
 
        
         
		Pétrifications  sur  le  Salève.  Les  pierres  calcaires  
 de  cette  montagne  contiennent beaucoup de pétrifications  
 telles que des triphitès,  des térébratulites  
 et  des madrépores.  En  iftpntant de Monetler aux  
 X I I I   Arbres  du  grand  Salève,  on  trouve  des  
 bancs  entiers  de  coquillages  et  de  coraux  brisés  
 dans une pâte de spath  calcaire d’un brun jaunâtre,  
 et on observe des bancs de cenchrites à l’extrémité  
 orientale  de  la  petite  vallée  de  Monetler.  M.  de  
 Luc  a  troüvë'  dans  la  carrière située  au-dessus du  
 village  de  ce  nom,  deux  coquillages  bivalves,  
 entièrement  inconnus  jusqu'alors;  sur  le  petit  
 Salève,  on  voit  entre  les  Balmes  de  '$Hermitage  
 et  de  DefCon  des  couches  d’argile  de  n spouces  
 jusqu’à  60  pieds  d’épaisseur,  interposées  entre  
 celles  de  pierre  calcaire,  et  on  y   apperçoit;  des  
 traces  de  houille  et  de  gypse.  On a  trouvé plus  
 de  houille  dans  la  couche  d’argilç  située  sur  le  
 grand  Salève,  au-dessus de la 'Grange  desFayards  
 ou  Feus;  ces  couches  d’argile  contiennent  aussi  
 de  la  mine  de  fer ;  enfin  il  y   a  du  grès aux  environs  
 de  la  Grange  des  Arbres. 
 Gypse  dans  les  formatïons'de  grès;  :  Dans  la  formation  
 de grès qui s’étend le long delà rive à e  Savoiet  
 on  trouve  du  gypse  dans  le  banc  d’argile de Sjt.  
 Ju lien ,''ainsi  qu’au  Sud-Ouest  de  Genève  sur le  
 mont  de  Sion,  et  à  l’Est  dans  tout  le  Chablais  
 duxôté  du  district  Aigle,  ce  qui donne lieu de  
 croire  que  les  gypses  des  environs  de  Genève  
 dépendent  de  la  grande  formation  de  ce  district,  
 (V .  Aigle  et  Bex').  Entre  Leluiset  et  St.  gfutien  
 on  observe  un  gypse  crystallisé,  fibreux et d’un 
 lustre  soyeux  <ÿns  les  coteaux  de  Cologni  et de  
 Confignon.  11  y  a  dans  la  colline  de  Chouilh  de  
 riches mines  de  gypses>  de  toute  sorte.  ,Le gres  
 tendre  des  environs  de  Dardagni  contient  des  
 couches minces de houille  et l’on apperçoit dans le  
 côteau de Cologni des veines  de terre bitumineuse. 
 Grès  flexible.  Le  gres|de  St.,  Julien  échauffé  
 pendant  une  ¡2  heure  jusqu’a  Pincandescence, 
 devient  flexible. 
 C a i l l o u x   roulés.  La  surface  de  la  formation  de  
 grès  de  la  grande  vallée  du  Rhône,  laquelle  ren^  
 ferme  le  §forat,  le  pays  de  Vaud,  les  bords  du  
 lac,  du  Rhône  et de l'A rv e ,  jusqu’au Fort de  l'E cluse  
 ,  est  couverte  de  cailloux  roules.  La  plü>  
 part  de  ces  débris  ont  été  amenés  du  Valais,  et  
 les  autres  de la  vallée de  Chamouny,  par  les  grandes  
 débâcles  des  siècles  les plus  reculés.  L ’amateur  
 de  la  lithologie  trouve  aux  environs  de  
 Genève une variété prodigieuse de pierres roulées,  
 entre  autres une  multitude de  fragmens de granits  
 et  de  gneifs  Oes  P ^ s  beaux  morceaux  de  ce  
 genre  sont des  jades  [Bitterstein]  de  la hornblende  
 verte  et  des  grenats),  du qü&rtz  et du  feldspath,  
 du  jaspe,  des  grenats,  des  schorls,  de  la  serpentine, 
   de  l’asbeste,  de  t’amianthe,  des  pierres  
 ollaires,  des  pierres  de  corne,  des  pierres  calcaires  
 et  des  pierres  argileuses.  On  voit  à  Genève  
 chez  MM.  Rilliet  et  Bordenave  des  collections  
 complettes  de  toutes  les  pierres  roulées  
 des  environs;  les  échantillons  de  M.  Bordenave  
 sont  taillés  et  polis.  Les  éboulis  de  porphyre  
 que  l’on  trouve  en  si  grande  quantité  parmi  les