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 on  en  voit un  second  et  un  peu  au-delà  un  troisième  
 beaucoup moins élevé que les deux premiers.  
 La  vue  ne  s’étend  pas  au-delà  depuis  le Fischetz.  
 Une  des beautés de cette  cataracte  consiste  dans  
 des bandes d’un vert céladon que je n’ài observées  
 à  aucune  autre cascade.  Pour voir de  ce  côté-là  
 toute  la  largeur  de la  chûte.,  il  faUt remonter du  
 coté  du  château de Laiifen jusqu’à  moitié chemin;  
 où  l’on  trouve un pavillon  duquel on jouit delà  
 vue  du  fleuve  tout  entier*  ~   Mais  comme  la  
 Cataracte  mérite  d’être  vue  de  tous  les  côtés>  
 il  faut  traverser  le  fleuve  en  s’embarquant  au  
 Fischetz  pour  aller »au  château  dHnt  Werd.  Ce  
 trajet  est  exemt  de  danger  quoique  l’agitation  
 du  fleuve ne  soit pas  encore  calmée.  Il faut  seulement  
 que les personnes  qui  sont dans  le  bateau  
 aient soin de s’y répartir  également et de demeurer  
 tranquilles*  Près  du  petit  château  la  cataracte  
 se  présente dans  toute  sa  largeur ;  mais  à  cette  
 distance  on  n’est frappé ni de  la hauteur,  ni  de là  
 violence  inconcevable  de  la  chûte,  ni  du  fracas  
 de  ses  eaux  tonnantes,  ni de  ses  autres  beautés  
 diverses..  C’est  flans  ce  lieu  que  l’on  embarque  
 de nouveau  les marchandises.  On y  prend aussi  
 quantité  de  saumons,  parce  que  la  cataracte  
 empêche  ces  poissons de remonter le fleuve plus  
 haut,  Du  petit château  on  se  rend  h NeuhiïVisziï  
 pour  voir  encore  la  cataracte  en  profil  du  côte  
 droit*  Ainsi  considérés  les  cinq  bras  que  forme  
 le  fleuve  pâroissent moins  considérables  et  leur  
 chûte moins haute  que depuis  le Fischetz ;  cependant 
 dant  leur  diversité  offre  un  spectacle  attrayant.  
 On  a  profité  du  tems  où  les  eaux  étoient  fort  
 basses  pour  aller  depuis  Neuhausën  en  suivant  
 les saillies de l’arête jusqu’au Second rocher dont  
 il  a  été  question  plus  haut.  Pour  acquérir  la  
 connoissance  de toutes les  beautés que  la  nature  
 déploie dans  ce  grand  tableau  on  ne  doit  pas  se  
 contenter  de  le  voir tandis  qu’il  est  illuminé  par  
 les rayons du soleil  levant ;  il faut le  contempler  
 au  déclin  du  jour,  et  mêtne  au  clair  de  lune.  
 Le  soir  sur-toUt,  l’effet  est  prodigieux  lorsque  
 toute  la  contrée  est  déjà  dans  l’ombre  et que  la  
 cascade  seule  est  encore  éclairée.  Quand  le  
 tems  est  très-calme  on  entend  la  cataracte  à  2 h  
 de distance du côté  de l’Est dans  le  C.  de Zurich.  
 Aucun  bateau  n’a  jusqu’ici pu traverser heureusement  
 cette  grande  chûte  d’eau ;  une  dernière  
 tentative de  ce  genre  fût  faite  il  y   a  8  ou  9  ans  
 par un jeune Anglois  à  qui  elle  coûta  la  vie. —  
 Il  existe  environ  une  cinquantaine  d’estampes  
 tant  noires  que  coloriées  qui  représentent  la  
 chute du Rhin.  La  meilleure  planche  noire  est  
 gravee  par  Schalch  d’après  Gmêlin,  et  les  plus  
 belles estampes  enluminées  sont  celles  de Bieder~  
 l mm >  Lauterbourgh  et  Bleuler.  (V.  T.  I.  p.  183. 
 I  J92,  195*  N°.  6.  1* 2.  et  5.)  Jusqu’ici  M. Bleuler  
 a  séjourné  au  château  de  Laufen.  Depuis  NeU-  
 hausen  on  retourne  en  ï   h.  à  Schaffouse*  Les  
 personnes qui  ne  sont pas  accoutumées  à  aller  
 a pied  peuvent  faire  Venir  une  voiture  à  Neu*  
 msen  F0«*“  regagner  la  ville* 
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