avec soî toutes sortes de bagatelles indispensables,
telles que.des verres, des miroirs, l'attirail néces.
saire pour faire du thé etc., si l’on n’aime mieux
acheter tous ces objets au village même de Baden
(les Bains de Leuk sont connus sous ce nom
dans le Valais), où l’on est sûr de les paver
bien cher. Il ne faut pas oublier non plus de se
pourvoir de thé, de caffé et“surtout de bon cho.
colat, dont on recommande fortement l’usage
durant le cours de la cure.. On n’a pris aucune
mesure pour procurer aux hôtes des bains les amuse-
mens de la société; un salon consacré à cet usage,
est le seul endroit où ils puissent se réunir. -,
Autrefois les Bains offroient sous ce rapport un;
séjour bien plus commode et plus agréable. L ’an :
1501 le Carénai Matthieu Sckinner' et plusieurs
autres riches Valaisans firent entourer la place
cm l'on voit la principale source de plusieurs belles
maisons,, munies d’arcades. Ces bâtimens qnt
subsisté jusqu’en 1719 ; mais à cette époque ils
furent renversés par une lavange qui tua 60 personnes.
En 1758 une autre lavange détruisit un
nombre de maisons plus considérable encore ; voila
pourquoi il n’y a plus de particulier qui ose fibre
construire dans un tel local des bâtimens commodes
pour les bains ou pour le logement des
hôtes. Ces formidables lavanges tombent du haut
d’une montagne située à l’Est à une si grand«
distance du village qu’on n’imagineroit pas qu’il
pût y Avoir* quelque danger à en redouter.
reste ces lavanges n’ont lièu qu’au prîntems, d
jamais en été pendant le tems des Bains. beS
sources, les divers bâtimens et les auberges appartiennent
au village de Baden et à des particuliers,
d°nt Ml Monnet les tient à ferme. La société
des bains est quelquefois excessivement nombreuse;
l’an 1791 elle étoit composée de plus de
go hôtes, tant françoîs, qu’italiens, allemands et
habitans de? la Suisse françoise et allemande , dont
la réunion formoit une excellente compagnie.
Sources. Analyse des eaux thermales. On trouve
| Baden dans un espace d’environ % lieue de circuit
I l ou 12 sources d’eaux chaudes dont les g
dixièmes se perdent dans la Dala. La grande
source, autrement nommée Source de St, Laurent,
Isort de terre ‘sur la place située entre les auberges
I et les bâtimens des bains. Elle forme un ruisseau
‘considérable, et fournit les Bains des Messieurs,
des Gentilshommes et des Pauvres. Au-dessus de
la grande source est située celle que l’on nomme
Goldbrunnlèin et au Nord-Est du village , on rencontre
-dans les prés jusaues sur les bords dé la
Dala, une multitude de sources dont les plus remarquables
sont, celle qui excite le vomissement
et celles des Bains des lépreux et du Bain de guérison.
La température la plus basse de ces diverses
sources est de 37 degrés, et celle de la grande
source de 4 1, 5°. selon un thermomètre de Reau-
mur très-exact dont je suis muni. Les oeufs s*y
durcissent, et la chaleur en est assez forte pour
qu’on y puisse échquder la volaille. Cependant on
la boit telle qu’elle-soft de terre sans en être aucunement
incommodé, quoiqu’il ne soit pas possible
d’y tenir la main plongée. L’eau exhale une