
 
        
         
		aussi les couches inférieures composées d’une glace  I  
 d’un bleu noirâtre dans le voisinage des monceaux  I  
 de  gravier  et  de  sable  qui bordent les  glaciers.  Je  I  
 ne  conriois  qu’une  seule exception  à  cette règle,  I  
 savoir celle que présente le  glacier  du Rosbodmer,  I  
 dont la niasse entière est d’une glace excessivement  I  
 dure,  ferme*  compacte  et d’un bleu noirâtre,  de  I  
 sorte  quelle semble ne former qu’un  seul et même I  
 jet  d’une  grandeur  énorme.  (V.  Simplon). 
 Voûtes  de  glaee;  torrens des  glaciers.  Les  voûtes I  
 de glace  que l’on observe  au bas  des  glaciers,  et I  
 d’où l’on voit sortir un torrent, se forment toujours I  
 dans le  lieu  le  plus  bas,  ou viennent dboutirtou-1  
 tes  les  eaux  qui  proviennent de  la  fonte  des glaces. 
   En  hiver  ces  voûtes  ne  sont point visibles,  
 étant  obstruées  de  glace  et  de  neige;  le  ruisseau  
 qui  ep  sort  est  fort  petit;  mais  au  printems eten|  
 été  les,  eaux  considérablement  enflées  rompent  
 la glace  et  il  se forme des voûtes de  loo pieds  de  
 hauteur  sûr  50  à  80 p.  de  largeur,  dont  la figure I  
 et  la  grandeur  .sont  sujettes  à  beaucoup de chan-|  
 gemens.  • L’eau des glaciers  est d’un bleu blanchâ-1  
 tre  et  les torrens  qui en  sortent  conservent  cette  
 couleur pendant plusieurs lieues,  lorsque d’autres  
 ruisseaux  ne l’altèrent pas  en  se mêlant avec eux.  
 Cette  couleur  particulière  à  l’eau  de  ces  torrens  
 provient  de  ce  qu’ils  charient  toujours  de  nombreuses  
 particules  de  quartz,  de  feldspath,  de  
 mica et  autres  espèces  de  rochers  excessivement  
 atténuées  par  les  frottemens. 
 Nombre  et  étendue  des  glaciers.  On compte dans  
 la chaîne des  Alpes depuis le Montblanc jusqu’ aux 
 1 limites  du  Tyrol  environ  400  glaciers  dont  seule-  
 iment  un  très-petit  nombre  n’ont  qu'une  lieue  de  
 ■longueur  tandis  qu’il  en  est  une multitude  dont 
 ■ la  longueur  est  de  6  à  7 lieues  sur  - % lieue  de  
 ■largeur.  I l  est  impossible  de  mesurer au juste la  
 ■totalité  des  surfaces  de  tous  ces  glaciers,  on  ne  
 ■peut  s’en  former qu’une  idée  générale.  J ’aÎ toute  
 ■fois  essayé  de  calculer  l’étendue  de  ces  surfaces 
 ■ d’une  manière  approximative,  et  il  est  résulté  
 Kde  mon  calcul :  Que  toute  la  chaîne  des Alpes em-  
 I brasse  me  mer de glace d’environ  100  lieues  carrées» 
 ■ Tels  sont les  réservoirs intarissables qui entretien-  
 Inent  les  plus  grands  et les  principaux  fleuves  de  
 I l’Europe, 
 Gl a r is  ,  ou  Glarus- *),  sur  la  Linth,  chef lieu  
 I du  Canton  de  même  nom.  Auberges  ;  l’Aigle  
 I  d’or et  le  Petit  Cheval. 
 Curiosités.  Les  fabriques  d’indienne 5  l’hôtel  de  
 I v ille ,  dans  l ’antichambre  duquel  on  vo it  de très-  
 Igrandes  cornes  de bouquetins,  animaux  dont l’es»  
 Ipèce  a  été  détruite  dans  le  Canton  de  Glaris  de-  
 Ipuis  la  fin  du-XVI.  siècle,  et  un  ours  que  l’on  
 I tua  dans  les  Alpes  en  1 7 1 6 ;   la Bibliothèque ;  les  
 I moulins  dans  lesquels  on  prépare  le fameux  fro-  
 1 mage  v e r t ,  connu  sous  le  nom  de  Schabzigher;   
 rie  cabinet  d’histoire  naturelle  de  M.  le  Pasteur  
 I Steinmuller ;  une  promenade  agréable  qui  mène à  
 I un  village  nommé  Enneda.  La plupart des  habi-  
 1  tans  de  ce  lieu  sont des marchands  qui parcourent 
 >  Les  noms  latins  de  ce  p ays,  Cla rona ,  Qlarona t  
 viennent  à  ce  qu’on  prétend  des  mots  celtiques  
 çlaer  ou  g la è r ,  brillant,  et Wæ ,  eau courante,  "