Par t icular ités h i s to r iq u e s , phy s ique s et géologiques
re la t iv e s à la chute, du RÎiin. Il est singulier qu'il
ne soit fait aucune mention de cette cataracte
dans les écrits des Romains qui possédoient tant
de places fortes sur les rives du Rhin qu’ils habitèrent
et parcoururent si souvent pendant plu.
sieurs siècles. — M. Traites, membre de l’académie
de Berlin, a trouvé dernièrement l’odeur
particulière qu’on observe quelquefois près des
autres grandes cascades de la Suisse, si forte à
celle de Laufen, qu’il s’est assuré sur le champ
qu’elle ne diiféroit point d e Codeur électrique, —
Les rochers „au travers desquels le Rhin forme sa
chute, sont composés de pierre calcaire. Ils
offrent sur les deux rives du fleuve une analogie
si frappante par leur structure, leur stratification
et leur inclinaison qu’il n’est pas possible de
douter que ces rochers, aujourd’hui séparés,
¿ ’appartiennent à une seule et même formation
et qu’ils n’aient constitué jadis une masse unique.
C’est apparement aux courans de la mer que
cette gorge doit sa première origine; cependant
il est incontestable que 1e Rhin n’a pu couler si
longtems dans son lit actuel sans le rendre toujours
plus profond, de sorte que dans les siècles
les plus reculés, cette magnifique Cataracte de*
voit être encore beaucoup plus haute et plus
prodigieuse que de nos jours. Cependant, l’action
des frottemens et du rongement des eaux est si
lente que les rochers qui forment le lit du fleuve
dans le lieu de sa chûte n’avoient, il y a XVIII*
siècles, qu’un petit nombre de pieds de hauteur
de plus qu’aujourd’hui ; c’ est une vérité que des
faits historiques mettent hors de doute. En effet,
les Romains avoient alors des places fortes à
Constance, à Romishorn, à Arbon et à Lindau sur
le sol même qu’occupent aujourd’hui ces villes.
Si le lit de la cataracté du Rhin avoit été alors de
50 a 100 p. plus haut qu’aujourd’hui, le, niveau
du lac de Constance eût été beaucoup plus élevé
que le sol qu occupoient ces châteaux des
Romains. On voit aux; articles Ragatz et Bade
que le Rhin n'a. probablement pas toujours coulé
au travers de la gorge de Laufen.
Chemins; voitures publiques. Chaque matin à 7
heure il part de Schâffouse une voiture de poste
(Postwagen) pour Zurich (g 1.), où elle arrive
le soir; pour Bâlet de deux JVlardls l’un, un
coche qui reste 2 jours en route, ainsi que pour
Constance de deux Dimanches l’un. On peut aussi
aller en poste sur la rive droite du Rhin de Schaf-
fouse à Baie (6 postes), et de Schâffouse à Constance
(2 postes'fa). De Schâffouse à Constance,
9 lieues. Le chemin qui passe par la Suisse le
long du Zelîersèe ouy Lac inférieur que l’on rencontre
à Stein est infiniment préférable à l’autre.
- Parf aussi tous les Jeudis un bateau public pour
Constance ; lorsque le vent est contraire, on peut
rester jusqu’à 2 jours en route. Les chariots de
poste partent tous les Mercredis pour Stouttgard,
Francfort, Ulm et Augsbourg. Le droit chemin
de Schâffouse à Berne (301.) passe par le Bohnen-
^frS » par Neunkirch, Ober-Lauchdnghen, Hassel-
vourg, Znpzack, S tille « Brouck, Schintznach etc,