lèbra pour la première fois la fête du héros dans
la chapelle, du rocher de T'$ , et il se trouva
parmi les assistans 114 individus qui tous l’avoient
connu (v . sur sa mort et sur ses descendans
l’art Burglen). Toutes les années, on a coutume
de lire une messe dans cette chapelle en
mémoire de ce héros libérateurj un grand nombre
de personnes se trouvent toujours à cette
cérémonie. Les peintures dont les murs sont
couverts représentent différens traits de l’histoire
de ce grand homme. Cette chapelïe ouverte présente
en divers points du lac Un aspect très-pittoresque
; à l’opposite on apperçoit rentrée de la
vallée à'Isisthal, ses montagnes couvertes de
bois de hêtres > le moulin à scier de la Risleten
et le hameau de Bauen. Plus haut s’élèvent le
Rothstock, les'Alpes Surènes, et la Blunilis-Alpe,
et son glacier à la hauteur de 8760 p. au-dessus
de la surface du lac (v* Isis-Thal). De la chapelle
de Tell’ on gagne le port de Fluelen en côtoyant
les horribles rochers du petit Axenbergi
d’où descend le Milchbadh torrent sorti d’un petit
lac d’une des Alpes voisines. Au Sud, où lai
Reufs va se jeter çians le golfe, on apperçoit
Séedorf au pied du Goutschenberg. ( V. Fluelen).
Faits géologiques. Le lac des IFaldstettes est encaissé
entre des montagnes dont les unes sbht
composées de pierre calcaire, et les autres de
g-rès et de'brèche. Les limites de ces deux for-
mations s’étendent de l’Est à l’Ouest, savoir depuis
le Righi, en avant du Nctsenstock et du. Burghen-
stock jusqu’à la Renk et au mont Pilctte, Au Sud
de cette ligne, toutes les montagnes sonf calcaires
i au Nord, on ne voit plus que des rochers
de grès et de'brèche. Rien de plus remarquable
que les flexions singulières qu’offrent les rochers
des rives du golfe à’Ury depuis Bromnen jusqu a
jltorf (v - les détails à l’art. d'Attorf).
L u c i e n s t e i g , nom d’un defile situe sur la
frontière septentrionale du Canton des-Grisons,
du côté de la Souabe entre les montagnes de
Falknis et de Flesch, et sur la rive droite du Rhin.
Une muraille de 100 toises de long, accompagnée
d’un rempart de même longueur, défendoit de ce
côté l’entrée de là Rhétie. Ce défilé a été pendant
la dernière guerre le théâtre d’un grand nombre
de combats entre les Autrichiens et les François
, et jamais ni les uns ni les autres ne parvinrent
à s’en emparer autrement qu’en ïe tour-
' nant. Les Autrichiens escaladèrent le Falknis depuis
la vallée de Montafun,- et surprirent les
François comme s’ils fussent tombés du ciel. Les
François de leur côté tournèrent le defile sur la
rive gauche du Rhin, passèrent le fleuve et vinrent
attaquer les Autrichiens à dos. Ces derniers
ont fait sauter tous les ouvrages. — Non loin
du Luciensteig un petit sentier conduit a Gour
srte, village écarté, bâti sur l’escarpement du mont
Falknis / les moeurs des habitans de ce lieu offrent
le tableau de la simplicité des patriarches. On
assure dans le pays que les mères ont coutume
d’attacher à une corde d’une certaine longueur
leurs enfans au bas âge, lorsque les ouvrages
de la campagne les obligent de les laisser seuls