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 tems,  on  s’apperçoit  que  les  pierres  enfoncées  
 sur  la  surface  de  la  glace  se  sont'rapprochées de  
 plusieurs  pieds  du  bas  de  la vallée.  3)  L’espèce  
 des  blocs  de  pierre  que  l’on  voit  au pi^d du glacier1  
 prouve  que  ces  glaces  ont  été autrefois tout  
 au haut de la vallée ;  car  çe$  blocs  viennent manifestement  
 des  plus  hautes  montagnes,  distantes  
 de  6  à  8  lieues  et  dont  îa matière  et  la  composition  
 diffèrent  beaucoup  de  celles  de  rochers  du  
 bas de la vallée.  4) D’anciennes fentes  se referment  
 et  il  s’en  forme  de  nouvelles,  de  sorte que quelquefois  
 ,  en  revenant le sofr,  on ne reconnoît plus  
 le chemin qu’on a fait dans la matinée sur le glacier.  
 Une  suite  d’observations  souvent  répétées  dans  
 la vallée  de Chctmoumj,  où  l’on  a  planté  à  cet effet  
 des  troncs  d’arbres  dans  les  fentes  des  glaciers,  
 a  prouvé  que  ces  derniers  avançoient  d’environ  
 14  p.  par  an.  D’autres  points  de  comparaison  
 ont  donné  lieu  de  conclure  que  ceux  du  Grindel-  
 wald  avoient  franchi un  espace de 50 pas en bans,  
 ce qui revient à 25 pieds  par an.  Il est impossible I  
 d’établir  une  règle  générale  sur l’avancement progressif  
 des  glaciers,  puisque,  outre  la  situation  
 physique dé la vallée  dans  laquelle ils  se forment,  
 leur prolongement dépend  surtout  de  la  longueur I  
 des hivers ,  et de l’abondance des neiges qui tom-1  
 bent  pendant  le  cours  de  l’année. 
 Accroissement  et  diminution  des  glaciers*  Ils dimÎ- I  
 puent  quelquefois  plusieurs  années  çie  suite,  c. 3 1 
 d.  que l’extrémité inférieure du glacier, située dans I  
 la partie  fertile  de  la  vallée,  perd  par  la  fonte  de 
 I  l'été une telle quantité de glace,  qu’elle abandonne  
 lune  partie  du  sol  qu’elle  occupoit,  lorsque  la  
 Jmasse  n’est  pas  poussée. assèz  en  avant  pour  
 I  réparer  cette  perte*  Réciproquement  il  y   a  des  
 ranriées qu’ils augmentent et descendent plus  avant  
 i dans  la  vallée,  et  couvrent  ainsi  des  prairies  et  
 Ides  collines  cultivées.  Mais il  n’y   a  rien de ré- 
 Igulier  dans  leur marche  et tout  dépend  de  la 
 1 longueur  et  de  la  rigueur de  l’hiver, de  l’abon- 
 I dance  des  neiges  et  de  la  température  plus  ou  
 I moins  chaude  de  l’été*  C’est  ordinairement  au  
 rprintems  que  les  glaciers  prennent  leur  accrois-  
 jsement,  et  lorsque  pendant  le  cours  d’une  année  
 lijs  se  sont  avancés  beaucoup  plus  que  de  cou-  
 itume  dans  l’intérieur  d’une  vallée,  on  les  voit  
 I communément  diminuer  plusieurs  années de  suite*  
 111  est  probable  que  cet  accroissement  extraordi-  
 [naire  a  dégagé  la.haute vallée,  de  sorte qu^il  faut  
 ¡plusieurs  §mnées  avant  qu’elle  se trouvé  entière-  
 [ment  obstruée et que de nouveaux amas de glace  
 laient  produit le degré de pression nécessaire pour  
 que  l ’action  s’en  fasse  sentir'  à  l'extrémité  inférieure. 
   ' 
 I  Nature  de  la  surface.  La  Surface et la figure des  
 [glaciers  sont  déterminées  par'  le genre du  sol sur  
 [lequel  ils  reposent.  Dans  les  vallées  unies  et  
 [peu  inclinées,  iis  sont  aussi  unis  et  ne  présentent  
 que  peu  de  fentes,  Au  contraire  lorsqu’ils  
 descendent  le  long  d’üne  pente  roide  et  sur  un  
 [terrain  tres-inegal,  leur  surface  est  couverte de  
 crevasses  et  d’élévations  de  50  à  -100  pieds  de  
 [hauteur,  et  d’un  aspect  semblable  à  celui des  va