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 environs.  Le mont Rose ou Mittagshorn (aiguille  
 de  Midi)  n’esf  que  d’un  petit  norqbre  de  toises  
 fîus  bas  que  le  Montblanc,  11  est  situe  sur  les  
 confins du Valais  et du Piémont  et sépare la vallée  
 de  Sass  de  celle d’’Anzasca.  (V. des  détails  sur le  
 mont Æose  à  l’art. Anzasca),  La  seconde  vallée  
 latérale,  laquelle  s’étend  du  côté  droit  vers  le  
 Sud ,  porte indistinctement les noms de vallée de  
 St.  Nicolas  ou  de  NJatterthal;  le  second  de  ces  
 noms  est emprunté  de  celui de Maft eu Zermatt  
 que  l’on  donne  au  village  situé  à  l’extrémité  
 supérieure de cette vallée,  à 4 l, % de St. Nicolas,  
 Ce dernier endroit  est  à  2 L %  de  Stalden.  Quelques  
 vallons  latéraux  qui  s’enfoncent  dans  les  
 montagnes,  viennent  aboutir  de  parc  et  d’autre  
 à  la  vallée  de  St.  Nicolas.  Cette  dernière  est  
 fermée par le mont  Cervin ou Silvio,  (Matterkorn)  
 et par le Rreithorn,  hautes montagnes couvertes  
 d’énormes  glaciers*  dont  l’écoulement entretient  
 les  lacs que  l’on  voit  au-dessus de Zermatt  et  Ta  
 rivière  de Visp.  St. Nicolas est un  grand village,  
 situé  à  3396  p.  au-dessus" de  la. mer.  Celui  de  
 Zermatt,  (Aîatt, ,Z u r  Mait,  en  françois  Pra-  
 borgne')  le  dernier  de  la  vallée ,  est  du  nombre  
 des  plus  élevés  qu’il  y   ait  en  Suisse,  Grenchen  
 ou  Grdchen,  hameau  que  l’on  rencontre  entre  
 Stalden  et St. Nicolas,  estlelîeunatalde  Thomas  
 Plaier,  zélé réformateur,  professeur  et médecin  
 célèbre  de Bâle.  Ce savant homme qui passa  son  
 enfance  à  garder les  chèvres,  eut les  aventures  
 les  plus  singulières  et  devint  dans  la  suite  un 
 des  témoins  et  des  cqopératedrs  lès  plus  actifs  
 de  la  réformation  en  Suisse  *). 
 Le  mont  Cervin.  Au-dessus de Zermatt  s’élève  
 un des  obélisques  les  plus- superbes  et  les  plus  
 prodigieux  de  toute  la  chaîne  des Alpes,  savoir  
 le  mont  Cervin  ou  Sîlvio,  ainsi  nomme  par  les  
 Piêmontois.  Les Vâlaisans  l’appellent Matterhorn.  
 (V.  en  la  forme Tom. I.  Pl.  ÎL  Lîtt. p.)  Au  pied  
 de  cette  aiguille  passe  un  chemin qui Va  aboutir  
 en  Italie  sur  le revers méridional des  Alpes.  Ce  
 passage  est remarquable  en  ce  que c’est  la  routé  
 de  mofïtagne  la  plus  élevee  qu on  trouve  dans  
 toute  l’Europe.  Car  la  hauteur  du  Col  est  de  
 10284 p*  au-dessus  de  la  mer;  L’an  1792  M*  de  
 Saussure  et son fils s’arrêtèrent sur le Col de CerVin  
 depuis  le  1 1   jusqu’au  14  Août.  L’aiguille  du  
 Cervin s’élève à   3570pieds  au-dessus  du Col,  dé  
 sorte que  sa  hauteur au-dessus  de  la mer  est  de  
 13854 p.  Au haut du Col le baromètre  indiquoit  
 190,  3' ,  ©".  L’aspect de l’obélisque triangulaire  
 que forme l’aiguille est d’itne grande magnificence»  
 On  apperçoit les  Cimes  blanches  au  Sud-Ouest  et  
 le  Breithorn  au  Sud-Est.  Cette  dernière  montagne  
 dont  M.  de  Saussure  gravit  le  sommet  le  
 13 Août de  la même  année,  a  12012 p. q’élévatioh  
 au-dessus  de  la  mer.  La  chaîne  du  Breithorn  
 s’étend  d’abord  vers le  Sud-Est  et  ensuite  vers 
 *)  Son “h i s t o i r e ,  a s s e z   p e u   c o n n u e ,   fait  p a r t i e   d e s   Mis-*  
 cellaneü  tigiflrina;  on   en  t r o u v e   d’e x c e l l e n s   e x t r a i t s   
 dans  les  Almanachs  helvétiques  de  Zurich  p o u r   le s   
 a n n é e s   1 7 9 0— 1792  e t   dans   les  Etrennes helvétiennés  
 de  M.  B r i d e  1.  -