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 trouve  des  chevaux  de  pçste  à  Luino.  Ce  petit  
 trajet  forme  une  promenade  délicieuse  au  travers  
 d’un  pays  composé  des  plus  riches  coteaux  où  
 l’on  jouit  à  la  fois  de  tous  les  charmes du  sol de  
 l ’Italie,  et  de  la  pureté  de  l’air  des  Alpes.  De  
 Luino  jusqu’aux  hauteurs  de  Divirapi  on  rem  
 contre  une  succession  continuelle  de  villages,  
 et  sur  ces  hauteurs  même  on  découvre,  quand  
 le  têms est serein,  une des  plus magnifiques  vues  
 de  la  chaîne  des  Alpes qui  s’étend  entre  le Valais,  
 et  le  Piémont.  Le  mont  Rose  et  les  sommités  
 voisines  se  présentent  avec  un  éclat  et  une majesté  
 inexprimables.  Le  spectateur  voit  à  ses  
 pieds  le  lac  de Varèsé,  l’île de Barhella et  ses rians  
 bocages.  Plus  loin  sur  la  gauche,  quantité  de  
 collines,  couvertes  de  Villas  et  de  chapelles  innombrables  
 parmi  lesquelles  le  couvent  de  Ma-  
 donna  del  monté  se  fait  remarquer par  sa  situation  
 superbe.  On  trouve  à  %  lieue  en  ayant  de  Va*  
 rèsé une  maison  de  plaisance dont  la  vue est d’une  
 beauté  ravissante,  Varèsé,  lieu situé  sur les  derniers  
 gradins des Alpes,  est en été le séjour fayori  
 des  riches  Milanais ;  aussi  tous  les  en virons  sonÇ  
 ornés  de Villas,  et la ville même est t r è s -vivante;  
 c’est-là  qu’est  le principal marché  où  les habitans  
 du  Canton  du  Tésin  vont  faire  leurs  provisions  
 de  grains  et  de  riz;  on  y   trouve  un  théâtre.-r  
 De  Varèsé  par  Menâirisio  à  Codelago,  ou  bien  
 droit  à  Porto  sur  le  lac  de  Lugano,,  3  lieues.  Ce  
 petit trajet est  aussi très  agréable.  On s’embarque  
 à  Porto  pour  traverser  le  golfe de Morcotté et se 
 rendre  à  Lugano,  5 -6   lieues;  ou  bien  on  passe  
 le  golfe  romantique  d'Agno,  l’on débarque  à  Viglio  
 ,  et  l’on va au travers d’une  vallée  délicieuse  
 en  2 heures  de marche  à  Lugano.  Le  plus  court  
 chemin  de  Luino  à Lugano  passe par une hauteur  
 d’où l’on découvre des vues magnifiques ;  au bout  
 d’une heure y* on arrive dans  la vallée  de  la Trèsa$  
 là  on  suit  le  cours  de  la  paisible  rivière  à  l’ombre  
 des  châtaigners  et  par  des  chemins  bordes  
 de  haies  de  romarin  jdsqu’à  VOsteria  di  Madonna  
 del Piano,  d’ où  l’on  atteint  bientôt  le  bourg  de  
 Pontè-Trêsa.  Ensuite  on  s’embarque  et  l’on  traverse  
 le  Laghetto  di Trêsa,  sur  les  bords duquel  
 on  voit  à  l’ombre  des  pampres,  des  oliviers  et  
 des  châtaigners  s’étendre  le  village  de  Lavèna,  
 et  la montagne  pittoresque  de Castano ;  au sortir  
 du  petit  golfe,  on  entre  dans  le  lac  d'Agno  où  
 l’on  débarque  à  Viglio pour  faire en  se  promenant  
 le  reste  du  chemin  jusqu’à  Lugano  (v,  cet art, ),  
 De  Luino  à  Locamo,  6 - 7  lieues.  Ceux  qui  np 1  - 
 veulent  pas  faire  tout  le  trajet  par  eau,  vont  
 débarquer  à  Brisago  sur  la  rive  occidentale,  ou  
 bien  à  Molinetto  sur  la  rive  o rien ta le e t  continuent  
 leur  chemin  a  pied  sur les bords  délicieux  
 du  lac,  —  Aux  îlés  Bcrrornées,  I  lieue  Pour  
 se  rendre  à  Milan,  on  passe .par  Varèsé  d’o ù l’on  
 compte  encore  trois postes  jusqu’à cette  capitale.  
 On  peut  aussi  aller  en  bateau  sur  le  lac  jusqu’à  
 Sesto,  7-8 lieues,  où l’on prend  la poste,  si l'on  
 n’aime  mieux  descendre  le  Tésin  dans  un bateau  
 public.  Dans  le  trajet  de  Luino  à Sesto,  on  voit  
 sur  la  rive  orientale  Lizanza  et  le château d'An.