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 du  quarré,  et  quand  on  va  d’un  endroit du bain à  
 l ’autre,  on  a  soin de marcher dans la posture d’une  
 personne  assise.  Un  tuyau pourvu  d’un  robinet  
 fournit  incessamment  à ' chaque  quarré  de  l’eau  
 chaude  propre  joù  chacun  peut  remplir  son  verre  
 pour boire,  et  sert à  entretenir la  température con*  
 venable  dans  le  bain.  Plusieurs  baigneurs  tien*  
 nent  devant  eùx  une  petite  table  flottante  sur la*  
 quelle  ils  placent  leur  dé jeûné,  leur  verre,  leufi  
 mouchoir  de  poche,  leur  tabatière,,  des  livres,  
 des  gazettes,  etc.  Les  jeunes  dames Valaisannesj  
 ornent  cès  petites  tables  d’une  sorte  d’autel  garni  
 de fleurs  des Alpes,  auxquelles  la  vapeur de l ’eau  
 thermale rend  toute leur fraîcheur  et tout leur éclat!  
 alors même  qu’elles  sont déjà  presque fanées. Des  
 allées  régnent  autour  des compartimens dont elles  
 sont  séparées  par  une  légère  balustrade.  C ’est  
 dans  ces  allées  quewont  se  placer  les  personnes  
 qui  ne  prenant  pas  les  bains,  veulent  aller  voir  
 leurs  amis  et  leurs  connoissances,  et  leur  aider!  
 à  -abréger  le  tems  en  s’entretenant  avec  eux.  11.  
 |est  plusieurs maladies  chroniques  de diverses es-¡  
 pèces,  contre  lesquelles  ces  bains  sont  extrêmement  
 efficaces,  C’est  surtout les  effets admirablesj  
 qu’on  en  a  vus  dans  les  maladies  de  la  peau  
 plus  invétérées,  qui  ont  le  plus  contribué  à  le*j  
 mettre  en  crédit.  Des  médecins  de  Brieg  et  de  
 Louësche  ont  coutume  d’aller  passer  à  Baden ifl  
 saison  des  bains. 
 Promenades.  Points de vue.  Chûtes d’eau.  Le viHa$e  
 est  entouré  de  pâturages  alpestres  et  de  praine 
 ¿e  la  plus  grande  beaqté,  dont l’aspect joint  aux  
 montagnes  colossales  déchirées  et  chenues  qui.de  
 toutes parts frappent les y e u x ,  forme les  tableaux  
 les plus  piquans.  Les personnes  qui,  n’étant point  
 obligées  de  prendre  les  bains,  peuvent  à  leur gré  
 [parcourir  les  Alpes  et  les  rochers  du  voisinage,  
 trouveront tous  les  jours de nouvelles jouissances  
 :au  sein  de  cette  nature  majestueuse  autant  que  
 [singulière.  Au  Nord,  s’élève  le  Ghemmi  dont  
 [on  atteint  le  sommet  en  Q heures  de  marche de„-  
 Spuis  le  village.  (V .  les  particularités  qu’offre  
 cette  montagne  à  l’art.  Ghemmi).  Quand  une  
 [compagnie nombreuse monte le Ghemmi,  il ne faut  
 pas oublier  d’observer  la manière bizarre  dont elle  
 gravit  en  zigzag les  rochers  sur lesquels on n’ap-  
 perçoit  aucun  vestige  de  chemin.  A  l’Ouest  on  
 découvre le Lammernhorn,  et  à mi-côte  une  jolie  
 cascade.'  A   côté  du Ghemmi,  et au Nord-Est  sont  
 situés  le  Rinderhorn  et  le  Balmhorn,  duquel  descend  
 le  glacier  dont  la  Dala  forme  l’écoulement.  
 On  atteint  au  bout de trois  heures  de montée pénible  
 le pied  de  ce  glacier.  A   l’Est  il y   a plusieurs  
 montagnes  couvertes  de  pâturages,  par  où  l’on  
 [peut passer pour se  rendre dans la vallée de Lotsck,  
 «ont  les  habitans  séparés  du  reste  de  l’univers,  
 méritent  bien  une  visite.  Sur  les  pics  de  ces  
 Montagnes  de  l’Est  on  découvre  des  vues  de  la  
 plus  grande  magnificence  sur  la  haute  chaîne  des  
 montagnes  qui séparent  le  Valais du Piémont.  On  
 p  distingue  au milieu  d’une  infinité dè  pics  le  su»  
 Perbe  mont  Rose,  le  Hfutterhorn,  le  Comhin,  le  
 mont Vélan,  qui  forme  la  plus  haute  sommité du