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 du  D'ôdi.  Enfin  on  voit  à  ses pieds nombre  
 de  vallées  et  de  lacs  du  St.  Gothard  et  les sources  
 du  Rhin,  du  Tésin  et  de  la  Reufs  *).  Quand  
 on  se  propose  de  monter  sur  le  Scopi,  il  faut  
 passer  la  nuit  à  l’hospice  de  Santa Maria.  Cette  
 auberge  appartient  un  couvent  de  Disentis,  et  il  
 y   a  lieu  d’espérer  que  le  nouvel  Abbé  Anselme  
 qui  se  distingue  par  son  goût  pour  les  sciences,  
 y   fera  établir  quelques  chambres  passables  avec  
 de  bons  lits  pour  les  voyageurs  naturalistes.  
 Jusqu’ici  ce  gîte  a  été  sur un  très-mauvais  pied:  
 cependant  on  y   trouve  ordinairement  du  riz,  
 du  pain  blanc,  du  fromage  et  du  lait,  et  quelquefois  
 du  mouton  et  du  vin.  Il  faut  4  ou  5  h.  
 pour atteindre le  sommet du Scopi  depuis l’hospice  
 de  S lt. Marie,  et  2 heures  pour  en  redescendre,  
 de  sorte  que  ce  voyage  exige  une  journée  entière. 
   Les  mois de Juillet ët d?Août sont les plus  
 convenables  pour  visiter  cette  montagne;  les  
 chasseurs  de  chamois  de la vallée de Médels  servent  
 de guides.  Au sortir de l’auberge,  on passe  
 la  Froda  sur  un, pont,  après  quoi  on  prend  à  
 gauche  et  l’on  se  met  à  monter  du côté de l’Est  
 par  une  pente  fortroide,  couverte  de  pâturages.  
 En  chemin  on  rencontre  des  sources  d’une  eau  
 très-froide  et  fort  saine*  dans  lesquelles  on  fera  
 fort  bien  de  se  désaltérer avant d’atteindre la pre* 
 *)  En  effet,  les  ruisseaux  de  la  vallée  de  Piora  for* 
 .  ment  un  des  bras  du  Tésin  ,  et  dans  celles  dé  1 ’0 -.  
 ber-Alpe  et  de  VUnter-Alpe  onobserve  aussi deuX  
 des  sources  de  la  Reufs. 
 mière  pente  de la montagne  qu’on trouve à moitié  
 diemin  du  sommet  du  Scopi;  car  on  ne  trouve  
 Cas  ¿e  sources  plus  haut.  En  poursuivant  sa  
 r o u t e ,   il  ne  faut  point  s’ écarter  du  revers  occid 
 e n t a l 'de  la  montagne,  attendu  qu’il  n’y   a  de  ce  
 côté  ni  glaciers  ni  rochers  à  gravir;  on  passe  
 seulement  sur quelques  places  couvertes de neige. 
 A  gauche  on  voit  toujours  une  quantité  de  nei-  
 p-es  à  l’Est  le  glacier  de  la  vallée  de  Casaccia,  
 au Nord  ceux  de  Salatscha  et  de  Garviel,  et  sur  
 le Scopi même,  à  peu  de  distance,  au  Nord-Est, 
 le  superbe  glacier  de  Médels. 
 La  chaîne  centrale  des  montagnes  primitives  
 court  de  l’Est-Nord-Est  à  l’Ouest-Sud-Ouest,  et  
 s’étend  depuis  le  Lucmanier  à  la  distance  de  30  
 ou  25  lieues  au Sud,  et  de  6 à 9 lieues  au Nord ;  
 c’est  là  que,  de  part  et  d’autre,  commencent  les  
 chaînes  calcaires  dont  les  couches  reposent  sur  
 la  roche  primitive  qu’elles  cachent  ( y .   RigM).  
 Il règne une grande  variété dans les. diverses espe- ^  
 ces de pierres  dont  cette chaîne primitive est composée; 
   on  en  a  indiqué  les  principales  dans  les  
 articles  géologiques  relatifs  a  ces  montagnes. 
 ( On trouvera un apperçu général  sur  cette chaîne,  
 et les  principaux  résultats de tous  les  faits isoles  
 et  répaiidus  dans  les  divers  articles  de  ce manuel  
 dans  l’ouvrage  intitulé  :  Traité  géologique  sur  la  
 chaîne  des  Alpes,  par  le  Docteur  E b e l.  s*  I 8° 5)» 
 L u f e n e n .  V.  Luvino. 
 Ltjgano  (en  allem.  Lauis')  est  situé sur la rive  
 Septentrionale  du  lac  de  même  nom ;  c’est la plus  
 grande ville  du Canton du Tésin.  —  L’aubergç  de