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 près  de  Genève)  iî  n’est  qu’à  4  ou  5  lieues  de  
 la  grande  formation  calcaire,  laquelle  repose  sur  
 la  roche  primitive V dans  la  Suisse  septentrionale  
 il  en  est  éloigné de  12  à  15  liëues.  Du reste,  on  
 ne  sauroit  s’empêcher  de  regarder  cette  chaîne  
 comme  une  des  ramifications  des  Alpes.  Près  
 de  Laufenbourg  sur  le  Rhin,  on  distingue  très-  
 aisément  le  gneifs  au-dessous  de  la formation cal-  
 caire  du  Jura.  Ce  gneifs  indique  clairement  les  
 limites  de  la  chaîne  septentrionale  des  Alpes  laquelle  
 est  superposée  sur  la  roche  primitive.  
 Tout  le  Jura  est  composé  d’une  pierre  calcaire  
 compacte,  dont  la  stratification  eât  très-variée,  
 Dans toute son étendue, on rencontre fréquemment  
 des  marnes,  du  gypse,  des  pétrifications  et de la  
 mine  de  fer.  Les  pétrifications  les  plus  belles  
 et  les  plus rares qu’offrent les montagnes  de. cette  
 chaîne,  se  trouvent  dans  le Département du Jura  
 près d'Orgelet  sur  le mónt  Perouse.  Tout le  long  
 du  revers  oriental  du  Jura,  on  observe  un  banc  
 d’argile  ferrugineuse  qui  contient  de  la  mine  de  
 fer pisiforme,  que l’on exploité en divers endroits,  
 ( V.  Aarau'y.  —  Il  y   a  dans  quelques  vallées  dû  
 Jura  des  bancs  de  charbon  de  terre  ( Braunkohk),  
 et  des  sources  d’asphalte  qui doivent  leur  origine  
 à  des  forêts  entières,  ensevelies  à  la  suite  des  
 affreux  tremblemens  de  terre  auxquels  le  Jura  
 étoit autrefois  très-souvent exposé.  Les  innombrables  
 débris  de granit et de gneifs  épars  sur tout  
 le revers oriental de cette chaîne, et dont on trouve  
 même  des blocs  à la hauteur de 34 °°pieds méritent  
 toute  l’attention  des  naturalistes,  ( V.  les détails 
 K A Ï S E üSTOUHL.  K.ANDERSTEG.  l83 
 relatifs  à  ces faits  dans  l’écrit  intitulé :  Traité géologique  
 sur  la  chaîne  des Alpes,  par  M. le  Docteur  
 E b e l;  il  en  a  été  question  dans  la  préface  du  
 II. Vol.  de  cet ouvrage). 
 K. 
 K a ï s e r ,s t o u h e ,  petite  ville  sur  le Rhin,  entre  
 J   Eglfsau et Zurzach.  Elle  passe  pour être  l’ancien  
 Forum  Tiberii ;  cependant  il  y   a  des  savans  qui  
 croient  que  c’est plutôt h Zurzach  qu’il faut chercher  
 le  sol  qu’occupoit  cette  colonie  romaine  (v.  '  
 Zurzach ). 
 K a i s e r s t o u h l ,  village du Canton d’ Ury,  situe  
 sur  le  chemin  entre  S  amen et le Brunig. Auberge :  
 le  Tilleul. 
 K a e v e i s ê r t h a e ,  vallée  du  pays  de  Sargans,  
 au Canton  de St. Gall;  c’est  une  contrée  fort  élevée  
 ,  située  dans  les  Alpes ;  elle  est  excessivement  
 sauvage  et  tout-à-fait  déserte.  La  rivière  
 de  Tamin  qui  sort  du  glacier  de Sardona  y  prend  
 sa  source. 
 K a n d e r s t è g  ,  village du Canton de Berne ;  c ’est  
 le seul  qu’il y  ait  dans  toute  la vallée de  Kander,  
 laquelle  s’ étend au Nord-Ouest  depuis  le  pied septentrional  
 du  Ghemmi  jusqu’à  Froutinghen  et  au  
 mont Niesen ;  cette  vallée  a  trois  lieues  de  longueur. 
   Il  y   a  une bonne auberge dans le village.  
 Le passage fiii  Ghemmi  commence  à  un  quart  de  
 lieue  audelà  de  Kandersteg.  On  trouvera  la  
 description  des  particularités  de  ce passage  a l’article  
 Ghemmi. 
 Beauté  majestueuse  de  la  nature  dans  les  vallées  d*