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 montagnes calcaires ;  toutes  deux offrent  la même  
 hauteur, ta même forme, la même espèce de pierre,  
 la  même  nature  de  couches,  en  un  mot  l’analo,  
 gie  la  plus  frappante ;  elles  ne  formoient  autrefois  
 qu’ une  seule  et même montagne que  quelque  
 grande révolution vint à déchirer transversalement,  
 La  roche  primitive  en  constitue  les  bases  sur  les,  
 quelles  reposent  les  couches  calcaires  inclinées  
 au  Nord-Ouest.  A  la  hauteur  de  7870  pieds  on  
 voit  sur l’une et  l’autre un banc épais  composé de  
 coquillages  pétrifiés  au-dessus duquel  on  observe  
 une  couche  de mine de  fer.  Pepuis  la  gorge  au-  
 dessus  de  laquelle  s’élève  la  Dent  de Midi,  on  ne  
 trouve  pendant  l’espace  d’une  lieue  en  allant  au  
 Nord  du  côté de St. Maurice,  aucune autre espèce  
 de  rocher  que  de  la  pierre  calcaire  disposée  en  
 couches épaisses,  d’abord inclinées  au Nord-Ouest  
 mais  ensuite  fléchies,  brisées,  et  enfin  même  
 horizontales 5  audelà du Rhône,  sur  le revers  sep-r  
 tentrional  de  la  Dent  de  Manié  qui  s’élève  au*  
 dessus de St.  Maurice ,  on  observe  aussi  des couches  
 calcaires  singulièrement  fléchies;  mais  no  
 Sud  de  la  gorge-dont  il  a  été  parlé  on ne  trouve  
 plus  que  dç/la  roche primitive.  Sur le chemin de  
 uviana,  au débouché de  cette gorge,  on  voit du  
 côté de Bahn  et  de  Labarbe  une  sorte  de  schistes  
 que  M. de Saussure  nomme siliceux■*  Ces  schistes  
 offrent  quelque  analogie  avec  le granit :  le grain  
 en  est  d’une  finesse  extrême;,  ils  sont  composés  
 de mica:  et  de  beaucoup  de  feldspath.  Entre  Lar  
 barbe  et Miville le  grain est moins fin ,  et le roçher 
 est  parcouru  par  un  grand  nombre  de  veines  de  
 feldspath.  A  Mmlle,  on  voit  clairement  que  les  
 couches  sont  verticales  et  courent  du  Nord-Est  
 au Sud-Ouest.  Les  rochers  près  de  la  Pissevache  
 sont  composés  d’une  pierre  que  M.  de  Saussure  
 appelle  pètrosilex  et  que  les  minéralogistes  plus  
 modernes désignent sous  le nom de feldspath compacte  
 ;  cette roçhe est verdâtre,  demi-transparente,  
 très-dure,  mais  un  peu  grasse  au toucher.  Parnû  
 les  débris  de  pierre  qu’on  vqit  au  pied  de la  cascade, 
   on  trouve de belle  calcédoine  presque blanche, 
   adhérente  aux  blocs  de  ce pètrosilex.  Depuis  
 la Pissevache  on voit régner  un grès noir  
 mêlé  de mica  et  de  quartz,  qui  de  plus  contient  
 près de la cascade des fragmens  de débris,  et forme  
 une sorte de poudingue.  A ce grès  succèdent des  
 schistes  argileux,  et  à  huit minutes  en avant  du  
 pont du Trient  o,n  revoit  la  poudingue  précédente  
 dont la pâte  est  très-chargée  de  mica,  Les  cailloux  
 roulés et anguleux qu’elle renfermé sont des  
 morceaux  de  granit,  de gneifs et de quartz.  Cette  
 poudingue  remarquable  par  la  grande  ancienneté  
 de  sa  formation,  court  de  même  que  tous  les  
 autres  rochers  en  couches  verticales  du  Nord-  
 Est  au  Sud-Ouest  et  forme  le, prolongement  des 
 *•)  Ce  prétendu  grès  est  un  grès-gris  fGraurvackeJ  à  
 grains  fins  mélés  de  beaucoup  de  mica;  quant  aux  
 poudingues  qui  suivent  c’est  du  grès-gris  dont  le  
 grain  est  gros  et  gro s s ie r ;   ce  grès-gris  est  entre-1  
 mêlé  de  fragmens  de  roche  primitive  dont  le  cément  
 est  formé  par  ce  grès-gris  à  grains  f ins ,   ou  par  
 nu  schiste  micaçé  assez  distinct,  2?,