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 ce nom,  laquelle  dès  le  VIII,  siècle  étoit  très-  
 riche, et considérée et qui  devint  extraordinairement  
 nombreuse depuis leX. siècle jusqu’au XVI.  
 Les Landenberg se montrèrent les  ennemis  implacables  
 de  la  liberté,naissante  des  Suisses,  et on  
 les  vit  constamment  combattre  contre  eux  dans  
 les  rangs  des Autrichiens.  Un Landenberg  fut du  
 nombre des  Gouverneurs  tyranniques  qu’expulsèrent  
 en  1308 les  habitans  des Waldstettes r  et il  
 périt sept  individus  de  cette  famille  dans  la  bataille  
 de  Nefels,  l’an  1388»  (Cependant  une  de  
 ses branches accéda à la Confédération helvétique  
 au XV* siècle en acquérantle droit de bourgeoisie  
 à Zurich,  où  le  dernier  rejeton de  cette branche  
 est mort  en  1795,  H  a  été  question  à  l’article  
 Gryfensee  du triste  sort  du  brave  et malheureux  
 Wildhans  de Landenberg,  Commandant  de la garnison  
 Zuricoise  de  ce  château. 
 Tusis  (pron.  Tousis.  TussanaTuscia rhaetica)  
 dans  la vallée  de Domleschg,  au  C.  des  Grisons.  
 Auberge;  La  Croix  blanche,  ¡—s  On  prétend  que  
 ce  beau  bourg  a  reçu  le  nom  qu’il  porte  des  
 Tusci,  ou  anciens  Toscans  qui  vinrent  chercher  
 un azyle dans ces montagnes du tems des Romains.  
 C’est un  des  endroits les  mieux  bâtis  qu’il  y   ait  
 dans  tout le pays  des Grisons;  il  est  situé  entre  
 le Rhin postérieur  et la  redoutable  Nolta  au  pied  
 du Heinzenberg (la Montagna) ,   si  fameux  par  sa  
 beauté  et  sa fertilité;  cette montagne  s’étend  en  
 amphithéâtre  jusqu’à  Rcitzms  sur  une  ligne  de  
 2 1.  de longueur ;  il  faut  2 h.  de marche  pour  en 
 atteindre le sommet;  elle  finit  par  se  confondre  
 avec  les  Alpes  du  Stella.  ' La  fertilité  de  cette  
 montagne couverte de vignes,  d’amandiers et de  
 cbâtaigners,  l’excellente  culture de  ses prairies  
 toujours arrosées et les 6 villages qu’on y compte  
 indépendamment  d’une  multitude  de  fermes  et  
 de  cabanes  (Màyensdsse)  isolées,  en  rendent  
 l’aspect  enchanteur.  On  y   trouve  trois  petits  
 lacs,  savoir  ceux  de Pasckol,  deVAlpetta  et  de  
 Ijusck  Cé  dernier  est  très - profond,  et  il  n’y   
 entre  ni  n’en  sort  aucun  ruisseau.  Quelquefois  
 on  entend  un  grand  fracas  au  fond  de  ses  eaux  
 dont 1’écoulement souterrain est sans  doute cause  
 des  accidens auxquels cette contrée est si sujette*  
 et des  éboulemens  de  terres marneuses et  schisteuses  
 qui vont tomber dans  la Nolta.  Le profond  
 ravin  de Purtein  coupe le  Heinzenberg.  Au  Sud  
 s’élève  le  Piz  Bèverin  (soit Bafrin,  ou Cormdes)  
 à 4000  p,  au-dessus  de  Tousis,  C’est  de  ce  pic  
 que descend l’impétueuse Notta ;  il faut beaucoup  
 de peine pour  en  atteindre le  sommet  en partant  
 de  Tscfcapina;  une  partie  de  cette  course  est  
 même  dangereuse.  Tous  les  habitans  du  Hein*  
 zenberg  sont  réformés  et parlent le roman  a  l’ex-  
 ceptiop  de  ceux de Tousis  chez  lesquels  l’allemand  
 est  généralement  en usage. —  Les promenades  
 des  magnifiques  terrasses  du  Heinzenberg  
 et les vues que  l’on  découvre  sur toute  la  vallee  
 de Domleschg offrent une grande variété de beaux  
 sites.  La  position  et  les  vues  du  village  de  
 Massein çt du  château de Tagstevn sont aussi charmantes, 
   Au Nord  est situé  le lieu nommé Tartar