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 royaume  de  Bourgogne,  et  pendant  le  XI.  à  
 l’Empirç  d’Allemagne.  Tandis  que  tous  ces  
 çhangemens  se succédoient,  une noblesse  nombreuse^ 
   ët  avec  elle  toutes  les  institutions de la  
 féodalité  avoient  pris  pied  dans  le  Valais,  et  la  
 puissance  .de  l’Evêque  s’étoit  considérablement  
 accrue.  L’an  1035  l’Empereur Conrad  II.  abandonna  
 le Bas-Valais au Comte Humbert de Savoie;  
 il donna  le Gouvernement du Haut-Valais  au Duc  
 de Zèringm,  et augmenta le pouvoir des Dvêques  
 sur  cette partie  du  pays.  Depuis  cette  époque,  
 l'histoire  du  Valais  n’offre  qu’une  lutte  perpétuelle  
 de  l’ Evêque  et  de  la  Noblesse  qui  tantôt  
 combattoient  entre  eux,  et  tantôt,  contre  les  
 Comtes  de  Savoie  ou'contre  d’autres  Seigneurs  
 du voisinage.  Au commencement du XV. siècle  
 le peuple  fatigué  de  la  tyranniç de  l’Ev*êque,  se  
 souleva  contre  lui;  1& Prélat  obtint  du  secours  
 des  Bernois  et  du  Comte  de  Savoijf.  La  guerre  
 dura  depuis  l’an  1414  jusqu’en  1426,  Ce  fut  
 pendant  cette période que  les  habitans  de  Goms,  
 de  Brieg  et  de  Vïsp,  dans  le  Haut-Valais,  contractèrent  
 une  alliance  avec  les  Cantons  üUxy>  
 a'Unterwald  et  de Lucerne  et  obtinrent  la  liberté  
 et l’indépendance pour prix de leurs efforts.  Dès-  
 lors jusqu’en  1473  tout  le.Haut-Valais,  depuis le  
 mont  Furca jusqu’à  Sion/forma  une République  
 étroitement  unie  à  celles qui for-moient le,Corps  
 helvétique.  En  1475  les  Valaisans profitèrent  de  
 l’occasion  de  la  guerre  des Suisses contre le Due  
 de  Bourgogne  pour  soustraire  tout  le Bas-Vdais  
 à  la  domination  des Savoyards.  Depuis  ce  tems 
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 les habitans  du Haut-Valais  ont  figuré  parmi  le* 
 p e u p l e s   indépendans  de  l’Europe;  comme  ceux 
 des  Grisons  iis  ont  jpui  auprès  des  premières  
 puissances  de  toute  la  considération  dûe  à  une  
 République  fibre,  que ses relations  intimes avec  
 les Confédérés  faisoient  constamment  envisager  
 comme une  départies  intégrantes  de  la  Suisse,  
 Selon  l’organisation  intérieure  du  HautrValais r 
 ce  pays  étoit  un  état  fédéré,  composé  de  VII,  
 Dizains,  (en  allemand  Zeknten,  Centmen)  D,  °U  
 petites  Républiques  dont  six  se  gouvernoien^  
 démocratiquement ;  la  constitution de laseptième  
 étoit  aristocratique.  La  réunion  des Députés  de  
 ces  VIL Dizains,  formoit  la  diète  annuelle  oit  
 l’on  délibérait  sur  les  affaires  générales,  et  ou  
 l’on  élisoit  les  principaux* magistrats  du  pays.  
 Le Bas-Valais étoit gouverné par lesBailhfs qu’y   
 envpyoient  l’Evêque  et  les habitans  de  la partie  
 supérieure  du  pays.  Chaque  Dizain  avpit  ses  
 lois particulières ;  mais  aucun de leurs  codes  n a  
 été  publié  jusqu’à  ce  jour.  —  L’an  1536  les  
 Valaisans  conquirent  sur  le  Duc  de  Savoie  tout  
 le  pays  compris  entre St. Maurice  et  Thondn  sur  
 le  lac  de Genève i   ils  demeurèrent  en  possession  
 de  ce  district  jusqu’en  1568,  qu’ils  cédèrent  au  
 Duc  la  partie  du  Chablais  qui  s etend  depuis  
 Thonon  jusqu’à  St.  GingoulpH. 
 Histoire  des  derniers  tems.  Au  tuois  de Mai  I798  
 les  Valaisans  s’opposent  à  l’exécution  fies, ordres 
 *)  Ce  mot  dérive  de  C en t,  C a n i, 1 K a n t ,  ce que  dans  la  
 langue  celtique  signifie Dis trict  ou Cercle.  C’est  âussi  
 de-là que vient  sans  çloute le  terme de Canton. 
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