
 
        
         
		quartiers  de  rochers,  franchit  plusieurs  mauvais  
 pas  au  moyen  de  quelques  échelles  qu’on  y  a  
 placées  à  cet  effet,  et  traverse plusieurs  endroits  
 marécageux.  Cettè  course  aux  glaciers  exige  
 une  journée  de  marché;  elle  met  sous  les  yeux  
 du  voyageur  une  nature  entièrement  nouvelle.  
 Mais  pour  être  en  état  de  la  faire,  il  faut  de  
 l ’intrépidité,  un  pas  ferme  et  assuré „  une  tête  
 à  l’abri  de  l’influence  des  vertiges,  un  tems  
 très-faVorable,  des  guides  expérimentés,  des  cordes  
 et  des  perches  afin  de  pouvoir  traverser  
 sans  danger  les  fentes  nombreuses  qu’on  trouve  
 sur  la  surface' de  ces  glaciers. 
 Voyage  au  Grindelwald  par  le  Scheideck-de-Lauter-  
 brounn.  Du  village  de  Lauterbrounn  on  va  en 4  
 heures  au  Grindelwald  par  le  chemin  ordinaire  
 qui  passe  par  Zweylutschinen et où  l’on  peut aller  
 en  voiture  ( v .  •Grindelwald),  Lorsque  le  tems  
 est beau, les personnes  qui voyagent à pied  feront  
 bien  de  passer  par  le  Scheidejk-de-Lmterbramn,  
 Car  quoiqu’il  y   ait  6  ou  7  liéùes  à  faire  par  un  
 chemin  fatigant,  ils  seront  bien  dédommagés  d®  
 leurs  peines.  Il  faut  pour  cet  effet  prendre  un  
 guide  au  moins  jusqu’au  point  le  plus  élevé  du  
 passage.  De  Lauterbrounn  on  monte  par  une  
 pente  assez  roide pendant une  heure  sur  le  revers  
 du  Tschoucken jusqu’à  la  IVmgher-A Ipe.  Ensuite,  
 prenant  à  gauche ,  on  tourne  l’angle  du Wengher-  
 berg,  lequel  est  sépaVé  des  bases  de  la  ffangfrcM  
 par  la  gorge  connue  sous  lemom  de  Trinîleten-  
 thaï.  Alors  on  atteint  bientôt  une  station  où  1®  
 colosse  de  l a gj'mgfrau  se  montre  en  face  avec 
 u n e   majesté  inexprimable,  et,domine  fièrement  
 sur  toutes  les  cimes  voisines,  depuis  l'Elgher  
 jusqu’au  Breithorn.  Sur  les hauteurs  du  pâturage  
 .on  trouve  un chalet  qui  invite le voyageur fatigué  
 à s e   rafraîchir  et à contempler paisiblement le spectacle  
 sublime  qu’offrent  à  ses  regards  ces montagnes  
 étonnantes ,  le  long  desquelles  il voit  et  entend  
 à J ’abri  de  tout  danger  les  lavànges  qui  se  
 précipitent  dans  les  vallées  avec  le  fracas  du  tonnerre. 
   Les  hauteurs  du Scheideck-de Lauterbrounn  
 sont  à  4504 pieds  au-dessus  du lac  de  Thoun,  et  à  
 6284 pieds au-dessus  de la .mer.  Audelà  du  chalet  
 le sentier  est d’abord  assez  rude ;  arrivé  sur Vitra*  
 mer-Alpe,  non  loin  de  l’Eigher-Breithorn,  on  ap-  
 perçoit  tout  d’ un  coup  la  vallée  du  Grindelwald  
 avec  ses  glaciers  et  ses montagnes.  En  descen-  „  
 dant  le  long  du pied de VEigher,  on passe tout près  
 du  Glacier-inférieur.  On  peut  depuis  la  vallée  de  
 Lauterbrounn  se  rendre  par  des  sentiers  dans  le  
 Kienthal. 
 Plantes.  Le  grartà H  aller  n’en  indique  qu’un  petit  
 nombre  dans  cette  intéressante  vallée,  dont les  
 principales  sont:  Impe ra to ria   ostra th ium .  Junçus  
 filifo rm is .  Betula  in c a n a ,  ent re L a u t  e r b  r o p n  n  et  
 Z w  e y  l u t  s c h i n  e.  S em p e rv ivum   h ir tum ,  à  S i c / t e l -   
 l a u i n e n .   Au  reste,  il  ne  faut  pas  douter  que  ces  
 hautes  régions  ne  produisent  un  grand  nombre  d’autres  
 végétaux  dignes  de  l’attention  des  botanistes.  Le Tr. 
 Géologie  et  minéralogie.  Les  montagnes  de  la  
 vallée  de Lauterbrounn  depuis Zweylutschinen sont  
 composées  de  pierre  calcaire  assise  sur  des  schistes  
 argileu x ,  e t ,  depuis  le  milieu  de  la  vallée,