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 glaciers,  forme  un  rempart  vërs  le Nord  autoj  
 de  cette vallée,  laquelle  est bordée au Sud par |j  
 chaîne  du  Légnoné  où  l’on  n’observe  qu’un  seul  
 glacier,  saVoir  dans  la  vallée  d'Arïgô.  Quatri  
 grandes  vallées  et  quelques  autres  plu«  petitei  
 s’enfoncent  dans  la  chaîne  du  Bernina;  on  ei  
 compte 8  dans celle du Légnoné.  Deux  passage!  
 traversent  la  première  de  ces  chaînes  et  Vom  
 aboutir  dans  YËngadim.  Sept  des  vallées  di  
 Légnoné  offrent des  chemins  pour passer  dans les  
 vallées de Brembana,  Sériana'vt Camonica,  située!  
 dans  le  ci-devant état  de Venise,  et  de-îà  & Bet-  
 game.-  La  Valtelline  est une  des  v a l lé e s   les  plus  
 fertiles  et  les  plus  riches  de  l’Europe;  elle  o-ifrc  
 les productions de  la Sicile  et des  pays  du Nord,  
 et  réqnit  les beautés  des Alpes  à  celle  du  climal  
 de ritalîe»  Mais elle  est'habitée par une peuplade  
 italienne  pauvre,_incivilisée  et  ignorante  one le  
 despotisme des prêtres,  des nobles, des avocats,  
 et  des Baillifs  affamés qui la gouvernoient,  a d |   
 puis des siècles plongé dans un  abyme de misère,  
 au moral  comme au physique.  Ï1 s’v est commis  
 • jusqu’a  la  fin  du XVIII.  siècle une quantité d’assassinats  
 ,  et  cela pour les  sujets les plus  légers.  
 noîr sont indigènes dans la Valtelline,  et sur-tout  
 d a n s   les vallées de Masino et de Malenta.  (V.Mor*  
 bégno>,  Sondrio  et  Tirano)* 
 ,  Histoire.  Le's  pays  de  Chiavetina,  de  la  Valtel-  
 iiine  et de Bormio  ont été  cédés  par  Galeazzo,  
 Idescendant  des  Visconti,  Ducs  de Milan,  à  l’È-  
 iVêque  de  Coire  qui  lui  avoit  donné  un  azvle ;  
 l l ’acte  original  de  cette donation  subsiste  encore  
 Idans les archives de Coite.  L’an  1512*  les Grisons  
 letl’Evêque firent,  en vertu de  cet acte,  la  con-  
 lu ê te   de,  ces  pays  limitrophes  du  leur.  Bientôt  
 ¡après,  le,Duc  Maximilien Sforce  que  les  Suisses  
 jÿenoient  de  replacer  à la  tête  de l’Etat de Milan *  
 ¡renonça formellement  et à  perpétuité  à  ces  trois  
 Iprovinces  en  faveur  des  Grisons.  Dans  la  suite  
 la  possession  en  fut  garantie  à  ces  derniers  pat  
 tous  les  Empereurs  et  par  plusieurs  Rois  de  
 |Frame  et  d'Espagne.  Mais  pendant  la  première  
 Imoitié  du  XVII.  siècle,  cette  possession  attira  
 isur les  peuples  de  la Rhètie tous  les  troubles  intestins  
 "S i  ce  pays,  d’ailleurs  si  favorisé  du  ciel,  étoit  
 habité par un  peuple laborieux et ami de l’ordre]  
 la population  pourroit  en  être au moins une  fois  
 plus  considérable  qu’elle  ne  Fa  été  jusqu’à  ce  
 jour.  Les hommes  sont en habitude de parcourir  
 lès  pays  étrangers,  où  iîsj  font  communénient le  
 métier  de  pâtissiers,  —  L’ours  fauve,  et  Fours 
 et toutes les Calamités qu’entraîne*la lutte  
 |sanglante  de l’esprit  de  parti ;  cet incendie,  sans  
 'cesse attiré par F Espagne,  Y Autriche  et  la France  
 faillit  être  cause  de  la  destruction  de  la  République  
 des  Grisons.  Sur  ses  entrefaites,  tous les  
 Iprotestans  qui  se  trouVoient  dans  la  Valtelline  
 ¡furent  massacrés  le  13  Juillet  1620 ;  l’enfant  au  
 iberceau ne  fut  pas  même  épargné  dans  ce  jour  
 P ’horreur,  Immédiatement  après,  les  Espagnols  
 •occupèrent  ce  pays-là;  mais  le  Due  de  Rohan,  
 là  la  tête  d’une  armée Françoise,  les  en  chassa  
 fen  1038.  Ce  ne  fut  pendant  qu’ en  1637  que