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 Sud-Est  dans  l’intérieur  des  hautes  montagnes,  
 Scènes  sublimes,  pittoresques  et  romantiques,  Le  
 Village  paroissial de Lauenen  est à  2 lieues du Ges*  
 senai.  L ’auberge  est  très-mauvaise  n’étant  point  
 fréquentée  par  les  étrangers.  Ceux  qui  demandent  
 l’hospitalité  au  ministre  du  lieu  ne. doivent  
 point  oublier  que  les  pensions  des  pasteurs  de  
 ces  hautes  vallées  isolées  sont  très-chetivés.  m  
 Cette  région  si  peu  connue  mériteroit  d’être  vi*  
 sitée plus  souvent  par les amis  des  beautés  subli*  
 mes  et  romantiques  de  la  nature. —  Le  lac  de  
 Lauenen  est  situé  à  1  lieue  au-dessus  du  village,  
 On  trouve  10 minutes  avant d’arriver.au bord  de  
 ce  lac  une  maison  de paysan auprès  de  laquelle le  
 chemin  est  fermé  par  une*  porte  à  claire - voie,  
 Tout  à  côté  de  cette  maison  on  voit  une  petite  
 colline  sur  laquelle  il  faut  monter  pour jouir du  
 beau  spectacle  dont  on  est  entouré.  On  choisira  
 pour  cette  promenade une belle matinée;  car c’est  
 pendant  cette  partie  du  jour  que  la  surface  du  
 lac  réfléchit  avec  une  netteté  admirable  l'amphithéâtre  
 des  montagnes  et tcms les  objets  qui sont  
 sur  ses'  rives.  Cette  petite  yallée*  ses monta*'  
 gnes bizarres,  son lac,  ses glaciers,  ses  cascades  
 forment  une  des  scènes les plus pittoresques qu’il  
 y   ait  dans"  les  Alpes.  Le  premier  pic  que  l’on  
 voit %u  Sud,  sur  la  droite,  se  nomme  le  fVatlis*  
 rispill.  Viennent  ensuite  à  l ’Est  le Moutthorn,  
 le  Gheltenhorn  et  la  glacier  du  Ghelten  d’où  se  
 précipité le torrent de même nom ; puis le Vçllhorn,  
 le  Haneschritthorn,  le  fVildhorn,  le  Tunghel  et 
 son 
 I  son  glacier d’où sort avec  le  bruit  du  tonnerre  le  
 ■■ruisseau  du  Tunghel,  le Selteschonhorn  et  le Stier-  
 I  tunghel.  La base de cette enceinte de hautes mon-  
 itagnes  est  couverte  de  prairies  qui pendant deux 
 ■ mois  demeurent  privées  des  rayons  du  soleil. 
 Cascades  magnifiques.  Après  avoir  quitté  cette  
 il belle  station,  on  atteint  au  bout  de  4 heures  de  
 I montée  par  un  sentier  assez  pénible  le  pied  du  I superbe  glacier  du  Ghelten.  En  chemin  on passe  
 l à   côté  des  cascades  remarquables qui forment les  
 jtorrens  du  Ghelten  et du  Tunghel.  Au bas du gla-  
 |cier  on  voit  un  pâturage  entouré  de  toute  part  
 I  de  rochers  escarpés,  du  haut  desquels  se  préci-  
 |pitent  une  multitude  de  ruisseaux.  Le  petit  lac  
 b qu’on  nomme  Durrsée,  est  encaissé  au milieu de 
 ■  Ces  parois  de  rochers;  ce  lacs s’écoule  quelquefois  
 iâ v e c   un  mügissenjpnt  épouvantable. 
 Les  fromages  de  chèvre  du  Tunghel  sont  fort  
 |éstimés,  La  vallée  de Lauenen  est  à  une  telle  
 |hauteur" qu’au  mois  de  Mai  on  y   voit  ôrdinaire-  
 Ittient  6 pieds de  neige.  L’année 1789,  il y  neigea  
 |toutes  les  semaines  excepté  pendant' 21  jours.— 
 ■ La  haute  pointe  de  rochers  qui domine le village  
 ise  nomme  le  Lauenhorn. 
 Chemins.  De’  Lauenen  on  va  dans  la  vallée  de  
 wGsteig en 2 heures ( v .  cet article ) y  à  An der Lenk  
 g dans  le  Simmenthal,  5  lieues  (v . Reulissen').  On  
 |peut  aller  â  cheval  par-dessus  le  Gheltenhorn  eti  
 i J o - n   heures  de  marche  à  Ayent,  premier  vil-  
 liage  du  revers  méridional  en  Valais,  8  lieues,  
 I Au  Gessencti,  3  lieues.  Dans  ce  trajet  on  laisse  
 la   droite  le  Maderherg;  près  de  Gstade  on  voit  
 III,  O