S ch a fm a t t , partie du gfura par où l’on passe,
à pied et à cheval pour aller d'Àrau dans le C.
de Bâle. D'Arau on se rend d’abord en i h. à
Erlisbach; puis on traverse la petite vallée dHm
Wyl dans laquelle on voit s’élever les rochers
décharnés du Wylerflue et l’on gravit la Schafmatt
Jusqu’au point le plus élevé du passage, i lieue.
En chemin on rencontre Xiun chalet. Il faut
prendre un petit garçon à Erlisbach pour se faire
montrer le chemin jusqu’au haut de la montagne,
d’où l’on ne peut plus s’égarer en descendant du
côté du C. de Bâle, Quelques points de vues
pittoresques qui s’aggrandissent et s’embellissent
de plus en plus à mesure qu’on s’élève davantage,
occupent l’attention du voyageur. Au
haut du passage on. découvre tout le Canton
d'Argovie, dans lequel on reconnoit distinctement
la forteresse ¿'Arbourg ; l’oeil suit la chaîne des
Alpes depuis le C. d'Appenzetî jusqu’au pays de
Saan.cn. Le Signal {Hochwacht, v. la note insérée
à l’art. Locle') est situé un peu plus haut, de sorte
que la vue y est encore plus étendue. Lorsqu’on
se tourne du côté du Nord pour redescendre la
montagne, les regards se promènent sur fa plus
grande partie du Canton de Bâle dans lequel on
distingue principalement le château de Farns-
bonrg. On descend à Oltinghen en h, C’est
là que commence la fertile vallée d'ErgoltzwyU
remarquable par sa nombreuse population ; elle
est arrosée par YErgoltz qui prend sa source sur
la. Schafmatt. D'Oltinghen â Weisecke, % L i à
Tégnau, 1,, et en laissant de côté la vallée de
Fombourg, à Sissach, i 1. $3, On voit près de
ce village les ruines du château de Bischoffsheim
et les rochers du Sissacherflue. Un grand chemin
qui part de Sissach tra verse la vallée de Hambourg
et mène par le Hauenstein inférieur à Olten. De
Sissach k .Liestall, % 1. ( V. Liestall).
Géologie. Le Schafmatt et toutes les montagnes
qui bordent la vallée d'Ergoltzwyl sont composés
de pierre calcaire qui renferme une quantité de
pétrifications. A Oltinghen on trouve des buc-
cardites, des trochites, des bélemnites, des'
buccinitès et des monceaux entiers de coraux ;
à Weisecke, des pétrifications dans un grès rouge
que l’on voit en place à 1, de-là,~du côté de
l’Est, près de Lauenbach et de Rothenflue. Dans
ée dernier endroit on trouve les mêmes espèces
qu’a Oltinghen; à Tégnau., des pectinites et des
écbinitesj à Sissach, diverses sortes d’ammonites,
des oolithes, des nautilites, des turbinites,
des gryphites et des échinites. V. Bâle (Cant. de).
On observe aussi à Sissach des traces de houille.
S c h a l f ik ; (la vallée de), située au Canton des
Grisons, débouche près de Coire, et s’étend au
Sud-Est sur une ligne de plusieurs lieues de
longueur jusqu’au mont Strèla. Elle est parcourue
par la Plessour, l’un des torrens les plus
furieux de toute la Rhêtie, Cette rivière descend
des monts Strèla et Pérendella, reçoit les eaux
impétueuses de VArdschca qui vient de Parpan
et de Chourwalden, et tombe à Coire dans le Rhin.
Cette vallée est fort populeuse, Schalfik est
situé au haut d’une paroi de rochers escarpés.