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 Au  mois  de Décembre  1628,  un  nommé  gfat  
 Reisch  qui  dirigeoit  les  Bains  à  cette  époque  
 entra  dans la Tamin dont ilparcourut le lit depuis  
 la source jusqu’à l’endroit  où la  gorge  se  trouva  
 un  peu moins  étroite,  A la  suite de" ces  recher»I  
 ches  gfodocus  Htislin,  Abbé  du  couvent  de  
 Pfeffers,  fit en  1630,  construire des cabanes dans  
 ce  lieu,  ainsi  que  des  aqueducs  pour  y  amener  
 les  eaux  depuis  la  source.  Au  bout  de  5 mois  
 tous  les  trous  nécessaires  furent  pratiqués  dans  
 les rochers,  les tuyaux de bois posés,  et le pont  
 construit.  Pendant  tout  le  tems  que  durèrent  
 ces  travaux  dangereux  il  n’y   eut  qu’un  seul  
 ouvrier,  qui  ayant  eu  le  malheur  de  faire  une  
 chûte  se  cassa  les  bras. —  Au  commencement  
 du  XVIII.  siècle  le  couvent  fit  sauter plusieurs  
 rochers pour aggrandir  l’espacé  qu’occupent les  
 Bains,  et rétablir entièrement à neuf et en pierre  
 le  grand  et  le  petit  bâtiment  qu’on  y   voit  aujourd’hui. 
   Dès  l’an  lyifi  tout  l’ouvrage  fut  
 terminé.  Les  deux  maisons  peuvent  contenir  
 3  - 400  hôtes.  Les  appartemens  sont  de  mauvaises  
 chambres,  plus  ou  moins  obscures»  
 à  l’exception  de  ceux  des  angles  dans  l’un  d  
 dans  l’autre bâtiment.  Celui qu’on désigne sous  
 le nom $  Appartement  du Prince  est  le  plus Vaste  
 et  le  plus  tranquille,  et  l ’on  n’y  est  point  ifl*  
 commode par le/racas de  la  Tamin,  Il  est  situé  
 au sëcond étage de la grande maison.  La chambre  
 du  coin  qui  est' à  l’Orient  au premier  étage du  
 petit bâtiment est la seule dans laquelle  il y ait un 
 P fe f f ers .  ‘  55 
 Toutes  les  autres  en  sont  dépourvues  
 P.0t f'  e  de  cheminées,,  et  lés  malades  ne  s’en  
 lerqoiventque trop lorsque le tems est mauvais  
 W froid.  Les  chambres  du  cpm  expose  au Sud-  
 L lT t  du premier et du  second  étage  de  !a petite  
 R bW   sont  celles  d’on  la  vue  est  la  pins  ¡»te-  
 Cessante :  elles  donnent  sur  le  pont,  et  sur  1 af-  
 Eçuse  gorge  de  la  Tamin  d’où  l’on voit sortir  les  
 Cqaeducs.  Mais  eh  revanche,  pendant  la  nuit  
 K orî  y  entend plus  fort  que  par-tout  ailleurs  les  
 mugissemens  de  la  rivière.  Les  bains  occupent  
 la partie  inférieure du  petit bâtiment.  On  trouve  
 un,  deux,  trqis  ou  quatre  lits  par  chambra  et  
 l ’on  en paye le  loyer  sur  le  pied de  3  a  9 üojms  
 ipar  semaine.  Ceux  qui  se  proposent  de  faire  
 f usage  de  ces bains  en  été,  doivent  dès  les pre-  
 t i e r s  mois de  l’année  écrire  au Directeur à  Pfef-  
 Ifers,  pour  retenir  les  chambres  qn’iis  désirent  
 ifd’occuper;  autrement  on  est  expose  a  ne  plus  
 ¡trouver que  des  appartemens  obscurs  et  incom-  
 tmodes.  Les hôtes  des Bains mangent  ensemble;  
 Ion dîne à  II h.  et  l’on  soupe  à 6.  Chaque  repas  1 se  paye  sur le  pied d’un  florin  par  tete  et  le vin  
 à part.  Le  traitement  y  est  fort  médiocre ;  au 
 ■ moins  en  I801  la  table  étoiit  tres-mauvaise,  et  I cela uniquement faute  de  soins  etd ordre.  C est  
 I  pourquoi  on  ne  sauroit  trop  recommander  aux  
 ¡malades  de  se  pourvoir  d^  bon  v in ,  de  café, 
 ■  de  chocolat,  de  thé  etc.  Tous  les  ballots  et  
 I   caisses  qu’on  y  expédie  de  Zurich  font  la  plus 
 [  grande  partie  du  trajet  par  eau.  Ce  n’est  qu a  
 [  quelques  lieues  des  Bain£  qu’on  les  débarqué