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 par  exemple  à  Herghiswyl  au Canton  de Lucerne,  
 de  même  qu’en  Italie  dans  l’île  à’Ischia,  près  de  
 Rome  et  de  Naples,  non  loin  de  Terni  à  la petite  
 ville  de  Cési  dont  les  habitans  les  désignent  sous  
 le  nom  de Boche M venti  ou  d’Eolo;  ils  font venir  
 à  leur  gré  par  des  tuyaux  l’air  qui  sort  de  l’intérieur  
 de  la montagne jusques dans  leurs  appar-  
 temens,  et  s’en  servent même pour rafraîchir  leur  
 boisson.  Le  29. de Ju*in,  le thermomètre deRéau-  
 mur  observé  dans  les cqves froides de Lugano  y  
 descendit  à  %.  tandis  qu’en plein  air ilindiquoit  
 21°.  - Température des caves au mois d’Août :  40 j!n;  
 en plein air,  18°. — Température dps caves  au mois  
 de  Septembre :  7?;  en  plein  air,  16°.  A  côté du  
 Caprino,  on  voit  au  Sud-Est  les montagnes  de  
 Rovio  ou  de  Riva,  de  Çiona et  le mont Génêroso,  
 au  pied  desquels  est  situé  le  village  de  Capo  di  
 Lago.  Au  Sud-Ouest  s’élève  le  San  Salvador,  
 colline  en  partie  nue  et  de  forme  conique sur le  
 sommet de laquelle il y   a une petite chapelle.  Au  
 Nord  les  coteaux  les'  plus  gracieux  s’abaissent  
 en  amphithéâtre;  au-dessus  des  gradins  les  plus  
 élevés  on  apperçoit de dessus, le lac  les sommités  
 neigées  du  Gamoghê,  montagne  du  Val  d’Isone«  
 A  côté  de  l’église  de  San Lorefizo,  on  découvre  
 une  vue  supetbé. 
 Point  de  vue  du  mopt  $an  Salvador.  On atteint en  
 S  ou  3  heures  de  marche  depuis Lugano  la som*  
 mite  de  cette  montagne  dont  le pied fourmille  de  
 vipères,  tandis  qu’on  n’en  trouve  pas une  seule  
 sur  les  hauteurs,  —<  Le  San-SaJvador  est  formé 
 par  l’extrémité  d’une  montagne  dont  la  partie  
 septentrionale  porte  le  nom  de  Carona  et plus au  
 Nord  encore  celui de Bigogno.  Elle  s’avance tellement  
 dans  le  lac  qu’elle  y   forme  une  presque-  
 île.  Quoiqu’elle  n’ait  que  1980 pieds  d'élévation  
 au-dessus  du  lac,  la  vue  dont  on  y   jouit  est  
 d’üne  beauté  peu  commune.  A  l’Est,  au  Nord  
 et  à  l’Ouest  on  voit  s’élever  à  l’envi  les  innombrables  
 sommités  de  la  chaîne  centrale ,  depuis le  
 Valais  jusques  dans  les  Grisons,  et  s’ouvrir  au  
 Sud  les  plaines  immenses  de  la  Lombardie  dans  
 lesquelles  on  peut,  par  un  tems  très-serein,  distinguer  
 entre  lés monts  Généroso  et Riva  la  coupole  
 de  la  Cathédrale  de Milan.  A côté du Riva  
 s’élèvent  les  monts  de  St.  Georges  et  du  Désert.  
 Dans  l’enceinte  de  cet immense horizon,  on voit  
 à  l’Est  le  golfe  de  Portezzo,  les montagnes d’in-  
 tellui,  de  Come  et de  son  territoire,  et  du Berga-  
 maÉque;  au Nord-Est  la  ville  de  Lugano  au pied  
 de la montagne, et plus loin les riches coteaux des  
 vallées magnifiques de  Colla,  de Ravagna  etd’iso-  
 ne;  les  sommités  sont  couvertes  de  bois  de châ-  
 taigners,  au-dessus desquels on découvre la masse  
 chenue  du  Gamoghê,  le Pizzo Vachêra,  (que M,  
 Pini  prétend  avoir  plus  de  8 °°°  pieds  de hauteur  
 au-dessus  du  lac ;  mais  il  est  probable  qu’il  y   a  
 erreur  en plus dans  ce  résultat)  et  les  montagnes  
 de  la  V%lteline;  au Nord  celles  des  Grisons  et  du  
 St. Gothard;   au Nord-Ouest les  superbes  coteaux  
 de Cadémario  *) ,  renommés par  la beauté des fem- 
 )   Cadémario  étoit  connu  des  anciens  sous  le  nom  de  
 Ca s tra -Ma rii;  on  prétend  que  c’est  là  que Metrws  
 fÇtendit  les  Cimbres,