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 nommé  Noidenolex occupoitle sol où l’on voit au-  
 jourd’hui Neuchâtel et que c’étoit une des cinq villes  
 des Sèquaniens.  Aria suite des ravages occasionnés  
 par les migrations des peuples du Nord on bâtit à  
 cette place un nouveau  château (Novum castrum)  
 qui fit  donner  à la ville  que  l’on  y  fonda  dans  la  
 suite  et à tout son territoire le nom de Nenf-Châtel,  
 Neuchâtel (en  allem. Neuenburg).  Les Souverains  
 de cç pays  s’étendirent cqnsidérablemènt pendant  
 ïe  XII.  siècle,  époque  à  laquelle  il est  fait pour  
 ïa  première  fois  mention  de  cétte  v ille ,  et  sg  
 divisèrent  en  plusieurs  branches,  savoir  celles  
 des Comtes de Neuchâtel *  de  Viülengin,  de Niâm  
 et dtArbetfg.  A la fin du siècle  suivant, Rodolpht  
 de  Neuchâtel  abandonna  sès  états  a  l’Empereur  
 Rodolphe de Habsbourg  qm les  céda en  fief â gfean  
 de  'Châlons  ,  puissant  Seigneur  Bourguignon,  
 2fe'àn  I I I ,  arrière  petit-fils  de  ce  ^dernier  fit  
 entrer  en  1389  par  un  mariage  la  Principauté  
 vl Orange  dans  sa  maison,  de  sorte  que  dans  la  
 suite  les  Princes  d’Orange  possédèrent  le  droit  
 d’investiture  sur l’état de  Neuchâtel en  qualité de  
 àéscéndans de gfectn  de  Châlons.  Au  Commencement  
 du XVIII.  siècle  la  branche  qui  règnoit  à  
 Neuchatel,  vint  à  s’étéfndre  et  lé Roi  de  Prussi  
 së  mit  sur  les  rangs  pour  lui  succéder  comme  
 dèscëhdànt  par  les  femmes  de  £fean  de  Châlons.  
 Les  états de la  Principauté  de Neuchâtel rëconnu-  
 rent  le  3  Novembre  1707  dans  la  personne  de  
 Frédéric  I.  Roi  de Prusse  tè  véritable  héritier  de  
 la  maison  de  Châlons f  et  lé 'déclarèrent  en cou* 
 séquence  Prince  souverain  de  Neuchâtel.  L e   
 Canton de Berne  soutint à main  armée  la décision  
 : des Citoyens de Nmctyâtel  contre  les  oppositions  
 et  les  menaces  de  la  France  laquelle  reconnut  
 ¡enfin  en  17 14   le  Roi  de Prusse  en  sa  qualité  dé  
 ; Prince  de  Neuchâtel  —  Cet  état, a  toujours  été  
 regardé  comme  faisant  partie  de  la  Suisse.  Dès  
 h’an  1307  les  Comtes  et  la  ville  de  Neuchatel, 
 [ fallengin et »diverses  antres  communes  ont  contracté  
 des alliances  et des  combourgeoisies avec  
 [les  Cantons  de  Berne,  de  Soleure,  de Lucerne  et  
 [ de Fribourg,  et  ces  traités  ont  été fréquemment  
 [renouvellés  pendant  les  siècles  suivans.  Dans  
 [celui  de  l’an  1407  que  le  Prince  et  là  ville  de  
 lNeuchâtel  conclurent  avec. Berne*  les  premiers 
 ■ s’engagent  à  reconnoitre  le  Gouvernement  de  
 I ce Canton  comme médiateur  de  toutes  les  diffi-  
 I cultes  qui pourroient dans  la suite  s’élever entre  
 lie Prince  et  le peuple,  promettant  de  maintenir 
 ■ de toutes leurs forces  ses  décisions  et  jugemens  
 I contre  quiconque  voüdroit  ;s’y   soustraire.  Ces 
 ■ relations intimes de Neuchâtel avec IV.  des  Canetons  
 Suisses ont mis cet état au nombre des Allies  
 ï  du Corps  helvétique.  Aussi  a-t-il  constamment  
 I pris part  aux  traités  conclus  par  les  Suisses  et  
 i  aux  avantages  qui  leur  en  résultoient,  en  sat-*  
 I  tachant  toujours  à  former  les  mêmes  liaisons  
 I politiques  que  les  Confédérés.  —  L’an  1648  a  la  
 Ipaix de Westphalie l’indépendance de cette Prin-  
 feipauté  fut  solemnellement  reconnue  en  consi-  
 ] dération de ses  alliances av ec les Suisses,  et tous 
 les Cantons  garantirent  ses  droits»  Les Rois  de