
 
        
         
		pendant  le  règne  de  Louis,  Roi  des  Rothaîfts,  
 toutefois  sous  la  réserve  de  leurs  franchises *  
 lesquelles  furent  confirmées  par  les  Empereurs  
 suivans.  Au  commencement dû XII. siècle,  ils  
 prirent  pour  leur  protecteur  le  Comte  Rodolphe  
 de  Lentzbourg,  et  150  ans  plus  tard  le  Comté  
 Rodolphe  de  Habsbourg  qui  monta  dans  la  suite  
 sur  lé  trône  de  l’Empire.  C’ est  dans  l’histoire  
 du XII.  siècle  quffl  est  fait pouf  la première  fois  
 mention  des  habitans  dé  Schwytz,  à  l’occasion  
 du  différent  qu’ils  eurent  alors  avec  l’Abbaye  
 d’Einsiedeln :  J a   sentence  inique,  rendue  par  
 l’Empereur  à  ce  sujet  les  engagea  à  conclure  
 en  11 15   un  traité  d’alliance  avec  ceux  d’ Ury  et  
 à'Ünterwaldt  Ayant été mis  en ban  de l’Empire <  
 l’an  1144  ils  renoncèrent  à  sa  protection,  et  ce  
 ne fut qué lorsque  l’Empereur eut  reconnu leurs  
 droits et leurs franchises pendant le siècle suivant,  
 qu’ils  la  réclamèrent de nouveau.  L’an  1251 les  
 trois Waidstettes  formèrent  une  alliance  avec  là  
 ville  de  Zurich  afin  de  pourvoir  à  leur  sûreté  
 pendant  l’anarchie  de  l’intertêgnei  Lorsque  les  
 Comtes  de  Habsbourg  eurent  été  élevés  à  la  
 dignité impériale, ce qui afriva en 1273 (v, Sckintz-  
 ndch) ',  cçs petits  pays  couverts  de montagnes  et  
 de  forêts  stériles  devinrent  eux  mêmes  un  des  
 Objets  de  l’avidité  et  de  l’ambition  insatiables  
 de  ces  nouveaux  Princes  qui mirent  tour à tout  
 en  usage  la  ruse  et  la force  pour  les  subjuguât*  
 Dans  leur  détresse  les  trois  IVüldstettes  renou-  
 vellèrent  en  1291  leur  antique  alliance  pour  là  
 maintien  de  leurs  droits  respectifs.  En  I3°5 
 fEmpefetir  Albert  /.  '(v .  Konigsfelden) ,   n’ayant  
 pu parvenir à les faire renoncer à leurs franchises,  
 envoya-arbitrairement des Baillifs pour gouverner  
 les Wdldstettes en son nom.  Ces Baillifs, nommée  
 fferrmann  Ghesler  de  Btuneck,  et  Beringher  de  
 Lcmdenberg  y   exercèrent  une  tyrannie  si  accablante  
 ,  que les hommes les plus recommandables  
 du pays  s’étant  réunis pour la  délivrance  de  leur  
 patrie,  chassèrent  lès  Baillifs  le  X  Janvier  1308,  
 et  posèrent  les  fondemens  de  la  Confédération  
 r helvétique (v. les articlesSteinen, Lucarne (lac de),  
 Bnrglen ,  Altorf,  Egéri,  Sempach  et Nàfels).  Au  
 moment  où  les  Gouverneurs  autrichiens  furent  
 expulses,  le  Canton  de  Schwytz  étoit  de moitié  
 plus  petit  qu^ujourd’hui.  Car  ce  ne  fut  qu’au 
 XV.  siècle  qu’il  acheta Art  et Kujimcht;   à peu-  
 pres  a  la  même  époque,  les  Appenzellois,  en  
 reeonnoissance  des  services  qu’ils  en  avoient  
 |  reçus,  lui  cédèrent  le  pays  de  la March  et  il  fît"  
 la  conquête  du  district  connu  sous  le  nom  des  
 | Fermes  {die  Hofe)  et  du  pays  d'Einsiedeln.  Les  
 [habitans de  ces  petites provinces,  excepté  ceux  
 \&Art,  ont  été  sujets  des  hommes  libres  de  
 Schwytz  jusqu’en  1798. 
 Histoire  des  derniers  tems.  Jamais  aucun  ennemi  
 j* avolt  pénétré  dans  le  Canton  de Schwytz;  les  
 |Autrichiens  n’en  franchirent  point  les  limites  en  
 lors  de  la  bataille  de  Morgarten.  Près  de  
 [cinq  siècles  s’étoient écoulés, lorsqu’on vit pour  
 p*  première  fois  paroître  âes  soldats  étrangers  
 sur la frontière de  ce Canton pour y  faire recevoir  
 . f ai la force les lois de leurs Gouvernans. (V. Berne*