfaitement  
 transparens,  à  6  ou  8  angles  et  de  3  
 lignes  de  longueur;  ils  ressemblent  tout-à-fait  
 au  véritable  crystal  de  rochè,  quoique  ce  ne  
 soient  que  des  crystaux  de  gypse.  Dans  les  
 endroits  où  les tuyaux de  bois  laissent  couler de  
 l’eau,  il  se  forme  une  mucosité  noirâtre  avec  
 un dépôt de terre blanche»  Quatorze onces de  ces  
 eaux  thermales  contiennent  8  pouces  cubes  de  
 gas hydrogène sulfuré,  ou dans l’état sec 2 grains  
 de soufre ;  9 gr.de muriate de magnésie  (salzsaure  
 Magnesia) ;  4  gr. %©  de  muriate d’alcali  minéral  
 {salzsaures  Mineralalkalï) ;  3  gr.  de  chaux  vi-  
 triolique ;  1  gr,  de  magnésie  vitriolique  ;  
 l %o  gr,  de  carbonate  de  chaux ;  1 %s  gr.  de  
 carbonate  de magnésie;  gr. du  carbonate  de  
 fer.  Ces  eaux thermales  riches  en  soufre  et  en  
 sels,  sont  éminemment détersives  et  toniques ;  
 elles  font  sortir  une  éruption  de  la  peau ;  mais  
 elles  perdent  beaucoup  de  leur  énergie  pendant  
 qu’on les fait chauffer,  opératiom-qui leur  enlève  
 la  plus  grande  partie  des  corps  volatils  qu’elles  
 renferment.  Ces  bains  sont  toujours  très-fré-  
 quentés  pendant  la  belle  saison. 
 Le  château  de  Habsbourg,  berceau  de  la  maison d’Au-  
 niche.  Les  ruines  remarquables  de  ce  château  
 ?°nt situées sur le Wulpehherg,  à peu  de  distance