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 battit  sur  tous  les  points  aux  environs- de la  ville  
 et  même  dans  ses  murs ,  où  les  François  pénétrèrent  
 en  combattant.  Les  Russes,  totalement  
 battus,  se  retirèrent  alors  les uns  par Eglisau  au-  
 delà  du  Rhin,  et  les  autres  par  Winterthour  et  
 Frauenfeld  sur  la  rive  droite  de  la  Thour  dont  
 ils  demeurèrent  en  possession  tandis queMasséna  
 étoit  aux  prises  avec  Souwarow  dans  le  Moutta-.  
 thaï  et  à  Glaris.  (V.  Altorf,  Glaris,  Mouttathal  
 et  Praghel).  Mais  le  7.  Octobre,  ils furent contraints  
 d’évacuer  le  territoire  suiss,e  et  de  passer  
 |e  Rhin  à  Rusinglmi  pour  entrer  en  Souabe,  On  
 peut-voir  à  l’art. Wèsen  quel  fut  le  sort de l’aîie  
 gauche,  Un  petit  nombre  de  maisons  furent  pillées  
 par les François;  mais,  â cela prés,  il n’arriva  
 aucun malheur  à  la  ville  de Zurich  dans  ces  terribles  
 journées ;  car  le  zèl,e  que  déploya  le Général  
 Masséna  pour  maintenir  la  discipline  parmi  ses  
 troupes , s arrêta  le  mat  dès  le  principe,  et  les  
 Russes,  quoique tourmentés  par  la  falm,  au point  
 de  se  jeter-aux  pieds  des  passans  pour  en  obtenir  
 un  morceau  de  pain ,  se retirèrent sans ^entrer  
 dans  aucune  maison.  Cependant  la  ville  eut  à  
 regretter  deux  de  ses  plus  estimables  citoyens,  
 le  célèbre  Lavater  et  le  Tribun  Irminguer.  Le  
 premier  accouroit  charitablement au  secours  d’un  
 de  ses  compatriotes,  menacé  par  des  François  
 devant  sa maison,  lorsqu’il  reçoit  à  la  poitrine  
 fin  coup  de  feu  que  lui  tira  un  soldat  auquel  il  
 venait  de  donner  de  l’argent.  Il  éprouva  pendant  
 tout l’hiver et l’année suivante des souffrances 
 inexprimablés-'à  la  suite  de  ses  blessures  dont  il  
 moprut le  2. Janvier  1801. —  L e   Tribun Irminguer  
 fut  assassiné  dans  son  jardin  par  des  Russes  qui  
 le  prirent  sans  doute  à  son  habit  bleu  pour  un  
 François  *), 
 V)  En Septeipber  1 8 ° * ,   les Cantons  d’O f i d e   Schsvjtz  
 et  Uni e n v a h i  refusoient  d’accepter  la nouvelle Con-  
 !   stitùtion  que  les  Notables  des  diverses  parties  de  la  
 Suisse venoient  de  tracer  et de présenter  à  la  sanction  
 du  peuple,  et  le  Gouvernement  helvétique  menaçoit  
 de  les  y  réduire  par  la  force.  Ce  fut  à  cette  époque  
 que  fia  ville  de  Zurich  ferma  ses  portes  aux  troupes  
 de  ce/Gouvernement.  Le -,général, helvétique Ander-  
 in a t tp'rofita d’une  trêve  conclue avec  les Waldstette.s  
 et  parut  devant  Zurich  avec  son  armée  dans  la  nuit  
 du  9.  au  10.  Septembre.  11  se  posta  sur  une  petite  
 çolline,  située  grès  de  la Brandschenke ,  dans  la  co.ni-  
 mupe  de  VEnghe%  L à ,  dès  la même  nuit 4  et  sans  
 avoir  préalablement  sommé  la ville,  il  commença  i’at-  
 taque  à coups  de  canons  et   d’obus,  sans  qu’il  en  résultât  
 beaucoup  de  mal  pour  les  assièges.  Toute  la  
 bourgeoisie,  irritée  de  la  conduite  du.Général  helvétique, 
   prit  les  armes  et  fit  entrer  dans  la  ville  des  
 milices  tirées  des  communes  qui  lui étoient  dévouées.  
 Ayant  réussi  à  repousser  une  attaque  dirigée  contre  
 la  porte  de  W o llisho fen ,  elle  forma  la  ferme  résolution  
 de  s’opposer  de  toutes  ses.forces  à  1 entrée  des^ 
 •  troupes  helvétiques,.  De  son  coté,  le  Général  An-  
 dermatt  chercha  des  renforts  parmi  les  milices  des  
 villages  du  Canton  qui  soutenoient  le  Gouvernement  
 central;  il  se  rendit  sur  la  rive  droite  du  lac,,  et  
 s’établit  le  l i'.  Septembre  sur  1 q  Zurichberg  où  il  
 dressa  des  batteries.  Pendant  ces  entrefaites,  les  
 Zuricois  garnissoient  leurs  remparts, d’Irtiüerie,  pre-  
 noient  ieprs mesures  pour éteindre  le  feu  et  se  dispo