Rosen, Matten, Stalden, Stoufiste'm ou Roufistek,
et Rote. Cette grande quantité de chûtes-d’eàu
fait quelquefois grossir la Lutschine avec une rapi.
dite aussi prodigieuse qu’effrayante ; c’est ce qui
arrive à la suite des grandes piuyes d’orage.
1791 .elle se déborda si subitement qu’un voya-i
geur qui se trouvoit dans l’auberge contre laquelle
le torrent s’élançoit avec impétuosité, eut toute:
la peine imaginable à sauver sa vie et un portefeuille
intéressant rempli de ses dessins*
La Jungfrau et autres montagnes voisines. La Sll<
perbe Jungfrau s’élève en face du Staubbach
à I’Èst de la vallée; elle a 10422 pieds de hauteut
au-dessus du village de Lauterbrounn et 12%%
pieds au-dessus de la mer. Cette prodigieuse montagne
, vue du fond de cette étroite vallée, forme!
une masse d’une telle grandeur qu’il est Îrnpos-j
sible de la voir dans toute son étendue et de se;
faire une idée de tout ce quelle offre d'admirable«
On trouve des-stations plus commodes pour celi,
en montant sur le Pletsckberg jusqffà la hauteur
d’une ou deux lieues. La sommité du milieu!
porte par excellence le nom de ÿfungfîait; 1J
pointe conique de la droite s’appelle le Mdü
( der Munch) et le sommet 1 e ^ungfrauh0rn. Aprèi
la gfungfrau viennent au Sud-Ouest le Gletsckirj
horn, [’Ebenfîne, le Mittaghorn, le GrofshoWi
le Breithorn et le Tschinghelhorn qui ferment ail
Sud la vallée de Lauterbrounn. D’énormes gla‘
ciers laissent tomber de toutes parts leurs bra*
dans les vallons et dans les gorges de ces mon1
tagnes, mais principalement du côté du Val^>
où le glacier d'Aletsch descend depuis la gfung-
frm sur une ligne de 8—9 iie»es de longueur
jusques tout près dti Rhône. (V» Brieg ). La vallée
est bordée à l’Ouest depuis le Pletschberg par
les monts Schwartzhorn, Kilchflue, Schilthorn,
Qhespaltenkorn et Buttlasse que l’on voit vis à-
Vis du Tschinghelhorn:
Voyage sur le Steinberg* et aux glaciers de la vallée.
Pour être à portée d’admirer dignement toutes
ies beautés que la nature offre dans ces superbes
; groupes de montagnes, il faut aller dé Lauter-.
brounn jusques toiit au fond de la vallée. On
peut faire foute à cheval jusqu’au hatoeau de
Tracksel-Lauimn2 lieues fa. Au sortir de Lau-
terbrounn on voit au Sud s’ouvrir une gorge
nommée Trümletenthal, du coté de ia Jungfrau;
elle renferme un glacier et plusieurs cascades.
Bientôt après débouche à l’Otiest le petit vallon
de Séfinen d’où sort le torrent connu sous le nom
de Sèfinehr-Lutsche, et dans les pâturages duquel
on prépare les meilleurs fromages du district de
Lauterbrounn* C’est à cet endroit du chemin que
finit le terre-plein de la Vallée, et l’on commence
à monter du côté de Breit-Lauinm et de Sichel-
Lauinen. Non loin de ce dernier lieu il tombe
régulièrement une lavange tous les ans ; on y voit
aussi le vallon et le glacief de Roihethâl près duquel
Je ruisseau de Stoufenstein forme une jolie
cascade; c’est de ce vallon que se précipitent les
plus terribles lavanges; il y a quelques années
qu’il en tomba une> dont la chute dura pendant
24 heures sans interruption. La contrée qu’elle