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 gent  qu’on  y  laisse  pendant quelques  jours pren.  
 nent une  belle  couleur  d’or,  ce  qui  avoit  donné j  
 lieu  de  croire  que  ces  eaux  contenoient  de  l’or,  
 Ce  phénomène  provient  uniquement  de  l’ochre  
 ferrugineux qui  dans  plusieurs  sources  se  précipite  
 en  forme  de  limon  d’un  jaune  rouge;  quand  
 on  brûle  ce  limon  il  donne  une flamme  blanche, :j  
 et exhale une odeur de  soufre.  D’après  les observations  
 de  M.  Morell,  les  parties  constituantes  
 fixes  d’une  livre  de  cette  eau  thermale,  sont;  
 muriate  de soude avec un peu de sulfate de magnésie, 
   i  grain;  gypse  en  crystaux,  I3%2gr.;  carbonate  
 de  fer,  g r.;  carbonate de  chaux,  %s  
 gr. ;  carbonate  de  magnésie,  1L24  gr.  Il  y   entre  
 aussi  un  peu de gaz acide carbonique,  et  du  gaz  
 hydrogène en petite quantité.  Cette eau thermale  
 est  parfaitement  limpide;  elle  n’a  pas  de  saveur  
 ni  d’odeur  particulière,  et  celle  que  l’on  envoie  
 en* bouteilles  ne perd  point  sa  transparence.  Les  
 sources  se troublent à  la suite  des  longues pluyes,  
 O11 n’a  point  pu découvrir quelles  sont les parties  
 qui  excitent  le  vomissement  dans  les  eaux  de la  
 source  dont  il  a  été  question  ci-dessus;  cette  
 source  est  connue  dans  le  pays  sous  le  nom  bizarre  
 de Kot$gutte.  Les  malades  boivent  l’eau de  
 la grande source qui,  comme  il a  été dit,  est celle  
 dont  on  se  sert  le  plus  fréquemment.  A  200 pas  
 des Bains  on trouVe une fontaine d’une  eau excessivement  
 froide  qui  se  nqmroe la Source de N.B,  
 Elle  ne  coule  que  depuis le Mois de IVlai jusqu’en  
 Septembre, 
 BaînS  publics  à  l’usage  des  deux  sexes,  Les  bâti-*  
 mens des Bains sont de misérables hangars en bois,  
 couverts  de  mauvais  toîts,  et divisés  intérieurement  
 en quatre grands  compartimens quarrés dans  
 chacun  desquels  il  y   a  assez  de  place  pour  contenir  
 commodément  une  vingtaine  de  personnes.  
 Les  deux  sexes  se  baignent  ensemble,  et la manière  
 dont  on  est  obligé  de  faire  ce  genre de cure  
 est cause que les malades sont obligés  de se réunir  
 si cet effet.  Car à la  vérité  les  premiers  jours  ils  
 ne  passent  qu’une  demi-heure  dans  l’eau;  mais  
 comme  ils  y   restent  tous  les  jours  un  peu  plus  
 long-tems,  leurs bains  au milieu de la cure  durent  
 de  8  à  10 heures  par  jour,  c’est-à-dire depuis les  
 4  heures  du  matin  jusqu’à  9  ou  10 heures,  et  
 d’après midi  depuis  2 heures  jusqu’à  4—[6 heures.  
 Alors il  se manifeste  sur  la peau  une éruption plus  
 , ou moins forte, à la suite de laquelle on  diminue  le  
 tems  des  bains  dans  la  mêine  proportion  qu’on  
 avoit  observée  pour  l’augmenter.  O11  conçoit  
 qu’il  seroit difficile de soutenir une curq aussi  Ion* 
 ! gue  et  aussi  ennuyeuse,  si  l’on  étoit  privé  des  
 ressources  de la  couversation  et  de  la bonne compagnie. 
   Les  baigneurs  sont  couverts  de  longues  
 chemises  de  toile  sur  lesquelles  ils  portent  Une  
 sorte de mantêau dq bain  en flanelle, —■ Le meilleur  
 [des  bains  est  celui qu’on  nomme  Bain  des  Mes-  
 deurs.  A  l’un  des  angles  de  chacun des compar-  
 j hmens  on  trouve  un  petit  cabinet  où  l’on  va  se  
 s déshabiller  et  s’habill e r ,  et  où  l’on  descend  dans  
 l’eau avant  d’ouvrir  Îa  porte pour aller joindre les  
 I autres baigneurs.  On est assis  sur des  sièges mo