droite séparée du centre. Le 25. et le 26, on se
battit sur tous les points aux environs- de la ville
et même dans ses murs , où les François pénétrèrent
en combattant. Les Russes, totalement
battus, se retirèrent alors les uns par Eglisau au-
delà du Rhin, et les autres par Winterthour et
Frauenfeld sur la rive droite de la Thour dont
ils demeurèrent en possession tandis queMasséna
étoit aux prises avec Souwarow dans le Moutta-.
thaï et à Glaris. (V. Altorf, Glaris, Mouttathal
et Praghel). Mais le 7. Octobre, ils furent contraints
d’évacuer le territoire suiss,e et de passer
|e Rhin à Rusinglmi pour entrer en Souabe, On
peut-voir à l’art. Wèsen quel fut le sort de l’aîie
gauche, Un petit nombre de maisons furent pillées
par les François; mais, â cela prés, il n’arriva
aucun malheur à la ville de Zurich dans ces terribles
journées ; car le zèl,e que déploya le Général
Masséna pour maintenir la discipline parmi ses
troupes , s arrêta le mat dès le principe, et les
Russes, quoique tourmentés par la falm, au point
de se jeter-aux pieds des passans pour en obtenir
un morceau de pain , se retirèrent sans ^entrer
dans aucune maison. Cependant la ville eut à
regretter deux de ses plus estimables citoyens,
le célèbre Lavater et le Tribun Irminguer. Le
premier accouroit charitablement au secours d’un
de ses compatriotes, menacé par des François
devant sa maison, lorsqu’il reçoit à la poitrine
fin coup de feu que lui tira un soldat auquel il
venait de donner de l’argent. Il éprouva pendant
tout l’hiver et l’année suivante des souffrances
inexprimablés-'à la suite de ses blessures dont il
moprut le 2. Janvier 1801. — L e Tribun Irminguer
fut assassiné dans son jardin par des Russes qui
le prirent sans doute à son habit bleu pour un
François *),
V) En Septeipber 1 8 ° * , les Cantons d’O f i d e Schsvjtz
et Uni e n v a h i refusoient d’accepter la nouvelle Con-
! stitùtion que les Notables des diverses parties de la
Suisse venoient de tracer et de présenter à la sanction
du peuple, et le Gouvernement helvétique menaçoit
de les y réduire par la force. Ce fut à cette époque
que fia ville de Zurich ferma ses portes aux troupes
de ce/Gouvernement. Le -,général, helvétique Ander-
in a t tp'rofita d’une trêve conclue avec les Waldstette.s
et parut devant Zurich avec son armée dans la nuit
du 9. au 10. Septembre. 11 se posta sur une petite
çolline, située grès de la Brandschenke , dans la co.ni-
mupe de VEnghe% L à , dès la même nuit 4 et sans
avoir préalablement sommé la ville, il commença i’at-
taque à coups de canons et d’obus, sans qu’il en résultât
beaucoup de mal pour les assièges. Toute la
bourgeoisie, irritée de la conduite du.Général helvétique,
prit les armes et fit entrer dans la ville des
milices tirées des communes qui lui étoient dévouées.
Ayant réussi à repousser une attaque dirigée contre
la porte de W o llisho fen , elle forma la ferme résolution
de s’opposer de toutes ses.forces à 1 entrée des^
• troupes helvétiques,. De son coté, le Général An-
dermatt chercha des renforts parmi les milices des
villages du Canton qui soutenoient le Gouvernement
central; il se rendit sur la rive droite du lac,, et
s’établit le l i'. Septembre sur 1 q Zurichberg où il
dressa des batteries. Pendant ces entrefaites, les
Zuricois garnissoient leurs remparts, d’Irtiüerie, pre-
noient ieprs mesures pour éteindre le feu et se dispo