ton de St. Gallt dans le pays d’Utznach,. sur la
frontière du Canton de Zurich♦ On voit dans le
Chamberg une grande caverne, où l ’on dit qü’il
y a de la terre chargée de parties d’or ; c’est de-là
que vient le nom de la vallée, ( Le mot allemand
Gold signifie de l’or).
G o t h a r d (Le mont St. *), connu pour un des
passages les plus fréquentés entre la Suisse et
^ l’Italie. Les Romains ne connoissoient d’autre
route au travers des Alpes que celles du grandi
St. Bernard et' du Septimer: quant au St. Gothard
ils l’appelloient indistinctement mont Adula, hautes]
Alpes, ou Alpes lépontines. On ne sait point du
tout à quelle époque le* passage du St, Gothard
a été ouvert. Il commence à Hospital, dans la
vallée d'Urseren, et finit à Airola sur le revers
méridional; le chemin a i o - 12 pieds de largeur
et est pavée de grands quartiers de granit. On
compte 5 lieues d‘‘Ursern à Airolo.
On peut traverser le St. Gothard en carrosse.
Le premier voyageur, qui en ait fait f épreuve, étoifc
un minéralogiste anglois, nommé Gréville; il passa
le St. Gothard dans sa voiture, le 25. Juillet 1775;
mais cet essai Jui coûta dix-huit louis. Un autre
anglois fit aussi le voyage en carrosse l’an 1793,
et depuis lors on en a vu plusieurs nouveaux
exemples, il faut 4 chevaux et 6 à 8 personnes
pour cette expédition. On se rend ainsi en voi-
* ) On dit que ce nom dérive de deux mots cçltïqueS
Got et a rd tli, c’est-â-dire, le Dieu le plus élevé.,]
sans doute à cause de quelque idole que l’on adoroit
autrefois sur le sommet de la montagne.
| tute depuis A lto rf à Magadino sur le lac Majeur
I en sept journées, tandis qu’on n’en met que quatre
I lorsqu’on fait la route à pied ou à cheval. Les
§ frais de transport d’une voiture par le St. Gothard,
i c’est-à-dire, depuis A lto r f]usqu’à Giornico, où
les pentes rapides cessent tout à fait, se montent
a 24 louis, plus ou moins selon la grandeur du
carrosse qu’il s’agit de démonter*
Chemin de la vallée d’Ursern sur le mont St. Gothard,
Depuis Hospïtal le chemin suit une gorge solitaire,
sauvage et très en.pente, creusée au milieu
|des rochers le long de la Reufs et dominée à
^l’Ouest par la montagne d’Hiinereck, et à l ’Est
-par le mont Gams et le Gouspis, autrement nom*
»me le Gothardshorn. Au bout de deux heures de
4marche on arrive dans un lieu où la Reufs forme
(une belle cascade, et où le rapprochement des
(deux parois de rochers semble fermer entièrement
J e chemin. Tout-près de-là,_ on passe la Reufs
Isur le pont de^Rudunt et l’on entre dans l’Alpe
J e même nom, d’où l’on découvre le Blauberg
et le Prosa à l’Est > et le Luzendro et VOrsino
au Sud-Ouest. On continue de monter pendant
quelques momens, et l’on apperçoit une partie
.du lac de Luzendro d’où la Reufs tire son origine:
Bel grand lac est à droite, tout à côté du grand
( emin; on en voit plusieurs autres plus petits,
Pitre lesquels on passe pour se rendre à l'hospice.
I Lllosp'ce du St- G°>l»rd. Il est desservi par deux
fapucms italiens; les voyageurs y sont aussi bien
( Çus que le comporte la nature des choses. Iig
font du moins sûrs d’y trouver de bons lits et