Comte de Thierstein celle de la .gauche. —■ De 5
à 8 heures du matin (le 22. Juin 1^76 )> l’armée
s’occupa à se' ranger en bataille. Le Duc de
Bourgogne changea la disposition de la sienne;
l’aîle gauche fut envoyé à la place qu’occüpoit
là droite et cette dernière alla prendre poste près
de Pfduen ( Faoug ). Son artillerie étoit répartie
suï tous les points i cependant il l’avoit principalement
dirigée contre une forêt de hêtres par
laquelle les Suisses étoient obligés de passer pour
venir jusqu’à lui. Toute sa ligne étoit couverts
par des bois, des fossés , des-!haies , et des chemins
creu^. H ans de Hallwyl qui avançoit à la
tête de l’avant-garde apperçut, en traversant la
forêt de hêtres dont je viens de parler , une batterie
formidable, .composée de 40 pièces de canon*
Comme il étoit impossible de l’emporter en l’attaquant
en face à moins de sacrifier beaucoup de
monde, il se jeta rapidement dans un chemin
creux qu’il trouva sur la droite afin de la prendre
en flahc* Au bout d’une demi-heure elle fut en
son pouvoir; l’on en dirigea les .canons contré
les Bourguignons qui avançoient par troupe du
côté des hauteurs ; à la faveur de cette batterie
le Corps de bataille de l’armée Suisse précipita
dans la plaine la .ligne ennemie qui s’étendoit sur
le coteau des vign obles de Courgevaux (Gurwolf ), et
l’prtillerie continua de jouer avec succès au milieu
des rangs ébranlés de l’ennemi. Petevmann de
Wabern avôit facilité ces manoeuvres tandis qué
les Suisses transportaient avec des efforts incroyables
les canons par-dessus les fossés. La cava^
lerie des Confédérés. qui avoit été obligée de se
séparer de l’arrhée dans la forêt de Morat, la rejoignit
alors dans la plaine et se déploya sur
les deux aîles. — Tandis que les Bourguignons s’oc-
cupoient à se rallier et à faire venir d’autres canons
qiie l’on avoit en réserve dans le camp, Charte?
tenoit un Conseil de guerre devant le front de son
armée. On y résolut d’attendre l’attaque des Suisses
dans l’endroit même où les troupes se' trou voient
alors. Sa ligne de bataille s’étendoit depuis Cour*
ievon jusqu’à Grain ayant le lac à dos* , Le Prince
d'Orange et Philippe de Crévecoeur commandoient
au centre; le bâtard de Bourgogne et le Comté
de Ravenstein étaient à la tête de l’aîle gauche,
et le Comte Frédéric de Tarente et l^Duc de Som-
merset à la tête Nde l ’aîle droite ; c’étoit aussi là
que s’étoit placé Charles avec l’élite de sa cavalerie*
Après midi les Suisses attaquèrent pour la seconde
fois, en se précipitant dans la plaine où
le combat s’engagea avec la plus grande vivacité*
M,a garde angloise du Duc de Sommersei parvint
râles faire reculer Un peu; mais ils se rallièrent
sur le champ, taillèrent en pièces cette garde et
demeurèrent maîtres du terrain* La défaite' de
l’infanterie Bourguignonne ne pouvoit venir plus
à propos; car la cavalerie Suisse venoit d’être
attaquée à la fois en face et de côté par Celle des
ennemis qui était cinq fois plus nombreuse, et
ces derniers "a voient déjà forcé les Comtes de
Thiersïein et de Gruyères à prendre la fuite. Le
Comte de Lorraine étoit aussi sur le point de
tourner le dos, lorsque Ha ns de Hallwyl accourut