survient des pluyes , dpivent se pourvoir de vé*
temens chauds pour se préserver des mauvais effets
de ces variations subites dans la température de
l'atmosphère. La maison adjacente au bâtiment
des Bains n’a rien de somptueux, mais elle est
montée sur un pied commode. On y trouve une
table ouverte, bien servie ( la nourriture et 1«
logement coûtent 4 ou 5 liv. de Suisse, soit 6-7
liv. 20 sols de France, par jour), un billard etc,
Plusieurs chambres sont pourvues de cheminées,
Le bâtiment des Bains est divisé en trois corn«
partimens à l’usage des hôtes, dans chacun des*
quels on se baigne en société ; cependant les sexes
sont séparés, et chaque personne a sa baignoire
à part.
Les essais heureux » tentés par le propriétaire
actuel pour tirer parti du terrain des environs,
comme il a été dit plus haut, et la bonne culture
qu’on ne voit pas à une hauteur aussi considérable
sans éprouver un sentiment de plaisir particulier,
contribuent à répandre un nouvel intérêt sur le séjour
de ces Bains; il estprobable que ces expériences
offriront dans la suite des données importantes sur
le .genre de culture dont les basses Alpes peuvent
être susceptibles. On a profité du terrain avec
tant d’intelligence <jue le jardin potager de la maison
rapporte divers légumes fins, d’une saveur
exquise.
Les douches dont ii a été question plus haut
se prennent en plein air, dans un lieu ombragé
seulement par quelques sapins, où pendant les
chaleurs il se rassemble un grand nombre de
cultivateurs.
cultivateurs qui y viennent, principalement les
Dimanches, de plusieurs lieues à la ronde. Ces
bains offrent alors un aspect curieux et tout-à-
tfait intéressant. Les deux sexes accourent et
s’empressent de tirer parti, chacun à sa manière»
de la source bienfaisante. Les uns en boivent,
d’autres en remplissent leurs bouteilles pour s’en
servir dans leurs maisons. Mais la plupart tiennent
leurs membres malades, leurs bras, leurs
jambes, leur tête et même leur dos sous le tuyau
de la fontaine, pour recevoir l’eau glacée qui eû
découle > après quoi ils vont s’étendre et së séchef
au soleil. Cette foule, le petit marché de rafraî-
chissemens, les postures singulières des baigneurs,
qui toutefois restent toujours dans les bornes
d'une décence rustique, et de l’autre côté les
spectateurs dont ces bonnes gens sont entourés»
forment aux yeux de l’observateur-une scène
vraiment pittoresque et composée fie groupes
dont les contrastes ont quelque chose de singu*»
fièrement piquant *). L ’affluence des ¡malades qui
toutes les années viennent, des mêmes lieux vi**
siter ces bains, èt une multitude de guérisons
auxquelles il n’a manqué que d’être recueillies et
duement constatées pàr un médecin observateur»
prouvent mieux que ne pourroient le faire .les
meilleures analyses des chimistes, que les vertus
O. C’est aussi là que M. Zehender a trouvé une bondé
partie des sujets de la belle estampe coloriée dont
il a été fait mention T om L Sect. X V I . p. 205,
Mi* ' K